À peine six semaines après une opération pour combattre le cancer du poumon, Marie Lapointe, fonctionnaire à la retraite de 66 ans, avait déjà recommencé à jouer au golf plusieurs fois par semaine. Elle assure que, si elle s’est rétablie aussi rapidement, c’est grâce aux exercices qu’elle a faits à la maison avant l’intervention, dans le cadre d’une étude pilote de L’Hôpital d’Ottawa.
« Les exercices ont accéléré mon rétablissement, cela ne fait aucun doute pour moi », assure-t-elle.
Dirigée par le Dr Daniel McIsaac, anesthésiologiste et chercheur scientifique, l’étude en cause est l’une des seules du genre au monde. Grâce à ces recherches, le Dr McIsaac espère aider les aînés qui risquent d’avoir de la difficulté à se remettre d’une intervention chirurgicale en raison de problèmes de santé physique ou mentale.
Mme Lapointe était admissible à l’étude clinique parce qu’une hernie discale l’empêchait de faire de l’activité physique. Ce problème avec les « coussins » entre ses vertèbres lui causait une douleur au dos après seulement 30 minutes de marche.
Dès que les chercheurs de L’Hôpital d’Ottawa lui ont parlé de l’étude, Mme Lapointe a sauté sur l’occasion d’y participer.
« Je savais déjà qu’il fallait que je fasse plus d’exercice, avoue-t-elle. Mais pour y arriver, il me faut une situation où je dois rendre des comptes. Vu le contexte d’une étude, je me disais “je dois le faire, et bien le faire” ».
Les coordonnateurs de la recherche ont fourni à Mme Lapointe des instructions écrites et des vidéos expliquant comment exécuter une série d’exercices de renforcement à la maison. Beaucoup des exercices ciblent les muscles des jambes et de l’abdomen, qui sont essentiels pour pouvoir sortir du lit après une opération.
Pendant six semaines, six fois par semaine, Mme Lapointe a rigoureusement fait ses exercices. Elle allait aussi marcher régulièrement, d’abord d’un pas tranquille, puis en accélérant de plus en plus au fil des semaines. À la fin, elle parcourait 2,5 km en 30 minutes.
« C’était formidable. J’étais en pleine forme. Même mes amis ont remarqué que je marchais mieux, s’exclame-t-elle. Mes poumons fonctionnaient mieux et j’avais beaucoup plus d’énergie. Je me sentais vraiment bien. Mais le plus extraordinaire s’est produit après l’opération. »
La chirurgie thoracique et abdominale est souvent très pénible pour le corps. Pourtant, deux semaines après s’être fait retirer le lobe supérieur gauche d’un poumon, Mme Lapointe arrivait déjà à parcourir ses 2,5 km. Après trois semaines, elle était de nouveau capable de les faire en 30 minutes. Il ne lui a fallu que six semaines pour reprendre ses activités normales et jouer au golf deux ou trois fois par semaine.
Elle a aussi constaté qu’elle éprouvait moins de douleur au dos qu’avant. Cela lui permettait donc de faire de longues sorties à pied.
« C’est un énorme bienfait que je n’avais pas prévu, confie Mme Lapointe. Avant, je promenais mes chiens, mais je n’étais pas très forte. Maintenant, je suis beaucoup plus en forme et mes chiens sont plus heureux aussi. »
L’étude pilote sur les patients opérés pour un cancer se poursuit et l’équipe de recherche n’a pas fini d’en analyser les résultats. Cela dit, les premières constatations sont prometteuses. Si bien que l’équipe s’apprête à étendre son programme d’exercices à domicile à 11 autres hôpitaux dans le cadre d’un essai national qui sera ouvert aux personnes sans cancer. L’objectif sera de déterminer si les patients qui font ces exercices avant une opération majeure présentent des taux réduits d’incapacité et de complications par rapport à la moyenne dans les mois qui suivent l’intervention.
Les responsables du projet, le Dr McIsaac, Dean Fergusson, Ph.D., la Dre Rachel Khadaroo, le Dr John Muscedere et Monica Taljaard, Ph.D., ont récemment obtenu 1,1 million de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada et 100 000 $ de l’Association médicale universitaire de L’Hôpital d’Ottawa pour financer l’essai pancanadien.
« Cette étude m’emballe parce qu’elle peut réduire les risques pour les personnes âgées, qui ont davantage de difficulté à se remettre d’une opération », explique le Dr McIsaac, qui est aussi professeur adjoint à l’Université d’Ottawa. « Pour diriger ce projet, nous avons formé une équipe de calibre mondial composée d’anesthésiologistes, de chirurgiens, de gériatres et de spécialistes en sciences de l’exercice. Plus de 50 % des Canadiens qui ont besoin d’une opération majeure ont plus de 65 ans. Il est donc plus important que jamais d’améliorer les résultats de ces interventions. »
La recherche réalisée à L’Hôpital d’Ottawa est rendue possible grâce aux généreux dons de la collectivité à la Fondation de l’Hôpital d’Ottawa. Cet essai pilote de L’Hôpital d’Ottawa est financé par l’International Anesthesia Research Society, le Réseau canadien des soins aux personnes fragilisées, la Société canadienne des anesthésiologistes et le département d’anesthésiologie et de médecine de la douleur de l’Université d’Ottawa.
L’Université d’Ottawa : Un carrefour d’idées et de cultures
L’Université d’Ottawa compte plus de 50 000 étudiants, professeurs et employés administratifs qui vivent, travaillent et étudient en français et en anglais. Notre campus est un véritable carrefour des cultures et des idées, où les esprits audacieux se rassemblent pour relancer le débat et faire naître des idées transformatrices. Nous sommes l’une des 10 meilleures universités de recherche du Canada; nos professeurs et chercheurs explorent de nouvelles façons de relever les défis d’aujourd’hui. Classée parmi les 200 meilleures universités du monde, l’Université d’Ottawa attire les plus brillants penseurs et est ouverte à divers points de vue provenant de partout dans le monde. www.uottawa.ca
L’Hôpital d’Ottawa : Inspiré par la recherche. Guidé par la compassion.
L’Hôpital d’Ottawa est l’un des plus importants hôpitaux d’enseignement et de recherche au Canada. Il est doté de plus de 1 100 lits, d’un effectif de quelque 12 000 personnes et d’un budget annuel d’environ 1,2 milliard de dollars. L’enseignement et la recherche étant au cœur de nos activités, nous possédons les outils qui nous permettent d’innover et d’améliorer les soins aux patients. Affilié à l’Université d’Ottawa, l’Hôpital fournit sur plusieurs campus des soins spécialisés à la population de l’Est de l’Ontario. Cela dit, nos techniques de pointe et les fruits de nos recherches sont adoptés partout dans le monde. Notre vision consiste à améliorer la qualité des soins et nous mobilisons l’appui de toute la collectivité pour mieux y parvenir. Pour en savoir plus sur la recherche à L’Hôpital d’Ottawa, visitez www.irho.ca
Personne ressource pour les médias
Orian Labrèche
Agent de relations médias
Université d'Ottawa
Cell : 613-863-7221
[email protected]
Amelia Buchanan
Spécialiste principale des communications
Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
Bureau : 613-798-5555, x 73687
Cell. : 613-297-8315
[email protected]
Cet article a été réimprimé avec la permission de l'Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa.