Une diplômée en médecine de l’Université d’Ottawa crée un fonds pour aider les futurs apprenants à concrétiser leurs rêves

Faculté de médecine
La Dre Denise Werker
La Dre Denise Werker (M.D., 1980) s’est engagée à effectuer un don testamentaire pour offrir une aide financière aux étudiants et aux résidents en médecine qui poursuivent des études en santé publique en mettant l’accent sur les populations vulnérables au Canada et à l’étranger.

Par Chonglu Huang
Rédactrice

La Dre Denise Werker, diplômée de l’Université d’Ottawa (M.D., 1980) a consacré une bonne partie de sa carrière à la santé publique et à la médecine préventive, un domaine de pratique vers lequel elle s’est tournée après quelques années de travail clinique, animée par une passion à en faire plus pour ses patients.

« Pour avoir un impact plus important sur la santé de mes patients, je souhaitais non seulement traiter les maladies, mais les prévenir », mentionne la Dre Werker, une conseillère en santé publique chevronnée auprès du gouvernement du Canada et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « J’ai entrevu la possibilité d’élargir la portée de ma pratique en influençant les politiques en matière de santé ».

De ses humbles débuts à l’école de médecine à la fin des années 1970, la Dre Werker s’est distinguée par ses précieux conseils à l’échelle internationale sur les interventions face aux épidémies de maladies comme l’Ébola, le virus de Marburg, le SRAS, et la grippe aviaire.

Lauréate du Prix de leadership exceptionnel remis dans le cadre de la cérémonie des Prix de distinction des diplômés 2020 de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, la Dre Werker est actuellement membre du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international sur la pandémie de COVID-19 de l’OMS, et elle assiste le ministère de la Santé de la Saskatchewan dans la lutte contre la COVID-19.

Elle est de plus professeure agrégée en santé communautaire et épidémiologie à l’École de médecine de l’Université de la Saskatchewan et a occupé le poste de médecin hygiéniste en chef adjointe de la province.  

« Cette pandémie a certainement mis en valeur l’importance des professionnels en santé publique »,  a  expliqué la Dre Werker. « Au Canada, nous devons continuer de multiplier nos efforts pour créer un système de soins de santé fédéré plus solide et mieux coordonné. Les défis actuels auxquels nous sommes confrontés avec la COVID-19 nécessitent non seulement une intervention du système de santé, mais une intervention interdisciplinaire de tous les secteurs du gouvernement et de la société ».

Aujourd’hui plus que jamais, les étudiants en médecine doivent comprendre les systèmes de soins de santé d’un point de vue collaboratif, international et interculturel, une expérience professionnelle que la Dre Werker a acquise lorsqu’elle a quitté Toronto pour étudier la médecine à l’Université d’Ottawa.

Au départ, elle voulait poursuivre ses études en médecine à l’Université de Toronto où elle a terminé ses études de premier cycle, mais avec le recul, elle admet que « fuir Toronto et venir m’installer à Ottawa a été la meilleure chose qui aurait pu m’arriver ».

La vie à Ottawa a ouvert différentes portes pour la Dre Werker. Elle se souvient, avec humour, être une étudiante introvertie qui ne participait pas souvent aux fêtes, mais qui réussissait à trouver le temps pour des cours de danse moderne et pratiquer la course le long du canal. Elle voulait également apprendre le français, puis un été, s’est inscrite à un cours d’immersion en français.

« Pendant six semaines, j’ai vécu une immersion linguistique en français à Saguenay, au Québec », se souvient affectueusement la Dre Werker. « J’ai bien aimé le bilinguisme au sein de l’Université et de la ville d’Ottawa ».

« Il y avait un bel esprit de camaraderie entre les étudiantes en médecine, qui, à ce moment, représentaient environ 25 % du programme en médecine », ajoute-t-elle.

La rencontre d’un groupe de résidents en médecine de la Colombie-Britannique qui s’étaient rendus à l’Université d’Ottawa dans le cadre de leur formation a été l’une des expériences les plus marquantes pour elle. Travailler côte à côte avec ces résidents a inspiré la Dre Werker à faire un stage à Vancouver, en Colombie-Britannique, au cours de sa quatrième année.

Elle a eu un coup de cœur pour la côte ouest, a été acceptée pour un stage et a débuté sa pratique clinique en occupant des postes temporaires à titre de médecin généraliste dans les régions rurales de la Colombie-Britannique pour ensuite se joindre à une petite pratique à Richmond, en Colombie-Britannique.

« Le travail de médecin dans l’Ouest, dans les villes plus petites et les villages prend davantage un sens pratique et est beaucoup moins hiérarchisé », décrit la Dre Werker. « La possibilité de pratiquer la médecine dans divers milieux m’a appris énormément au sujet des déterminants de la santé ».

Durant les premières années de sa pratique clinique, la Dre Werker a commencé à développer un intérêt pour les politiques en matière de santé et a finalement choisi de s’inscrire à un programme de résidence en médecine de cinq ans en santé publique et médecine préventive à l’Université de la Colombie-Britannique.

Avant de s’installer en Saskatchewan, la Dre Werker a occupé des postes à Santé Canada, à l’Agence de la santé publique du Canada, au ministère de la Défense nationale, ainsi qu’à l’OMS, à Genève. Elle a participé aux interventions internationales face aux épidémies en Angola, dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine, et en Ouganda, et elle a offert un soutien technique dans le cadre de plusieurs autres enquêtes nationales et internationales à la suite d’épidémies.   

Aussi dévouée à sa communauté qu’elle l’est à la médecine, la Dre Werker a effectué un don testamentaire pour son alma mater, la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, expressément pour offrir une aide financière aux étudiants et résidents en médecine qui poursuivent des études en santé publique en mettant l’accent les populations vulnérables au Canada et à l’étranger.

« Les médecins deviennent des membres très privilégiés de la société et ont la possibilité de contribuer à leur tour, non seulement par le travail qu’ils accomplissent, mais aussi financièrement », explique la Dre Werker. « Il était important pour moi de réfléchir à mon héritage et de contribuer à la communauté qui a façonné mes débuts comme médecin ».

Grâce à un fonds de dotation en son nom, la Dre Werker souhaite aider de futures générations de médecins de l’Université d’Ottawa à continuer de servir le bien public par la formulation et la modification de politiques en matière de santé publique.

Lorsqu’on lui a demandé ce qu’elle dirait à de futurs étudiants en médecine, la Dre Werker a partagé de sages conseils. « Les médecins ont énormément de pouvoir et d’influence, mais cela ne suffit pas; ils doivent collaborer avec d’autres personnes, de différentes spécialités et disciplines ».

« Soyez prêts à mettre de côté votre ego et à vous engager dans un dialogue pour parvenir aux meilleures solutions aux défis épineux en santé et politique auxquels nous sommes confrontés. Chacun aura son point de vue, nous devons trouver un terrain d’entente pour parvenir à un scénario commun et à des solutions partagées », dit-elle en terminant.  


Pour plus d’information sur comment vous pouvez créer un héritage et inclure l’Université d’Ottawa dans votre planification successorale, s.v.p. communiquer avec nous. Merci!

Denise H. Werker
Denise Werker, uOttawa MD 1980