Dre Vera Tang* présente avec fierté le cytomètre en flux de son laboratoire, le berceau d’une nouvelle technologie qui devrait se traduire par une nouvelle génération de méthodes diagnostiques plus rapides et moins dispendieuses pour les troubles de santé.
La cytométrie en flux est fréquemment utilisée pour poser le diagnostic de troubles de la santé en analysant les cellules retrouvées dans le sang, les tissus et les organes.
« Jusqu’à présent, le processus se limitait à l’analyse de cellules et de particules dépassant une certaine taille », commente Dre Tang, associée en recherche qui, de concert avec Tyler Renner, un étudiant au doctorat et deux autres personnes, forment l’équipe du Dr Marc-André Langlois au Département de biochimie, de microbiologie et d’immunologie de la Faculté de médecine.
Le groupe a développé une technologie surnommée Cytométrie en flux à l’échelle nanométrique permettant l’analyse de vésicules extracellulaires, d’exosomes et de virus au moyen de la cytométrie en flux. Leur travail révolutionnaire a été publié récemment dans la revue Nature Scientific Reports.
« Lors de la cytométrie en flux, les particules sont caractérisées en les comparant à une norme, généralement des perles synthétiques fluorescentes », mentionne le Dr Langlois. « Toutefois, il n’existe aucune norme adéquate lorsqu’il s’agit de très petites particules biologiques, ou pour celles qui se situent dans la plage des valeurs de 90 à 200 nm. »
L’équipe a développé de nouveaux protocoles et une norme nanométrique en fonction d’une particule virale fluorescente inactivée, qui agit à titre d’outil précis et fiable pour calibrer les cytométries en flux qui sont spécialement modifiées pour les analyses de petites particules. Aucune autre norme de ce genre n’est actuellement disponible sur le marché.
« Nous sommes le premier laboratoire en mesure d’établir une distinction claire entre les rétrovirus et les vésicules extracellulaires – les biomarqueurs du diabète, du cancer, et des maladies du rein, du foie et autres maladies », déclare le Dr Langlois. « En étudiant les marqueurs à la surface du VIH, nous espérons également que la technologie nous permettra d’identifier les cellules dans lesquelles se cache le virus afin d’éviter l’éradication. »
En plus de son utilisation pour le dépistage médical, la cytométrie en flux est utilisée à plusieurs autres fins en recherche fondamentale, pratique clinique et dans les essais cliniques.
« Les instruments capables de cytométrie en flux à l’échelle nanométrique sont déjà sur le marché et à la portée de la plupart des établissements de recherche et des hôpitaux », commente le Dr Langlois. « Avec des réactifs, des normes et des protocoles appropriés en place, cette technologie pourrait sans aucun doute mener à une nouvelle génération de méthodes diagnostiques plus rapides et moins dispendieuses. »
Lire l’article dans Nature Scientific Reports.
*Dre Vera Tang, gestionnaire de la plateforme de cytométrie en flux et experte de la cytométrie en flux de la Faculté, s’est récemment vu décerner une reconnaissance de haut niveau par l’International Society for Advancement of Cytometry (ISAC) en étant sélectionnée à titre de leader en devenir de laboratoire à ressources partagées. Les candidats, dont des gestionnaires de plateforme en flux de partout à travers le monde, devaient faire preuve d’excellence en recherche, en formation/enseignement, et en service dans le domaine de la cytométrie en flux. L’important travail de recherche de la Dre Tang dans le développement de la cytométrie en flux à l’échelle nano, son enseignement de la cytométrie en flux, ainsi que son leadership en matière de formation et de conception de projet pour les usagers de la plateforme de cytométrie en flux, ont tous été des facteurs contributifs à sa nomination.
Les membres de l’ISAC définissent les normes internationales de cytométrie en flux. Cette prestigieuse reconnaissance de Dre Tang permet à la Faculté de faire sa place à titre d’institution élite en matière de cytométrie en flux. Félicitations!
Le plateau technique de cytométrie en flux: L’un des 13 plateaux techniques à la Faculté de médecine
La Faculté de médecine, avec le soutien des instituts de recherche en milieu hospitalier qui lui sont affiliés et l’Université d’Ottawa, a entrepris un grand projet visant à mettre en place une série de plateaux techniques modernes qui regroupent de l’équipement, des instruments, des méthodes et du savoir-faire de pointe indispensables à la réussite de la recherche fondamentale et clinique. Ces plateaux sont à la disposition de tous les chercheurs de l’Université d’Ottawa et également à des communautés de l’extérieur à des frais proportionnels aux services utilisés.
À ce jour, treize plateaux techniques ont été mis en place et d’autres suivront sous peu. Pour chacun, un directeur ainsi qu’un comité d’utilisateurs ont été nommés pour en assurer une utilisation optimale et responsable pour l'engagement continu et le succès de nos plateaux techniques en expansion.
Comportement animal : | Dre Diane Lagace |
Génomique (plateau STIM) : | Dr Michael Rudnicki |
Bioinformatique : | Dr Theodore Perkins, Dr Ilya Ioshikhes |
Protéomique (plateau STIM) : | Dr Marjorie Brand |
Biologie cellulaire et acquisition d’images : | Dr John Copeland |
Cellules souches pluripotentes humaines : | Dr William Stanford |
Équipement commun et support technique : | Dre Laura Trinkle-Mulcahy |
Histologie : | Dr John Veinot |
Confinement de niveau 2/3 : | Dr Marc-André Langlois |
Imagerie préclinique : | Dr Frank J. Rybicki |
Cytométrie en flux : | Dr Marc-André Langlois |
Protéomique : | Dr Daniel Figeys |
Transgénèse : | Dr David Lohnes |
Pour plus d'informations, visitez site web des Plateaux techniques.
Crédit photo : laboratoire du Dr Marc-André Langlois