Une étudiante en médecine de l’Université d’Ottawa décroche une bourse Rhodes pour l’année 2022

Faculté de médecine
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Ashley Jackson
Ashley Jackson, étudiante en deuxième année de médecine, s’est vu attribuer une bourse Rhodes, l’une des distinctions les plus prestigieuses au monde pour les études supérieures.

Par David McFadden
Rédacteur scientifique

C’est à peine après avoir enfilé ses vêtements de sport pour faire de l’exercice qu’Ashley Jackson a reçu l’appel d’un comité de sélection pour la prestigieuse bourse Rhodes. Plus tôt ce jour-là, l’étudiante en deuxième année de médecine à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa avait passé une entrevue pour tenter de décrocher cette bourse extrêmement convoitée. Ashley a douté de sa prestation.

Mais, aussitôt que le comité lui a fait savoir que le téléphone était sur haut-parleur, elle a compris qu’une bonne nouvelle l’attendait.

« Je me suis dit : on va t’annoncer une bonne nouvelle. Il aurait été extrêmement déplacé de mettre le téléphone en mode haut-parleur pour m’annoncer le rejet de ma candidature! » plaisante-t-elle.

Ashley a eu raison. Elle fait bel et bien partie des 11 étudiants canadiens à figurer au nombre des lauréats de la toute dernière promotion de cette prestigieuse bourse internationale.

L’an prochain, cette étudiante de l’Université d’Ottawa, âgée de 23 ans, fera partie d'une cohorte internationale de plus de 100 jeunes universitaires brillants qui étudieront à l'Université d'Oxford, la plus ancienne université anglophone du monde. La bourse convoitée couvre les frais de scolarité pour y obtenir un diplôme en deux ou trois ans.

À Oxford, Ashley prévoit d'obtenir un master de deux ans en oncologie, une discipline axée sur le diagnostic et le traitement du cancer, deuxième cause de mortalité dans le monde.

« De toute évidence, tout le monde a été touché par le cancer d’une façon ou d’une autre. C’est donc une maladie à laquelle je veux vraiment consacrer ma vie professionnelle », dit-elle.

Le lourd tribut que le cancer impose aux familles et aux systèmes de santé, Ashley ne le connaît que trop bien.

Alors qu’Ashley avait 17 ans, on a découvert que son père était atteint d'un cancer du côlon. Depuis, ce dernier a dû subir des radiations, des opérations, des rémissions et des récidives. Si l’attribution de cette bourse est une source de grande fierté pour la famille et les amis d’Ashley, c'est peut-être pour son père, mécanicien dans la ville rurale de Chatham, en Ontario, qu’elle revêt le sens le plus fort.

« Je crois que cette bonne nouvelle lui permet d’oublier les moments très difficiles qu’il peut traverser », rapporte Ashley, née et élevée à Chatham.

Décrocher une bourse Rhodes n'est pas chose aisée. Les candidats doivent faire preuve d'une intelligence, d'un caractère, d'un leadership et d'un engagement envers le service exceptionnels. Les bourses Rhodes, depuis leur création il y a plus d'un siècle, ont aidé à lancer la carrière de nombreux Canadiens éminents dans une multitude de domaines.

Ashley a elle-même été une étudiante extrêmement brillante à l'Université d'Ottawa. Sa demande de bourse Rhodes a été appuyée par l’université Dalhousie, où elle s'est spécialisée en sciences médicales au premier cycle et où elle a joué au basketball.

« Nous sommes très fiers d'Ashley et de sa désignation comme lauréate de la bourse Rhodes. Elle est une étudiante, une athlète et une ambassadrice hors pair de l'Université d'Ottawa », a déclaré le Dr Chuck Su, vice-doyen intérimaire aux Études médicales de premier cycle à la Faculté. « Ici, à Ottawa, elle excelle, et nous ne doutons pas qu’elle excellera aussi à Oxford. »

Une fois son diplôme obtenu à Oxford, Ashley envisage de revenir à l'Université d'Ottawa pour terminer ses deux dernières années d'études en médecine. À terme, elle souhaite que sa carrière médicale contribue à faire avancer la médecine au Canada.

« Je pense que c'est en partie la raison pour laquelle ce sera formidable d'aller à Oxford maintenant, de vivre une autre expérience, et de pouvoir ensuite utiliser ces connaissances et tout ce que j'ai appris pour améliorer le système de santé canadien », dit-elle.

L'idée de fréquenter Oxford, cette université dont la fondation remonte à l'an 1096, reconnaissable à ses flèches et ses quadrilatères ornés de pierres, ne l'intimide pas. En revanche, le fait de ne pas pouvoir recevoir son diplôme avec ses camarades de classe actuels de l'Université d'Ottawa l’attriste.

« C'est sans doute l’aspect le moins agréable de mon départ prochain: devoir dire au revoir à mes bons amis et camarades de classe », dit-elle.


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Ashley Jackson
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