Le 1er juillet 2015, le Département d’anesthésiologie a lancé un programme de FMFC (pour consulter une description de son programme, voir l’article sur la recherche et la pratique de l’anesthésiologie [en anglais]). Nous avons communiqué avec Daniel Dubois, directeur adjoint du programme et directeur de la CPC pour savoir comment la première année s’était déroulée.
Comment les professeurs et les stagiaires ont-ils réagi au changement?
Le passage à la FMFC a commencé deux ans avant le lancement du programme. Nous avons saisi cette occasion pour examiner de près notre programme et déterminer comment les compétences nécessaires à un anesthésiste pourraient être enseignées au mieux. Cet examen a engendré une modification importante de notre approche de l’enseignement et de l’évaluation. Nos professeurs étaient à l’origine très réceptifs relativement aux changements, mais avec le temps, nous avons remarqué une baisse de leur soutien, et certains s’interrogent sur l’impact de tous les changements.
Les résidents ont été très réceptifs à l’augmentation de la rétroaction et de l’encadrement qu’ils reçoivent. L’établissement de marqueurs définis de l’évolution les aide à comprendre les attentes du programme et à établir un objectif clair relativement à la promotion. Notre premier groupe de résidents a très envie d’apprendre, est très engagé dans son travail clinique et adopte une approche mûre de l’élaboration de ses propres plans d’apprentissage personnalisés.
Quelle a été la principale réussite?
Notre dernière victoire à ce jour est l’augmentation de la quantité et de la qualité de la rétroaction quotidienne offerte aux résidents qui utilisent l’Outil d’évaluation des cas cliniques (OECC). Grâce à l’OECC, les résidents reçoivent une rétroaction en personne des professeurs après une réflexion sur leurs propres forces et faiblesses. Le fait que les résidents dirigent leur propre évaluation a engendré une meilleure appropriation de leurs plans d’apprentissage quotidien individualisés et ajoute une valeur supérieure à nos FECF mensuelles.
Quels sont les éléments les plus douloureux?
La rétroaction et l’évaluation accrues dont les professeurs ont besoin pour réaliser les autres initiatives liées à la FMFC que nous avons mises en œuvre ont eu pour effet de susciter une remise en question de la valeur de chaque nouvel ajout à notre programme. Nous reconnaissons la nécessité de réaliser une évaluation continue des programmes et de nous adapter continuellement en vue de nous améliorer. Certains changements amélioreront les choses et d’autres n’auront aucun effet. La communication des réussites et l’examen de la valeur ajoutée nous aideront à conserver le soutien nécessaire à la mise en œuvre et à l’entretien continu.
Quelles sont vos prochaines étapes?
La formation continue des professeurs et des résidents relativement aux avantages de la FMFC et de l’évaluation quotidienne, ainsi que les façons d’optimiser la rétroaction, seront au centre de notre deuxième année de mise en œuvre. Le perfectionnement continu des professeurs est nécessaire pour permettre aux membres de devenir des champions du changement. Bien que cela ait été réalisé dès le début, nous reconnaissons que la communication continue est la clé d’une adoption réussie.
Comme pour tout changement majeur, nous devons également gérer le rendement et mesurer la réussite de nos changements en les comparant à des mesures. Pour assurer une planification locale et adopter une perspective nationale, nous devons établir un processus d’examen visant à cerner les domaines exigeant des améliorations et la reconnaissance des réussites.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres personnes se préparant à mettre en œuvre la CPC?
Nous ne devons pas craindre les changements qui sont sur le point de survenir. Il va sans dire que la transition exigera du temps et des efforts. Le fait de favoriser votre réussite et d’assurer un temps de présentation adéquat (nous avons commencé deux ans en retard) permettra une évolution fluide vers la CPC. Faites participer votre département à un cycle de gestion du changement et faites de l’offre du perfectionnement des professeurs ciblés votre priorité principale. Ne réinventez pas la roue. Consultez la documentation existante et ce que les autres ont déjà fait dans votre spécialité et en dehors de celle-ci. L’Université doit transmettre des outils d’évaluation, collaborer relativement aux stratégies de perfectionnement et souligner les forces des modèles existants. Le fait d’être des leaders du changement et de collaborer entre spécialités sera la clé de notre réussite.
(en anglais seulement)
Who will support me when transitioning to CBME?
Transition to CBD: My role as a Program Director
Tips to faculty: Giving feedback following poor performance
Transition to CBME: My role as a Program Administrator
Transition to CBD: The resident perspective
Transition to CBD: My role as faculty
The role of assessment in CBME
En 2014, le Département de médecine familiale a mis en œuvre un programme triple C axé sur les compétences. Nous avons communiqué avec Dre. Alison Eyre, directrice du programme des résidents, pour faire le point en cette troisième année.
Comment le corps professoral et les résidents ont-ils accueilli le changement?
Comme cela arrive souvent quand il s’agit de mettre en place un changement, notre passage à la FMFC a été décrit par les personnes concernées comme étant « pénible mais nécessaire ». Selon un sondage mené pendant la deuxième année, 90 % du corps professoral est d’avis que la FMFC a de la valeur. Les résidents, en particulier, ont réagi favorablement au changement, car le programme leur procure de la flexibilité, ainsi que la possibilité d’exprimer leur opinion quant à leur apprentissage.
Quel a été votre plus grand succès?
Notre plus grand succès est le niveau d’engagement de la part des professeurs, des résidents et de l’administration. Vingt-six pour cent du corps professoral s’est impliqué dans la planification du programme. Par ailleurs, nous avons employé une approche de style « spectacle ambulant » pour former et autonomiser les professeurs localement par rapport à la FMFC, afin de consolider la mise en œuvre d’un programme au contexte diversifié et géographiquement dispersé. Et puis, il y a les examens structurés des progrès, qui ont lieu deux fois par an et sont menés par le superviseur du résident, et qui sont probablement l’outil le plus apprécié : 89 % du corps professoral a exprimé être d’accord ou tout à fait d’accord que ces examens ont de la valeur pour l’apprenant. Dans notre département, l’enseignement se nourrit d’une approche bien plus réfléchie à présent, avec des professeurs plus motivés et une vision du résident en tant que médecin à part entière, ce qui correspond à la philosophie pédagogique du programme.
Qu’est-ce qui vous a causé le plus de soucis?
Le budget! La mise en œuvre du programme a coïncidé avec des compressions budgétaires du gouvernement, ce qui a entraîné des exigences de notre part vis-à-vis du corps professoral. Malgré tout, l’engagement était fort. La mise en œuvre de la FMFC pour en faire un programme diversifié – car c’est un programme vaste et bilingue, avec des résidents dans des milieux urbains, ruraux et communautaires – a représenté un défi de taille, mais je crois qu’en même temps cela nous a procuré des réussites importantes (par exemple, le perfectionnement du corps professoral).
Quelles sont vos prochaines étapes?
Notre plan de mise en œuvre s’étend sur cinq ans. Nous allons donc poursuivre le développement du programme, en émettant des e-Fiches d’évaluation spécifiques au domaine, afin de favoriser les évaluations régulières, et en veillant au perfectionnement du corps professoral, afin de consolider les changements. Nous comptons également élaborer un cadre d’évaluation et un modèle logique afin d’orienter les évaluations futures du programme.
Quels conseils donneriez-vous aux autres?
Notre devise était : « Il y aura toujours un autre 1er juillet. » Il n’est pas nécessaire d’effectuer tous les changements en même temps; on peut y aller petit à petit tout en mettant à l’essai les outils. L’engagement du corps professoral a été la clé de notre réussite, alors nous encourageons les directeurs de programme à inviter les professeurs à s’exprimer pendant l’étape de planification du programme; à habiliter les professeurs, les résidents et les administrateurs à prendre des décisions et se responsabiliser des changements; à procurer des occasions locales de perfectionnement aux professeurs dans le contexte clinique où ils travaillent; et enfin, à organiser des retraites pour que les professeurs puissent se réunir loin de leur lieu de travail habituel.
(en anglais seulement)
In August 2016, Dr. Christopher Hudson, Dr. Viren Naik, and Dr. Emma J. Stodel collected the World Federation of Societies of Anesthesiologists (WFSA) Innovation Award at the World Congress of Anaesthesiologists in Hong Kong in recognition of the online tools developed to support uOttawa’s Department of Anesthesiology’s new competency-based medical education (CBME) program. The WFSA Innovation Awards encourage and support innovation in anaesthesiology that has had – or is likely to have – a positive impact on surgical patient outcomes globally.
For more information about these tools and to see how you can use them in your program to support CBME contact Leah Arsenault at [email protected]. Also see PGME Tools.
Dr Marcio Gomes
Toutes nos félicitations au Dr Marcio Gomes, du Département de pathologie et de médecine de laboratoire, pour l’obtention de la bourse de recherche en études médicales Robert-Maudsley. Sa thèse de maîtrise en enseignement aux professionnels de la santé est axée sur l’élaboration d’outils pertinents destinés à évaluer les compétences techniques des résidents en pathologie et médecine de laboratoire. Avant les travaux du Dr Gomes, il n’existait pas d’outils permettant d’évaluer ces compétences en milieu de travail. Depuis la mise en œuvre de la compétence par conception (CPC), il est devenu nécessaire de compter avec des outils en mesure de guider la formation des apprenants et de procurer de la rétroaction quant à leur progrès dans les activités professionnelles confiables (APC). Les outils d’évaluation actuellement employés sont souvent décriés, car les éducateurs qui les emploient ont tendance à ignorer les extrêmes des échelles d’évaluation et à manifester un parti pris en faveur du milieu. Pour répondre à ces enjeux, le Dr Gomes et ses collègues se servent de la prise de décisions par délégation de responsabilités comme point d’ancrage pour mener l’évaluation, à la manière d’O-SCORE et d’OCAT. Le résultat est un outil nommé Entrustment-based Pathology Assessment Tool (EPAT), qui a vu le jour à l’Université Western en juin 2016. Cet outil fait actuellement l’objet de tests psychométriques. Il sera mis en place à l’Université d’Ottawa cette année.
(en anglais seulement)
The implementation of CBME in residency programs across Canada is certainly a hot topic of conversation for today’s residents. CBD is being viewed both with excitement and trepidation. We asked Dr. Irfan Kherani, PGY-3 Ophthalmology, Ottawa PARO Team’s CBME Liaison, and Member of PGME’s CBME Subcommittee, to share his insights for Program Directors as they embark on the CBD journey.
What are residents talking about?
While most residents are aware that CBME is coming to their program (if it hasn’t already) many are unsure what CBME is and how it will impact them. Their key questions centre around how CBME will affect service and how it will be resourced.
What can Program Directors do to prepare for CBD?
Regardless of when CBD will be implemented for your specialty, conversations with residents need to start now. CBD provides an opportunity for Program Directors to optimize their program and fully engage faculty and residents in shaping the direction of residency education. Involving residents in discussions early will ensure everyone is on the same page when the new CBD program is launched.
Frequent assessment and feedback are the backbone of CBME. Residents who are not used to receiving regular and documented feedback will need support, as will faculty who are not in the habit of giving it. Daily feedback should be viewed differently to that given on a quarterly or bi-yearly basis; with the focus very much on how to become a better doctor. Residents want to direct their learning experiences and need to be empowered to take ownership of their learning. Consider how you can support and drive residents to achieve excellence rather than viewing “adequate” as sufficient. If frequent observation and feedback is not currently commonplace in your program, start small and introduce the concept of daily assessments slowly. Also, ensure there are learning opportunities for how to give and receive feedback effectively. PGME has online modules for both faculty and residents (to be launched shortly) on these topics.
What is being done at the resident level to prepare for CBD?
CBME continues to be a priority for PARO this year and an area we expect to devote significant organizational resources to over the coming years. We have a number of initiatives underway focused on finding opportunities to optimize medical education in Ontario and look forward to working closely with our partners in PGME, the Royal College, the hospitals, and Resident Doctors of Canada (RDoC) to support our members during the rollout process.
Who can Program Directors turn to for support?
Current residents are an important resource; many are interested in getting involved and have valuable perspectives on CBD implementation. At uOttawa we are fortunate to have Leah Arsenault, CBD Coordinator, PGME Office. She has her finger on the pulse of CBD and regularly communicates with other universities to ensure we learn from each other, maximize synergies, and avoid duplication. uOttawa already has three programs that have launched CBME: Family Medicine, Anesthesiology, and Otolaryngology—Head and Neck Surgery. Talk to the Program Directors, faculty, residents, and staff in these programs to learn from their experiences. Representatives from PARO are also willing to share insights. Residents are excited to be a part of this transformation of medical education, so please reach out to us!