Michelle Read
Rédactrice à la Faculté de médecine
Les liens d’amitié et le soutien ont toujours fait partie de l’expérience de l’école de médecine. Personne ne le savait mieux que la promotion de 1964, un groupe d’étudiants tissé serré de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa qui a étudié et passé du temps ensemble et qui, encore aujourd’hui, entretient une grande amitié.
En 1963, le groupe a profité d’une occasion pour aider les autres étudiants en médecine à tisser à leur tour des liens étroits entre eux.
La bibliothèque médicale venait de déménager du sous-sol du pavillon de médecine sur la rue Nicholas. Phil Fleishman, alors président de la Société d’Esculape, a eu une idée en voyant l’espace vacant.
« Nous, les étudiants en médecine, n’avions pas vraiment d’endroit où nous réunir », se souvient le Dr Fleishman, chirurgien plasticien à la retraite qui s’est spécialisé dans le traitement des brûlures et des traumatismes. « Lors d’une rencontre de notre Société, nous avons discuté de la possibilité de demander à l’Université d’utiliser cet espace pour créer une salle commune où les étudiants en médecine pourraient se rencontrer, passer du temps ensemble et tenir diverses activités. »
Phil Fleishman a donc parlé au doyen de l’époque, Jean-Jacques Lussier, qui a accueilli favorablement l’idée. Ce qui s’est produit ensuite allait non seulement créer un espace de rassemblement pour les étudiants, mais également inspirer une tradition de don qui se poursuit depuis plusieurs décennies.
« Nous avons immédiatement lancé une campagne de financement pour aménager le nouvel espace. En contactant des entreprises locales et des sociétés pharmaceutiques, nous avons réussi à amasser près de 5000 $, une somme impressionnante à l’époque », explique le Dr Fleishman.
Le mobilier a été choisi et acheté avec l’aide d’une designer d’intérieur, l’épouse d’un des étudiants en médecine. Divans, fauteuils, décor chaleureux, tableaux et lampes ont agrémenté l’espace, créant ainsi un immense salon pour les étudiants en médecine.
L’ouverture officielle du nouveau salon a eu lieu en mai 1964.
« Je me souviens exactement de la date parce que je venais tout juste de terminer mes examens », relate le Dr Fleishman.
Cinq ans plus tard, le groupe s’est réuni pour ses premières retrouvailles. Ils étaient ravis de voir un grand nombre d’étudiants profiter de l’espace.
« Les étudiants s’entraident durant leurs études exigeantes en médecine », mentionne le Dr Fleishman. « À l’époque, c’était une question de survie que d’obtenir son diplôme; beaucoup d’étudiants se faisaient éliminer du programme. »
La bonne camaraderie au sein du groupe est toujours présente aujourd’hui.
« Recueillir les fonds pour aménager le salon a été notre première incursion dans la grande satisfaction de donner et de laisser quelque chose aux étudiants qui nous suivent », mentionne le Dr Fleishman. « Après avoir obtenu notre diplôme, mes collègues, les Drs Tom Dufour et Lionel Lavoie, et moi avons commencé à réfléchir sur les façons dont nous pouvions continuer de redonner à l’Université qui, après tout, nous avait donné notre profession. »
La promotion de médecine de 1964 est l’une des nombreuses cohortes à avoir recueilli des fonds au fil des ans. Depuis sa création, la Bourse d’études des diplômés en médecine de la promotion de 1964, qui accorde une aide financière aux étudiants en médecine de l’Université d’Ottawa qui répondent aux conditions établies par la Fiducie d’aide aux étudiantes et étudiants de l’Ontario, a aidé près de 40 étudiants.
La promotion de 64 demeure étroitement unie. En octobre 2019, certains de ses membres se sont réunis lors des célébrations des retrouvailles de la Faculté pour socialiser, parler de leurs succès et se rappeler de bons souvenirs de leurs années en médecine.
« C’est un peu comme faire un voyage dans le temps », mentionne le Dr Fleishman. « C’est agréable de se remémorer nos souvenirs! »
Photo principale : Le pavillon de médecine de l’Université d’Ottawa (maintenant le pavillon Vanier) sur la rue Nicholas en 1964. Photo publiée avec la permission de la Société d’Esculape de l’Université d’Ottawa.
