Un diplômé du programme de maîtrise se bat contre les AVC

Faculté de médecine
Sebastien Denize avec logo du 75eme anniversaire
En étudiant les cellules souches neuronales, Sébastien Denize cherche la clé qui lui permettra d’aider les membres de sa famille de se rétablir de la maladie dont elles souffrent.

Par Maria Madana et Anjali Thomas
Rédactrices invitées

Les AVC hantent la famille de Sébastien Denize.

Lorsqu’il était adolescent, sa grand-tante a été victime d’un grave AVC après avoir souffert de démence pendant de longues années. Sa grand-mère a eu plusieurs AVC sur une période de quatre ans. Et en 2017, sa tante a été victime d’un AVC hémorragiquequi a laissé des séquelles physiques à long terme. 

« Je m’intéresse grandement à la recherche sur les cellules souches », a déclaré M. Denize, qui a récemment terminé sa maîtrise au laboratoire de la Dre Diane Lagace, à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. « J’ai voulu me concentrer sur les processus de rétablissement après un AVC, car j’ai vu les conséquences dévastatrices de cette affection dans ma propre famille ».

Né en Haïti, M. Denize a grandi à Ottawa et a obtenu son diplôme de premier cycle en cinétique humaine à l’Université d’Ottawa. Son intérêt pour les cellules souches neuronales et le rétablissement post-AVC l’a mené au laboratoire de la Dre Lagace, professeure agrégée au Département de médecine cellulaire et moléculaire, dont les recherches portent sur les mécanismes qui produisent de nouveaux neurones dans le cerveau adulte.

M. Denize y a étudié les moyens d’améliorer la survie et l’activité des cellules souches neurales lors du rétablissement après un AVC. 

Les cellules souches neurales, aussi appelées cellules progénitrices neurales, sont un type de cellules « maîtresses » qui peuvent générer de nouvelles cellules cérébrales. Créées dans une région précise du cerveau, les cellules progénitrices neurales migrent vers le site de la blessure lorsqu’un AVC se produit. 

M. Denize a étudié comment améliorer la survie de ces cellules progénitrices en supprimant un gène qui régit la mort cellulaire. Il a également étudié les moyens d’augmenter l’activité des cellules progénitrices neurales par la stimulation lumineuse et de vérifier si cette stimulation mène à une amélioration des mouvements sensoriels et moteurs. 

Ses recherches lui ont valu le prix de la meilleure présentation orale dans la catégorie Biologie des systèmes lors de la première Journée de la recherche de la Faculté de médecine, le 25 septembre 2019.

M. Denize envisage de poursuivre ses études, bien qu’il ne se soit pas encore décidé sur un sujet de recherche spécifique. Il aimerait rester dans le domaine de la recherche sur les AVC, en espérant que ses travaux aideront les patients, comme les membres de sa propre famille, à retrouver leur santé après avoir souffert un AVC.


Maria Madana et Anjali Thomas sont des diplômées récentes du programme de baccalauréat ès sciences spécialisé en médecine moléculaire et translationnelle. Initialement, elles ont écrit cet article pour leur cours en communication scientifique dans le cadre d’une série dressant le profil de chercheurs de la Faculté de médecine.

Le cours a été élaboré et enseigné par Dre KristinBaetz, doyenne adjointe intérimaire, recherche et projets spéciaux et professeure au Département de biochimie, microbiologie et immunologie, afin de permettre aux étudiants de transmettre des sciences complexes à un public profane - une compétence essentielle lors de présentations, de demandes de subventions, de résumés d'articles de recherche et de communications générales dans le domaine des sciences biomédicales.

MedPoint publiera des articles tirés de cette série tout au long de l’année 2020.

Sebastien Denize