La Dre Mary-Ellen Harper a commencé à percer certains des nombreux mystères du diabète lorsqu’elle est devenue professeure adjointe permanente à la Faculté de médecine en 1995.
Aujourd’hui, plus de 25 ans plus tard, les recherches novatrices de la Dre Harper et sa quête d’excellence à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa sont célébrées dans l’ensemble du pays. Elle vient d’être désignée lauréate 2021 du Prix d’excellence pour l’ensemble des réalisations, décerné par Diabète Canada.
La Dre Harper dit qu’elle n’aurait jamais imaginé recevoir un prix aussi prestigieux au début de sa carrière. Mais au fil des ans, alors qu’elle devenait une scientifique reconnue à l’échelle mondiale et que ses travaux accumulaient les honneurs, il est devenu évident pour de nombreux collègues qu’elle était destinée à mener des recherches au plus haut niveau.
Dans une lettre récente annonçant l’attribution du prix à la Dre Harper, Diabète Canada a déclaré que cet honneur hautement convoité reconnaît « l’engagement de toute une vie et les réalisations exceptionnelles d’une Canadienne ou d’un Canadien ayant fait preuve d’excellence en recherche ».
L’attribution de ce prix à une professeure de l’Université d’Ottawa ne pouvait pas mieux tomber : 2021 marque le centenaire de la découverte, par des chercheurs canadiens, de l’insuline, une hormone qui régule le taux de glucose dans le sang.
Et la prévalence du diabète ne cesse d’augmenter. Le diabète est une maladie métabolique qui touche maintenant plus de 460 millions de personnes dans le monde. Au Canada, une personne sur trois est atteinte de diabète ou de prédiabète.
La Dre Harper souligne que ses collaborations à l’Université d’Ottawa, dans des établissements affiliés et avec des collègues internationaux ont orienté ses travaux. Son laboratoire du Département de biochimie, microbiologie et immunologie participe à de nombreux projets de collaboration qui l’amènent à examiner des problèmes de recherche épineux sous de nouveaux angles, ouvrant ainsi la voie à d’intéressantes avancées scientifiques.
« Cela nous aide également à nous développer en tant que scientifiques, et c’est vraiment plus agréable de travailler en équipe », affirme la Dre Harper, diplômée de l’Université d’Ottawa.
À l’Université d’Ottawa, la Dre Harper a collaboré avec de nombreux cliniciens et chercheurs, mais son travail avec ses collègues de la Faculté de médecine, la Dre Ruth McPherson et le Dr Robert Dent, a été le plus important. Pendant deux décennies, les projets qu’ils ont menés ont servi de point de convergence pour la recherche sur l’énergétique mitochondriale. Les mitochondries sont les centrales énergétiques des cellules de l’organisme.
« Les questions cliniques ont alimenté notre recherche mécaniste, dont les résultats permettent aux cliniciens de mieux comprendre et traiter divers phénotypes cliniques », explique-t-elle.
En réfléchissant à sa carrière jusqu’à présent, la Dre Harper affirme que le mentorat et la formation de la prochaine génération de chercheurs dynamiques à l’Université d’Ottawa ont constitué une partie particulièrement enrichissante de son travail. « Je pense que tous les scientifiques reconnaissent qu’ils sont devenus tels qu’ils sont grâce à la formation et au soutien donnés par leurs superviseurs et leurs mentors », dit-elle.
Elle fait remarquer qu’elle a la chance de travailler avec des « stagiaires extraordinaires » à titre de directrice du programme MATRIX (Metabolomics Advanced Training and International Exchange), financé par le CRSNG, et dans le cadre de son rôle à la tête de l’Institut de la biologie des systèmes d’Ottawa (IBSO).
Bien que la Dre Harper soit acclamée pour ses réalisations, elle n’a pas l’intention de se reposer sur ses lauriers. Selon elle, l’important travail de recherche sur le diabète exige une attention renouvelée.
« Ces dernières années, de grandes améliorations ont été apportées au traitement du diabète, mais il reste encore beaucoup de travail à faire, notamment en ce qui concerne les causes, la prévention et les nouvelles stratégies de traitement », déclare-t-elle.
Dans le cadre de son prix, la Dre Harper recevra 5000 $ et fera une présentation virtuelle à la conférence professionnelle de Diabète Canada et de la Société canadienne d’endocrinologie et métabolisme, à la fin novembre.
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