De joueur de hockey à auteur publié : un étudiant en médecine à l’Université d’Ottawa fait face à tous les défis, armé d’une attitude positive

Faculté de médecine
Faculté de médecine
Nathan Chiarlitti
Nathan Chiarlitti voue une véritable passion pour le domaine de la médecine. Mais c’est avant tout sa persévérance et son éternel optimisme qui lui ont valu d’être accepté à la faculté de médecine à sa troisième série de demandes.

Par Chonglu Huang

Nathan Chiarlitti est un étudiant au programme de médecine de l’Université d’Ottawa qui voue une véritable passion pour le domaine de la médecine. Mais c’est avant tout sa persévérance et son éternel optimisme qui lui ont valu d’être accepté à la Faculté de médecine à sa troisième série de demandes.

« Ça a été pour moi une leçon d’humilité de recevoir ces lettres de refus d’une douzaine de facultés de médecine à mes deux premières séries de demandes », dit Nathan, qui détient un baccalauréat en sciences de l’activité physique de l’Université St-Francis Xavier et une maîtrise en physiologie de l’exercice de l’Université McGill.

« Je restais tout de même confiant en me disant que si je n’étais pas accepté à ma troisième tentative, je continuerais à soumettre des demandes. »

Cet athlète chevronné, qui a joué une vingtaine d’années au hockey dans des ligues juniors, des ligues universitaires et pour Équipe Canada, dit que son éthique de travail et son attitude positive lui viennent de ce sport.

Souhaiter insuffler l’inspiration, Nathan a écrit et publié son premier livre, More Than a Game, qui parle de son parcours personnel et du fait que la pratique d’un sport amène le développement de qualités qui serviront dans tous les aspects de la vie.

« Les leçons apprises au hockey transcendent les murs de l’aréna », dit Nathan. « Je constate tous les jours, lorsque j’interagis avec des collègues, des professeurs, des médecins et des patients, à quel point les défis en médecine peuvent ressembler aux défis auxquels je fais face sur la patinoire avec mes coéquipiers et mes entraîneurs. »

Cet étudiant de deuxième année nous partage les cinq plus grandes qualités que son parcours d’athlète et d’universitaire lui a permis de développer.

 

1. Persévérer : « Je me suis dit, donne-toi la chance de réessayer. »

Enfant, Nathan ne rêvait que de devenir joueur de hockey professionnel. Mais à mi-parcours de sa carrière dans la Ligue de hockey de l’Ontario, il voyait ses chances devenir de plus en plus minces.

À ses deux premières années d’admissibilité, il n’a pas été repêché ou sélectionné pour un essai dans la LNH. Finalement, après une dernière saison dans une ligue junior majeure, il a été invité au camp des Coyotes de l’Arizona.

Il n’aura peut-être jamais joué de match dans la LNH, mais cela allait l’amener à s’intéresser de plus en plus à la médecine.

« J’ai souvent eu à consulter des médecins au cours de ma carrière d’athlète pour soigner différentes blessures », dit Nathan. « Il y en avait toujours à l’aréna, et en discutant avec eux, j’ai commencé à trouver leur profession intéressante. »

Nathan a fait preuve de la même persévérance dans la poursuite de sa carrière de hockeyeur professionnel qu’il l’a fait pour ses études en médecine. Après avoir vu ses demandes refusées par toutes les facultés les deux premières fois, il s’est retroussé les manches et a fait preuve de persévérance.

« Je faisais beaucoup de comparaisons avec ce que j’avais vécu au hockey, et je me donnais la chance de réessayer ».

 

2. Avoir une bonne éthique de travail : « Je me rends compte que je dois travailler plus fort quand les enjeux sont plus élevés. »

Au hockey mineur, Nathan se considérait comme un bon joueur, mais il a rapidement réalisé que s’il voulait exceller dans les ligues majeures, juniors et universitaires, il allait devoir travailler plus fort.

Ça a été la même chose pour la médecine.

« Quand j’ai présenté mes premières demandes dans les facultés de médecine, je me considérais comme un candidat bien équilibré, un athlète universitaire avec de bonnes notes et une bonne moyenne pondérée cumulative, mais je n’ai même pas eu d’entrevue ».

« Ça a été une leçon d’humilité. Je pensais être parmi les meilleurs, mais j’ai dû élever mon niveau de compétitivité. J’avais confiance en ma capacité de faire les efforts nécessaires pour présenter de nouvelles demandes. »

 

3. Être positif : « Que ce soit bon ou mauvais, tu dois rester le même. »

Les sports auront, par-dessus tout, permis à Nathan de développer une attitude positive.

« Le hockey m’a permis de développer du leadership, une camaraderie et un esprit d’équipe », explique-t-il. « Quand les choses n’allaient pas bien pour moi, je devais rester le même leader et coéquipier au vestiaire et sur la patinoire. »

« J’étais capitaine de l’équipe. Si je laissais mes émotions et les défis auxquels je faisais face affecter mon comportement, on le remarquerait et ce serait néfaste pour l’équipe. »

 

4. Faites des sacrifices : « Je n’avais pas peur de faire des sacrifices parce que je me disais que ça rapporterait. »

Nathan dit que son désir d’aller à l'école de médecine lui a donné la motivation d’équilibrer études et hockey universitaire, lui permettant de présenter une demande concurrentielle.

« Pour moi, faire des sacrifices c’est déployer tous les efforts pour obtenir quelque chose qu’on veut vraiment ».

Nathan a appris la valeur du sacrifice à un jeune âge, en pratiquant le hockey. Il s’entraînait deux fois par jour l’été, il était le premier arrivé aux périodes d’entraînement facultatives et demandait des conseils supplémentaires pour se donner l’avantage.

« La plupart des personnes de mon âge buvaient, faisaient la fête ou voyageaient, mais je devais me retenir », dit-il. « Souvent, je ne pouvais pas sortir parce que je devais m’entraîner. »

Mais cela n’a jamais semblé être un sacrifice, car il était animé d’une passion – tant au hockey qu’en médecine.

 

5. Reconnaître et apprécier le caractère opportun des moments : « Rien n’arrive pour rien. »

Nathan dit apprécier davantage le fait d’être aujourd’hui en médecine que s’il avait été accepté dès la première demande.

« Je me sens plus mature et j’ai une meilleure compréhension du sérieux des choses maintenant qu’au moment où j’ai présenté ma première demande à 23 ans », explique-t-il. Il fait aussi un parallèle avec son parcours au hockey, ayant réalisé que le fait de ne pas avoir été, à l’âge de 18 ans, repêché ou sélectionné pour les essais de la LNH s’était révélé être une bénédiction déguisée.

« J’étais content qu’on m’invite à 21 ans, car je me sentais plus intelligent, plus mature et plus fort physiquement et mentalement pour faire un camp de la LNH », dit Nathan, qui ajoute que ce message de reconnaissance et d’appréciation du moment est aussi une des raisons pour lesquelles il écrit son livre.

« J’ai ressenti l’importance de partager ce message », dit-il. « Au Canada, le hockey au niveau compétitif est devenu tellement axé sur l’objectif final de jouer au niveau professionnel et d’en faire son style de vie. En réalité, très peu de joueurs se rendent dans la LNH. Le but ne devrait pas seulement être d’amener le joueur à jouer chez les professionnels, mais aussi de l’aider à devenir une meilleure personne. »

Plusieurs des défis que Nathan a dû relever au hockey lui servent aujourd’hui à relever ceux qui se présentent dans la poursuite de sa carrière en médecine. Les compétences en leadership, en médiation et en collaboration ainsi acquises peuvent être appliquées à tous les aspects de la vie.


Plus tôt ce printemps, Nathan Chiarlitti a été interviewé à CTV Ottawa et à l’émission Web #StreetChat au sujet de son expérience personnelle en tant que joueur de hockey et étudiant en médecine. More Than a Game est son premier livre.

Étudiant en médecine Nathan Chiarlitti
Nathan Chiarlitti jouant au hockey
Nathan Chiarlitti est dans un laboratoire
Nathan Chiarlitti a joué au hockey pour Équipe Canada