Cet été, donnons la priorité au mieux-être

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Le Dr Tim Lau, professeur agrégé en psychiatrie à l’Université d’Ottawa et directeur de Joy-at-Work au Département de psychiatrie, se penche sur le bonheur, et sa capacité à prolonger votre vie et favoriser votre réussite. 

Par Chonglu Huang

Cet été, la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa propose l’Été de la bienveillance et encourage ses apprenants, son corps professoral et son personnel à prendre du recul et donner la priorité à leur mieux-être.

De juin à la fin août, l’approche de l’Été de la bienveillance signifie que nous devons être bon envers nous-mêmes et les autres, et reconnaître que prendre soin de soi est essentiel à une réussite durable.

« Ce n’est pas la réussite qui mène au bonheur, mais bien le bonheur qui mène à la réussite », a déclaré le Dr Tim Lau, professeur agrégé à l’Université d’Ottawa et psychiatre au Royal, qui occupe également le poste de directeur de l’initiative Joy-at-Work au Département de psychiatrie.

En tant que clinicien et chercheur en mieux-être et en santé mentale, le Dr Lau est un conférencier national sur le bonheur depuis plus de 10 ans.

Le Dr Lau a cité les résultats d’études longitudinales sur 30 ans selon lesquelles les personnes les plus heureuses sont plus susceptibles de mener une vie réussie; qu’une main-d’œuvre heureuse, engagée et florissante est environ 50 % plus productive qu’une main-d’œuvre insatisfaite, non engagée et découragée.

« Il y a 15 ans, on croyait que les forces externes (p. ex. la pression, les évaluations du rendement, les salaires et les primes) favorisaient le rendement. Pourtant, les forces internes sont beaucoup plus puissantes. Les travailleurs réalisent un meilleur rendement lorsqu’ils retirent un certain plaisir à faire ce qu’ils font », a déclaré le Dr Lau.

Mais qu’est-ce que le bonheur? Et comment parvient-on à un bonheur durable? Les réponses à ces questions sont plus complexes et plus personnelles.

« En ce qui concerne les déterminants du bonheur, le travail du Dr Ed Diener et de la Dre Sonja Lyubomirsky illustre que notre perception générale du bonheur n’est déterminée que dans une proportion de 10 % par notre situation », ajoute le Dr Lau. « Ce sont plutôt les facteurs internes liés aux choix de vie des individus, aux relations, au sens et à la génétique qui jouent un rôle plus important dans la création du bonheur et du mieux-être ».

Les chercheurs ont démontré que les personnes qui entretiennent de solides relations interpersonnelles vivent plus longtemps et en meilleure santé et sont moins susceptibles de développer une démence à un âge avancé.

En ce qui concerne le milieu de travail, les employés qui sont les plus heureux et les plus productifs sont ceux qui se sentent valorisés et respectés, qui peuvent laisser libre cours à leur créativité et qui favorisent des relations positives par le travail d’équipe.

Le Dr Lau se dit encouragé par l’initiative Été de la bienveillance de la Faculté et par l’appui du doyen dans le cadre de cette initiative : « Au sein d’une organisation, le leadership contribue également au mieux-être. Les paroles des dirigeants comptent parce que les gens veulent savoir que leur mieux-être est soutenu ouvertement en milieu de travail ».

Bien que le cheminement vers le mieux-être soit différent pour chaque personne selon ses besoins, le Dr Lau propose une liste des 10 principales interventions en matière de mieux-être qui découlent d’études de recherche effectuées au cours de la dernière décennie :

Les 10 principales interventions en matière de mieux-être fondées sur la science

  1. Importance des relations : selon les conclusions de l’étude longitudinale sur le développement de l’Université Harvard, nous sommes susceptibles de vivre plus longtemps et en meilleure santé et moins susceptibles de développer une démence si nous entretenons des rapports étroits, peu importe l’étape de notre vie.
  2. Sens à la vie : découvrir notre raison d’être et le sens des choses rendent notre vie plus agréable et contribuent à renforcer notre résilience. Les études démontrent que ceci prolonge notre durée de vie, aide à éviter les hospitalisations, et augmente notre capacité à faire face aux épreuves de la vie.
  3. Thérapie cognitive : restructurer notre façon de penser et modifier ce que nous faisons change la façon dont nous nous sentons. Personne ne peut choisir d’être heureux du jour au lendemain, mais nous  pouvons choisir d’opérer des choix constructifs. L’impuissance acquise peut être remplacée par l’optimisme et l’espoir acquis.
  4. Thérapie comportementale : tout comme l’adaptation de nos pensées, le changement de nos comportements affecte la façon dont nous nous sentons. Les comportements constructifs comme l’exercice, de saines habitudes alimentaires, et le sommeil contribuent à renforcer notre corps et notre esprit.
  5. Pleine conscience : être présents, exprimer notre gratitude, et écrire un journal constituent quelques-unes des approches qui contribuent à favoriser la pleine conscience — être à l’écoute de nos sentiments et besoins sans jugement.
  6. Formation sur la résilience : l’armée américaine a développé le concept de « l’armure mentale » qui procure un soutien empirique. Plusieurs études pilotes au sein de programmes de résidence en médecine suggèrent que la résilience permet d’atténuer le stress et l’anxiété et améliore la qualité de vie.
  7. Pardon : des résultats récents d’une recherche en santé mentale ont démontré que le pardon peut être bénéfique pour la santé d’une personne en éliminant les facteurs de stress à long terme. Ceci s’applique à notre propre expérience; c’est-à-dire au ressentiment et au bagage affectif que nous accumulons.
  8. Promouvoir la joie : trouver la joie et la beauté dans ce que nous faisons favorise notre épanouissement dans tous les domaines de notre vie (pas seulement au travail). Des études portant sur le rire ont démontré qu’il atténue le stress, l’anxiété et la douleur physique.
  9. Flow : le concept psychologique du flow de la Dre Mihaly Csikszentmihalyi favorise un équilibre entre les défis et les compétences. Une personne dont le niveau de compétence est très élevé s’ennuiera si elle n’a pas suffisamment de défis à relever. Toutefois, pour une personne dont les compétences sont insuffisantes, le besoin de relever de nombreux défis l’amènera à développer de l’anxiété. Pour nous épanouir, il nous faut trouver notre propre voie.
  10. Bienveillance : des études ont démontré que nous sommes vraiment plus heureux lorsque nous donnons que lorsque nous recevons. Et les effets sont d’autant plus durables. Faire preuve de bienveillance, de générosité et de compassion envers les autres peut être plus épanouissant que de toujours servir ses propres intérêts.

Afin de donner la priorité au mieux-être et de créer une culture durable de la bienveillance en milieu de travail, la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa a proposé l’Été de la bienveillance. Pour en savoir plus au sujet de cette initiative et ce que vous pouvez faire pour faire une différence, cliquez ici.


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Le Dr Tim Lau