Pour la première fois depuis 2019, les nouveaux étudiants et étudiantes de la Faculté de médecine se sont réunis en personne au début du mois pour célébrer la vie, la santé et la fraternité.
La Faculté a tenu sa Célébration autochtone le 7 septembre, accueillant les 168 étudiants et étudiantes en première année de médecine dans le cadre d’une introduction obligatoire à la santé autochtone. Événement annuel pour les étudiants et étudiantes en première année de médecine depuis 2005, il s’agit d’une occasion d’exposer tous leurs sens directement aux cultures des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
La Faculté de médecine et le Programme autochtone soutiennent la réconciliation en expliquant les enjeux sanitaires et sociaux des Autochtones aux étudiants et étudiantes dès le début de leur formation médicale, ce qui les sensibilise au rôle de la responsabilité sociale dans les soins de santé.
La responsabilité sociale à l’égard des populations que nous servons implique d’offrir un accès équitable aux soins de santé pour les patients autochtones, ainsi que des soins culturellement sécurisants. En se familiarisant avec les cultures et les enjeux sanitaires et sociaux des Autochtones, les apprenants et apprenantes en médecine entament leur cheminement vers la sécurisation et la réconciliation culturelles. C’est en traitant des patients aujourd’hui, et par la suite en tant que médecins, qu’ils et elles arrivent à mieux comprendre qui sont leurs patients et d’où ils viennent.
Dans cet esprit, la Célébration autochtone est considérée comme une composante essentielle du programme d’Études médicales de premier cycle (EMPC) de première année de l’Université d’Ottawa.
Le matin de la Célébration, les étudiants et étudiantes ont été transportés en autobus à la ferme Mādahòkì, sur le chemin West Hunt Club. La Célébration a débuté par un mot de bienvenue de la Dre Darlene Kitty, directrice du Programme autochtone de la Faculté. Des prières d’ouverture ont ensuite été prononcées par Claudette Commanda, aînée algonquine, Maria Brazeau, aînée inuite, et Reta Gordon, aînée métisse, qui a passé une grande partie de sa vie à partager sa culture avec la collectivité.
La ferme Mādahòkì est « un endroit sûr où les communautés autochtones peuvent renouer avec la terre grâce à des programmes de guérison et de bien-être, et au moyen d’entreprises sociales. Le partage des enseignements traditionnels et des dons de la terre, dans une perspective autochtone, favorisera l’acquisition d’une meilleure compréhension de la réalité autochtone ainsi que la réconciliation à l’échelle du pays ».
La Dre Kitty, une médecin crie qui exerce dans sa communauté natale de Chisasibi, a expliqué aux étudiants et étudiantes que d’en faire davantage pour comprendre qui sont les patients autochtones et d’où ils viennent favorise la réconciliation, en plus d’appuyer l’appel à l’action no 24 de la Commission de vérité et réconciliation (CRV) : offrir une formation aux professionnels et professionnelles sur l’histoire des pensionnats et sur les programmes de santé autochtone.
« Cela vous aidera à offrir des soins culturellement sécurisants », a-t-elle affirmé. « Je vous souhaite à tous une belle journée d’apprentissage au sujet des cultures autochtones, y compris notre belle musique et nos danses puissantes. Ce sont des éléments importants de notre santé et de notre bien-être, dont vous devriez tenir compte lorsque vous traitez des patients autochtones et leurs familles. »
La Dre Kitty a aussi présenté les commentaires du Dr Charles Su, vice-doyen intérimaire aux Études médicales de premier cycle, qui ne pouvait participer à l’événement.
« Sur la magnifique terre de la ferme Mādahòkì, alors que nous commençons notre parcours en médecine, pensons à la Terre, aux gens et à la façon dont nous pouvons apprendre les uns des autres », disait le Dr Su dans son allocution. « Nous sommes tous réunis ici pour apprendre à prendre soin les uns des autres. Nous célébrons notre unité dans la poursuite d’un objectif commun : servir nos patients et la population. »
Après d’autres mots de la Dre Kitty, l’invitée spéciale, l’aînée Commanda, s’est adressée aux étudiants et étudiantes. Diplômée de l’Université d’Ottawa, l’aînée Commanda a consacré les 35 dernières années à promouvoir les peuples, l’histoire, la culture et les droits des Premières Nations, à divers titres. En novembre 2022, elle sera chancelière de l’Université d’Ottawa.
L’aînée Gordon a béni la nourriture et les invités ont eu droit à un repas composé de plats autochtones, après quoi ils ont profité d’une vitrine culturelle offerte par des Autochtones locaux, notamment des batteurs de tambour, des chanteurs, des danseurs et des artisans traditionnels.
Le chant d’honneur de clôture a mis fin à la Célébration autochtone pour une nouvelle année.
Depuis 2005, le Programme autochtone de notre Faculté s’efforce de sensibiliser les gens aux enjeux autochtones et de soutenir l’admission et la formation d’étudiants et étudiantes en médecine autochtones. Cette importante priorité de notre école de médecine s’harmonise avec l’appel à l’action no 23 de la CRV, en plus d’appuyer notre mandat de responsabilité sociale.
« Nous sommes fiers de dire que depuis 2005, 76 étudiants et étudiantes autochtones ont reçu leur diplôme et ont commencé leur résidence ou leur pratique. Notre école compte aussi 13 étudiants et étudiantes en préexternat ou en externat.
Visitez la page Web du Programme autochtone pour en savoir plus.
Le programme d’EMPC travaille à la promotion de changements institutionnels réels et significatifs qui permettront de répondre pleinement aux appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation. Dans le cadre de la réponse de la Faculté de médecine à ces appels, le programme de médecine intègre au programme d’études des modules d’apprentissage sur la Commission de vérité et de réconciliation et sur l’histoire des pensionnats, permettant ainsi aux étudiants de tirer des leçons du passé afin d’évoluer en tant que société.
Photos : Chonglu Huang
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La bourse Dr Arlington F. Dungy pour les étudiantes et étudiants dans le programme autochtone de la faculté de médecine octroie une bourse à une étudiante ou à un étudiant autochtone inscrit(e) au programme d’études médicales de premier cycle.