Il est passionnant de guérir des cancers considérés comme incurables, affirme la postdoctorante Marie-Claude Bourgeois-Daigneault

Faculté de médecine
Faculté de médecine
Marie-Claude Bourgeois-Daigneault dans le laboratoire où elle effectue des recherches sur le cancer
Le premier d’une série de profils qui explore le travail innovateur de nos chercheurs postdoctoraux.

Au sein du monde académique, les stagiaires postdoctoraux sont considérés comme étant parmi les plus importants moteurs de l’innovation et de la découverte au Canada. Il s’agit du premier d’une série de profils qui mettra en lumière la recherche postdoctorale à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

Q et R avec Marie-Claude Bourgeois-Daigneault

Q : Enfant, qu’est-ce qui vous passionnait à l’idée de devenir scientifique?

R : Aussi loin que je puisse me rappeler, j’ai toujours aimé faire des expériences. Je me souviens avoir fait pousser des haricots et incubé des œufs au primaire, mais les choses sont devenues particulièrement intéressantes au secondaire lorsque nous avons eu à disséquer des animaux dans le cours de biologie et fait l’expérience de réactions chimiques dans le cours de chimie. Je suis curieuse de nature et avoir la possibilité de comprendre l’inconnu a toujours été quelque chose de passionnant pour moi.

Q : Qu’est-ce qui vous a attiré à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa?

R : Je voulais développer des stratégies de traitement du cancer et la recherche menée par le Dr John Bell semblait un choix parfait pour moi. J’ai donc débuté dans le Département de biochimie, microbiologie et immunologie en avril 2013.

Q : Qu’est-ce qui vous passionne de votre travail?

R : Notre équipe travaille à la compréhension et au développement de virus oncolytiques capables d’infecter et de tuer précisément les cellules cancéreuses. Notre but est de développer des options de traitement novatrices avec le minimum d’effets secondaires pour les patients cancéreux. Il est impressionnant de constater que certains médicaments peuvent faire disparaître certains cancers très rapidement, et il est particulièrement gratifiant de constater que nous pouvons guérir une souris atteinte d’un cancer dit incurable. 

Q : Comme percevez-vous le rôle du postdoctorant au sein de l’équipe de recherche composée d’étudiants diplômés, de chercheurs principaux, de techniciens, etc.?

R : Je crois que les stagiaires postdoctoraux jouent un rôle essentiel au sein des équipes de recherche. Ils devraient concevoir leurs propres projets, être actifs en laboratoire et encadrer les étudiants diplômés.

Q : Qu’est-ce que les lecteurs trouveraient intéressant de lire au sujet de la vie d’un postdoctorant?

R : Un stagiaire postdoctoral a l’occasion de voyager pour assister à des conférences, de présenter ses découvertes et de s’impliquer au sein de divers groupes à l’échelle mondiale. Il s’agit de la période la plus passionnante d’une carrière scientifique, puisque le stagiaire postdoctoral est alors hautement qualifié et productif en laboratoire, et ainsi capable de tirer le maximum des ressources à sa disposition.

Q : Que faites-vous lorsque vous ne faites pas de la recherche?

R : Lorsque je ne fais pas de la recherche, j’aime pêcher, faire de longues marches dans la forêt avec mon chien et me retrouver avec des amis pour prendre une bonne bière froide.


Le stage postdoctoral : un échelon important à la réussite scientifique

Un stage postdoctoral est complété entre les études de doctorat et un poste permanent en sciences au sein de la Faculté, permettant ainsi de jeter les bases d'une carrière fructueuse dans le domaine de la recherche en santé et sciences.

L’obtention d’un poste au sein d’une faculté universitaire est un processus concurrentiel; des centaines de personnes posant parfois leur candidature pour un seul poste. Retenir l’attention d’un employeur requiert la production de recherche de qualité et une expérience de travail au sein d’établissements et auprès de chercheurs de pointe. Les stages postdoctoraux aident les chercheurs à faire ceci.

En n’ayant pas à jongler avec la charge de cours à laquelle un étudiant est normalement confronté, les postdoctorants sont en mesure de consacrer davantage de temps à la recherche, et de grandement contribuer à l’intensité de recherche et de publication de l’établissement. En formation pour devenir eux-mêmes des chercheurs principaux, les postdoctorants fournissent un encadrement et forment les membres du laboratoire en partageant des techniques, des connaissances et des idées, et sont essentiels au bon fonctionnement de plusieurs laboratoires.

Marie-Claude Bourgeois-Daigneault dans le laboratoire où elle effectue des recherches sur le cancer
Image de l’immunohistochimie de la xénogreffe dérivée infectée par le virus VSV chez une patiente atteinte d’un cancer du sein.