Bien comprendre le sens du mot préjugé : un membre du corps professoral aide ses collègues à s’y pencher

Faculté de médecine
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Dr. Catherine Tsilfidis
Grâce à la Dre Catherine Tsilfidis de la Faculté de médecine, la formation sur les préjugés inconscients est devenue pratique courante à l’Université d’Ottawa.

Si on vous le demandait, il est fort probable que vous pourriez rapidement énumérer les préjugés que vous avez en raison de vos valeurs et de votre perception du monde. Cependant, sans un sérieux exercice d’introspection, il y a de fortes chances que vous en omettiez quelques-uns. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’équité et de diversité en milieu de travail, Dre Catherine Tsildifis de la Faculté de médecine vous dira que les préjugés que vous avez omis sont ceux qui importent le plus.

Depuis le printemps 2018, Dre Tsilfidis a dirigé plus de 30 ateliers de formation sur les préjugés inconscients dans l’ensemble de l’Université. Membre de longue date du corps professoral et directrice du Bureau de sensibilisation aux questions d’équité, de diversité et de genre (EDG), elle a d’abord offert cette formation au comité d’embauche responsable du choix d’un nouveau doyen pour la Faculté.

La formation a depuis été utilisée dans le cadre du processus d’embauche pour quatre doyens de l’Université, ainsi que pour le vice-recteur aux affaires externes, la bibliothécaire en chef et vice-provost (systèmes de connaissance) de l’Université, et le provost et vice-recteur aux affaires académiques. 

« Cette formation a pour but d’aider les gens à prendre conscience que nos préjugés inconscients sont profondément enracinés. Nous émettons souvent des hypothèses qui ciblent injustement certains individus sans réaliser ce que nous faisons, » déclare Dre Tsilfidis. « En amenant les gens à constater que nous avons tous des préjugés, nous souhaitons qu’ils se questionnent sur leur incidence dans l’évaluation des candidats et que cela entraîne un processus de recherche équitable et un bassin de candidats plus diversifié. »

Bien qu’elle observe les bienfaits de la formation à l’Université, pour Dre Tsilfidis ce travail a une dimension personnelle. À titre de scientifique principale à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et mère de deux filles qui poursuivent des études dans des domaines à prédominance masculine (ingénierie et science informatique), elle a pu constater à maintes reprises les préjugés sexistes en milieu d’apprentissage et milieu de travail.

Dre Tsilfidis a bon espoir ce que genre de formation puisse faire une différence, et souligne avec empressement le degré d’ouverture de ses collègues.  

« Cela touche vraiment les gens, » mentionne Dre Tsilfidis. « Nous ne pointons personne du doigt, nous demandons simplement aux gens de faire un exercice d’introspection qui pourrait leur permettre d’avoir une meilleure perception des autres. »

« Il est évident pour la haute direction de l’Université qu’il s’agit d’une priorité et que cela est important. J’ai bien hâte de voir en quoi ce genre de formation aura une incidence sur les embauches futures. »

Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de la formation sur les préjugés inconscients à l’Université d’Ottawa, veuillez envoyer un courriel à [email protected].

Dr. Catherine Tsilfidis