Figurant parmi les maladies les plus étudiées au monde, la capacité d’ouvrir la voie à des découvertes portant sur le cancer suppose d’harmoniser les ressources, le financement et les efforts à l’échelle planétaire. Comment s’assurer de bien faire les choses?
Il faut une institution de santé mondiale comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui compte sur des experts comme le Dr Daniel Krewski pour coordonner d’importantes études multinationales et ainsi parvenir à un consensus sur des enjeux de santé.
Le Dr Krewski, professeur à l’École d’épidémiologie et de santé publique, a consacré les dix dernières années à diriger une vaste équipe de recherche internationale portant sur l’évaluation du risque de développer un cancer – à savoir, les mécanismes biologiques selon lesquels les agents cancérogènes connus agissent chez les humains.
Naturellement, l’OMS exige un degré de rigueur élevé de ses collaborateurs experts. Le projet à grande échelle consistait à éplucher plus de 50 années de résultats d’analyses afin de créer d’importantes bases de données, en travaillant en étroite collaboration avec des experts partout dans le monde pour procéder à l’analyse, et parvenir à un consensus au sein des membres du groupe de travail – une tâche considérable, selon le Dr Krewski.
Le Dr Nicholas Birkett et le Dr Julian Little de l’École d’épidémiologie et de santé publique, ainsi que des étudiantes des cycles supérieurs du programme d’évaluation du risque en santé des populations, Pascale Lajoie et Mélissa Billard, faisaient partie de l’équipe du Dr Krewski. Ces dernières ont d’ailleurs passé quatre étés entre 2011 et 2014 à travailler sous la direction du Dr Robert Baan et du Dr Yann Gross, des scientifiques chevronnés du Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS, à Lyon (France), pour compiler les bases de données utilisées afin d’appuyer les analyses de concordance entre le siège de tumeurs et les mécanismes biologiques de la carcinogenèse.
Les conclusions de l’équipe ont été rapportées dans une publication récente de l’OMS. On s’attend à ce qu’elles aient un impact majeur chez les chercheurs sur le cancer et les toxicologues du monde entier, puisqu’une compréhension des mécanismes du cancer fournit aux chercheurs de précieuses pistes sur la façon de prévenir et de traiter le cancer.
Leurs conclusions étayent également les solutions de rechange à l’expérimentation animale, dont le Dr Krewski et ses collègues comptent faire rapport cet automne.
Apprenez-en davantage sur les collaborations du Dr Krewski et de son équipe dans la publication de l’OMS.