Conseils pour le développement cognitif des enfants au quotidien

Faculté de médecine
 enfant tenant la télécommande
Une nouvelle recherche démontre une amélioration de la cognition chez les enfants qui satisfont aux recommandations quant au temps passé devant un écran et au temps de sommeil.

Dans le cadre d’une étude récente, les chercheurs de l’Université d’Ottawa et de l’Institut de recherche du CHEO ont découvert que les enfants âgés de 9 et 10 ans qui satisfont aux recommandations en matière d’activité physique, de temps passé devant un écran et de temps de sommeil des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures avaient une cognition globale supérieure. Les résultats ont été publiés aujourd’hui dans la revue The Lancet Child & Adolescent Health.

Les chercheurs du Groupe de recherche sur les saines habitudes de vie et l’obésité de l’Institut de recherche du CHEO ont utilisé les données de l’étude Adolescent Brain Cognitive Development (ABCD), subventionnée par les National Institutes of Health (NIH) des États-Unis – à laquelle plus de 4 500 enfants américains âgés de 9 et 10 ans ont participé. Le groupe d’étude a observé la cognition des enfants par rapport à leurs niveaux d’activité physique, le temps de loisir passé devant un écran et le temps de sommeil.  Chez les enfants qui satisfaisaient aux recommandations prescrites, des déterminants cognitifs plus élevés ont été notés. La cognition a été mesurée en tenant compte de six éléments : les aptitudes linguistiques, la mémoire épisodique, la fonction exécutive, l’attention, la mémoire de travail, et la vitesse de traitement, en utilisant la boîte à outils Youth NIH.

« Lorsque nous avons examiné les données de l’étude ABCD, nous avons clairement constaté l’importance de chaque heure d’une journée pour la santé cognitive des enfants, » mentionne Dr Jeremy Walsh, auteur principal de l’étude, ancien boursier postdoctoral à l’Institut de recherche du CHEO et boursier postdoctoral à la Fondation Michael-Smith pour la recherche en santé à l’Université de la Colombie-Britannique – Okanagan. « Les plus grands bienfaits pour la cognition étaient notés chez les enfants qui respectaient les recommandations en matière de temps passé devant un écran et de temps de sommeil ou les recommandations en matière de temps passé devant un écran uniquement. Cependant, chez les enfants qui satisfaisaient à un nombre élevé de recommandations, on notait une cognition globale supérieure. »

Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures ont été définies par la Société canadienne de physiologie de l’exercice, sous la direction du Groupe de recherche sur les saines habitudes de vie et l’obésité.  Il s’agit des premières directives à inclure des recommandations en matière de mouvement sur 24 heures chez les enfants. Chez les enfants âgés de 5 à 13 ans, les directives recommandent au moins 60 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée, un maximum de deux heures par jour de temps de loisir passé devant un écran et de 9 à 11 heures de sommeil par nuit sans interruption. L’étude a démontré que seulement la moitié des enfants satisfaisaient aux recommandations en matière de sommeil, 36 % à la recommandation en matière de temps passé devant un écran et seulement 17 % à la recommandation en matière d’activité physique.

« Le changement dans les modes de vie des enfants vers un faible niveau d’activité physique, la baisse des heures de sommeil et l’omniprésence des écrans peuvent représenter une menace au développement cognitif, » déclare le Dr Mark Tremblay, scientifique principal à l’Institut de recherche du CHEO, professeur en pédiatrie à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et auteur principal de l’article. « Nous devons faire davantage pour encourager des comportements qui favorisent l’activité physique tout au long de la journée. Il existe un lien positif entre la cognition globale des enfants, la réussite scolaire ultérieure et un taux de mortalité, toutes causes confondues, plus bas. Satisfaire aux recommandations des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures contribue à un avenir plus prometteur pour les enfants. Si les enfants ne satisfont pas aux recommandations, leur sain développement pourrait être en péril. »

L’étude ABCD est une étude longitudinale, observationnelle de 10 ans examinant le développement cérébral chez les enfants américains. Les données ont été recueillies auprès de plus 4 500 jeunes américains âgés de 9 et 10 ans dans 20 sites d’étude à travers le pays.

Pour de plus amples renseignements :

Véronique Vallée
Université d’Ottawa
Cellulaire : 613-863-7221 
[email protected]

Aynsley Morris
Institut de recherche du CHEO
T. 613 737-7600 poste 4144
M. 613 914-3059
[email protected]

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