La Dre Chelsey Bertand a toujours su qu’elle retournerait dans sa région d’origine, le Nord de l’Ontario, après avoir obtenu son diplôme en médecine de l’Université d’Ottawa, en 2018.
« J’ai des racines dans la région de Sudbury mais je suis membre de la communauté Ojibwé de Sagamok Anishnawbek » mentionne le Dr Bertrand. « J’ai grandi à Sudbury, c’est l’endroit où vit ma famille, et c’est là que je pratique mes droits autochtones tels que la chasse et la pêche sur mon territoire traditionnel et celui du traité Robinson-Huron. »
L’automne dernier, elle a donc entrepris sa résidence à l’École de médecine du Nord de l’Ontario (EMNO). Peu après, elle s’est vu attribuer par le Collège des médecins de famille du Canada le Prix du leadership 2018 pour les étudiants autochtones.
Ce prix destiné aux étudiants jouit d’un grand prestige. Chaque année, les 17 écoles de médecine du Canada soumettent chacune une candidature, mais un seul prix est attribué.
« Recevoir ce prix est un grand honneur pour moi, et une grande surprise », dit Dre Bertrand. « Le volet autochtone du programme de médecine de l’Université d’Ottawa m’a extrêmement bien préparée pour ma carrière, en m’offrant de nombreux occasions d’apprendre, de pratiquer et de faire du mentorat en santé autochtone. »
Pendant ses études de médecine à l’Université d’Ottawa, la Dre Bertrand a effectué des stages communautaires au Centre de santé autochtone Wabano et à la Clinique de médecine familiale inuite Akausivik, à Ottawa, ainsi qu’à la Clinique médicale d’Akwesasne, dans la communauté mohawk près de Cornwall.
Elle a aussi assuré une partie de l’animation du mini-cours de médecine pour Autochtones intitulé « Venez marcher dans nos mocassins », notamment lors d’une mémorable séance donnée en 2017 dans une école secondaire d’Iqaluit, au Nunavut, à l’intention d’élèves des Premières Nations, inuits et métis intéressés par le domaine médical.
« Après ma résidence, je me vois travaillant d’une manière ou d’une autre en santé autochtone », dit la Dre Bertrand, qui a encore une ou deux années de résidence en médecine familiale devant elle. « Je suis très heureuse d’être une médecin de famille autochtone. »