Les enseignants silencieux de l’Université d’Ottawa : hommage à ceux qui font don de leur corps à la science médicale

Faculté de médecine
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Cathy Delany tient une photo de sa mère et de son père le jour de leur mariage.
Faire don de son corps à la science médicale n’était pas quelque chose dont parlait Dorothy Delany.  C’était ni plus ni moins son dernier geste de bonté se rappelle sa fille Cathy Delany. Vingt-sept ans plus tard, Bill Delany, le père de Cathy a pris la même décision.

Faire don de son corps à la science médicale n’était pas quelque chose dont parlait Dorothy Delany.  C’était ni plus ni moins son dernier geste de bonté se rappelle sa fille Cathy Delany.

Vingt-sept ans plus tard, Bill Delany, le père de Cathy a pris la même décision.

« Dans leur quotidien, ma mère et mon père ont posé plusieurs gestes qui faisaient preuve de leur amour pour leur famille, » rapporte Delany. « Puis, à leur façon, ils ont trouvé le moyen de faire quelque chose pour les autres; une décision bien généreuse de leur part. »

Dorothy et Bill Delany ne sont pas les seuls à faire preuve d’altruisme. Chaque année, la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa reçoit entre 50 et 80 dons de corps.  Le premier don fut reçu en 1946 et depuis, les étudiants en médecine de l’Université d’Ottawa apprennent de corps humains.

Le corps des donneurs contribue au perfectionnement des compétences en anatomie et chirurgicales.  C’est pour cette raison que ces donneurs sont souvent appelés des « enseignants silencieux » ou « premiers patients » d’un médecin.  Les étudiants en première et deuxième année de médecine passent une grande partie de leur temps dans le laboratoire d’anatomie.

« Tout comme nous sommes tous un peu différents à la surface, il en est de même pour l’intérieur de notre corps, » rapporte Melanie, étudiante en deuxième année de médecine.  « Il est impossible d’apprendre ceci des livres ou des applications 3D maintenant disponibles en ligne.  Rien n’est comparable. »

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Leur travail sur les corps humains permet aux étudiants de découvrir le fonctionnement des divers systèmes, comme le système cardiovasculaire ou musculosquelettique, et les liens qui existent entre eux. Les chirurgiens et les résidents sont reconnaissants de pouvoir travailler sur des corps humains au moment de mettre en pratique des interventions telles que le remplacement d’une hanche ou d’un genou lors des ateliers de compétences chirurgicales

Avant que les étudiants puissent commencer leur travail dans le laboratoire d’anatomie, Dr Alireza Jalali, chef du Département d’anatomie de l’Université d’Ottawa leur explique le code de conduite strict auquel ils doivent adhérer en tout temps. Ce code est affiché en grosses lettres dans le laboratoire, et visible de partout dans la pièce.  Entre autres, le code rappelle aux étudiants l’importance de traiter les corps « comme ils aimeraient que leur propre corps ou celui d’un proche soit traité. »

« Certains éléments de notre code de conduite peuvent sembler évidents, mais nous préférons ne laisser aucune place aux erreurs, aux malentendus ou au manque de respect, » rapporte le Dr Jalali.  « Ces personnes ont généreusement accepté de contribuer à l’avancement de notre travail et d’enseigner à nos futurs médecins. Nous ne leur devons rien de moins que le plus haut degré de dignité possible. »

Delany souligne que c’est ce code de conduite qui lui assure une tranquillité d’esprit quant à la décision prise par ses parents. 

Chaque année, des donneurs comme Dorothy et Bill Delany, sont commémorés dans le cadre d’un service commémoratif particulier organisé par le personnel et les étudiants de la Faculté de médecine. Cette année, le service aura lieu le 5 juin au cimetière Pinecrest Remembrance Services sur le chemin Baseline à Ottawa en Ontario.

 Cathy Delany tient une photo de sa mère et son père