La Dre Anthea Lafreniere remporte le Prix de leadership de l’AMC pour jeunes chefs de file

Faculté de médecine
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Photo de Dre Anthea Lafreniere
La résidente en pathologie anatomique « adore le leadership organisationnel » et affirme que l’amélioration des résultats en santé va au-delà du point de service et s’étend aux systèmes.

La Dre Anthea Lafreniere a reçu le Prix de leadership de l’AMC pour jeunes chefs de file (médecins résidents) en reconnaissance de son dévouement, de son engagement et de son leadership exemplaires en service politique, en éducation et en recherche.

Dès sa première année à la Faculté de médecine, la Dre Lafreniere a été attirée par le côté systémique de la médecine, réalisant que l’amélioration des résultats en santé passe par de nombreux facteurs au-delà du contexte clinique. C’est cet intérêt qui l’a poussée à se joindre à la délégation canadienne de la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine pour la rencontre de 2013 à Santiago, au Chili.

« C’était mon premier contact avec le monde de la politique médicale, dit-elle. Ça m’a tout de suite captivée. »

La responsabilisation du patient est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : c’est ce qui l’a amené à participer au développement du site Web MyPathologyReport.ca. Un collègue résident travaillait à créer une ressource en ligne qui renforcerait l’autonomie des patients en les aidant à comprendre leurs problèmes de santé et leurs diagnostics, et il a demandé à la Dre Lafreniere de se joindre au projet. À titre de chercheuse et de responsable des communications, elle interagissait avec les patients et veillait à ce que les méthodes de recherche soient adaptées à leurs besoins.

Aujourd’hui, MyPathologyReport.ca est largement utilisé partout au Canada, en plus d’être intégré à plusieurs systèmes de dossiers médicaux électroniques pour faciliter l’accès des patients aux rapports.

« Contribuer à un tel projet, c’était une occasion pour moi de faire bouger les choses pour les patients, plus qu’en restant toute la journée derrière un microscope, dit la Dre Lafreniere. En permettant aux gens d’être bien au fait de leur santé, ce site les aide à retrouver le sentiment de contrôle qui leur est parfois enlevé par la maladie. »

Paver la voie vers l’avenir

Pendant ses études à l’Université d’Ottawa, la Dre Lafreniere s’est jointe à plusieurs comités de la Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada. Elle en est vite devenue présidente, en 2015.

Elle a depuis siégé aux conseils d’administration de nombreux organismes médicaux, dont le Service canadien de jumelage des résidents (CaRMS), l’Association médicale canadienne (AMC) et Médecins résidents du Canada (MRC). Elle est présidente sortante de l’Association professionnelle des médecins résidents de l’Ontario (PARO).

Dans ses fonctions à la PARO et à MRC, elle a travaillé sans relâche à défendre l’équité et la justice pour les 5 500 médecins résidents de l’Ontario et son travail est devenu encore plus essentiel dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Elle a fait partie de l’équipe de négociation pour leur convention collective de 2019, et s’est assurée d’en arriver aux meilleures conditions de travail, formations et transitions possibles pour tous les médecins résidents.

La Dre Lafreniere juge que son expérience en tant que leader lui a permis d’avoir une vision plus large, à l’échelle du système, et d’adopter une approche à la recherche dans sa spécialité (l’anatomopathologie) qui tient davantage compte du système médical dans son ensemble.

« Ça me permet de sortir de la bulle clinique et de discuter avec les gens, bien plus que les anatomopathologistes ne le font habituellement, constate-t-elle. Mais mes décisions sont toujours prises en fonction de mon expérience clinique. »

Une fois sa résidence terminée, la Dre Lafreniere prévoit faire un stage postdoctoral en pédopathologie, mais elle ne compte pas abandonner ses rôles de leader.

« J’adore le leadership organisationnel, et j’ai réalisé que je suis bonne là-dedans, conclut-elle. Qui sait, peut-être que mon prochain projet sera d’obtenir un MBA pour devenir directrice générale d’un hôpital. »

 

Reproduit avec l’autorisation de l’Association médicale canadienne.

Photo principale : l’Association médicale canadienne


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Photo de Dre Anthea Lafreniere