La Dre Mireille Khacho partage ses conseils pour réussir en science

Faculté de médecine
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Photo de Dre Mireille Khacho
La postdoctorante devenue Chercheuse principale décrit son parcours de gestion de son propre laboratoire dans ce Q & R.

Au sein du monde académique, les stagiaires postdoctoraux sont considérés comme étant parmi les plus importants moteurs de l’innovation et de la découverte au Canada.

Jusqu’à tout récemment, Dre Mireille Khacho était stagiaire postdoctorale au laboratoire Ruth Slack, et elle connaît à nouveau du succès dans son propre laboratoire en tant que chercheuse principale.

Ceci est le dernier d’une série de profils postdoctoraux visant à sensibiliser à la 10e édition annuelle de la Journée de recherche pour les stagiaires postdoctoraux de la Faculté de médecine.

 

Q & R avec Dre Mireille Khacho

Q : Lorsque vous étiez jeune, qu’est-ce qui vous attirait vers le monde de la science? 

R : J’ai toujours été curieuse et d’esprit vif de nature. Je me souviens que lorsque j’étais jeune, je harcelais mes parents en posant un tas de questions, cherchant à savoir comment tout fonctionnait. En vieillissant, je suis devenue fascinée par les sciences et la biologie. Je me souviens que ces cours me passionnaient toujours à l’école.

Q : Vous étudiez le fonctionnement des cellules souches depuis maintenant plusieurs années-qu’est-ce qui vous a amenée à poursuivre cette voie?

R : Comme plusieurs choses en sciences, ceci fut un pur hasard et c’est la curiosité qui m’y a amenée. Le tout a commencé lorsque j’ai remarqué quelque chose d’étrange dans les cerveaux en développement d’un modèle d’animaux de dysfonction mitochondriale que j’étudiais à ce moment. Jamais je n’aurai cru que cela me mènerait aux découvertes que j’ai faites, ou que j’établirais un programme de recherche indépendant portant sur les cellules souches, et ce à partir d’une expérience que j’ai faite il y a quelque temps par pure curiosité.

Q : Félicitations d’avoir franchi les échelons jusqu’au poste de chercheuse principale au sein de votre propre laboratoire! Avez-vous des conseils pour les jeunes femmes qui songent au même cheminement?

R : Mon premier conseil aux jeunes femmes qui songent à ce cheminement est de ne jamais abandonner-la persévérance est le secret de la réussite. Si ceci est réellement le cheminement que vous souhaitez, ne laissez personne vous convaincre que ce n’est pas possible. Je crois, qu’en tant que femmes, il est de notre nature de toujours remettre en question nos aptitudes et nous-mêmes. Le cheminement pour devenir CP est long et concurrentiel. Il est facile de se laisser emporter dans le tourbillon de la négativité, qui malheureusement semble subsister au sein du milieu universitaire encore aujourd’hui. Il est donc important de maintenir une attitude positive, plus particulièrement durant la dernière phase de la formation en tant que stagiaire postdoctorale.

Q : Quelles compétences avez-vous acquises en tant que stagiaire postdoctorale au laboratoire Ruth Slack qui vous ont préparée pour votre rôle actuel de CP?

R : L’occasion de travailler dans le laboratoire Slack m’a permis d’acquérir plusieurs compétences scientifiques importantes sur le plan technique et intellectuel. Toutefois, ce sont les compétences interpersonnelles que j’ai acquises sous le mentorat du Dre Ruth Slack qui m’ont préparée pour ce rôle actuel de CP. Dès la première journée, Dre Slack a insisté sur l’importance du réseautage, de la communication et des collaborations au sein de la communauté scientifique. Étant une personne plutôt réservée, ceci m'a constamment poussée à renforcer mes compétences interpersonnelles; une aide inestimable qui a contribué à mon avancement.

Q : Comment décririez-vous votre recherche actuelle, et en quoi elle est si importante pour la population en générale?

R : La dégénération musculaire causée par le vieillissement ou les maladies responsables de l’affaiblissement musculaire, comme la dystrophie musculaire, la myopathie ou tout autre trouble neuromusculaire, est la cause principale d’invalidité à travers le monde. Le muscle squelettique est généralement doté d’une capacité remarquable à se régénérer, ce qui dépend de cellules souches musculaires résidentes qui peuvent maintenir et réparer le tissu musculaire. Toutefois, durant le vieillissement et dans le cas de maladies musculaires progressives, cette caractéristique est gravement atteinte par une baisse en nombre et fonction des cellules souches musculaires. Bien qu’il soit clair que la perte de la capacité de régénération exacerbe l’atrophie musculaire, la raison de la baisse de cellules souches musculaire dans ces conditions n’est pas claire. Ainsi, la compréhension des facteurs étiologiques qui mènent à l’épuisement de la réserve de cellules souches musculaires est essentielle à l’identification d’approches novatrices pour rétablir la régénération musculaire et restaurer son fonctionnement. L’objectif général de ce programme de recherche est de restaurer le nombre et la fonction des cellules souches musculaires afin de promouvoir la régénération musculaire durant le vieillissement et les maladies musculaires dégénératives.

Q : Qu’est-ce qui vous passionne le plus au sujet de votre travail?

R : Tout! Je me trouve réellement chanceuse que chaque jour mes possibilités de découverte et d’apprentissage sont illimitées. Je peux honnêtement affirmer que je ne m’ennuie jamais au travail.

Q : Qu’est-ce que vous aimez faire lorsque vous ne faites pas de recherche?

R : J'aime voyager pour découvrir de nouveaux endroits, leur culture et leur peuple.

 

Souhaitez-vous rencontrer plus de postdocs?

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Lisez notre profil de Manuel Ahumada Escandon.


Le stage postdoctoral : un échelon important à la réussite scientifique

Un stage postdoctoral est complété entre les études de doctorat et un poste permanent en sciences au sein de la Faculté, permettant ainsi de jeter les bases d'une carrière fructueuse dans le domaine de la recherche en santé et sciences.

L’obtention d’un poste au sein d’une faculté universitaire est un processus concurrentiel; des centaines de personnes posant parfois leur candidature pour un seul poste. Retenir l’attention d’un employeur requiert la production de recherche de qualité et une expérience de travail au sein d’établissements et auprès de chercheurs de pointe. Les stages postdoctoraux aident les chercheurs à faire ceci.

En n’ayant pas à jongler avec la charge de cours à laquelle un étudiant est normalement confronté, les postdoctorants sont en mesure de consacrer davantage de temps à la recherche, et de grandement contribuer à l’intensité de recherche et de publication de l’établissement. En formation pour devenir eux-mêmes des chercheurs principaux, les postdoctorants fournissent un encadrement et forment les membres du laboratoire en partageant des techniques, des connaissances et des idées, et sont essentiels au bon fonctionnement de plusieurs laboratoires.

 

Crédit photo principale : Chonglu Huang

Photo de Dre Mireille Khacho
Section colorée du tissu cérébral montrant des cellules souches et des mitochondries.