L’action rapide de la Faculté pour mettre en ligne le programme d’études de médecine à l’Université d’Ottawa

Faculté de médecine
Faculté de médecine
Photo d'une femme travaillant sur un ordinateur portable avec un crâne sur l'écran
La réactivité des administrateurs et la résilience des étudiants ont permis d’éviter l’interruption du processus de formation de nos futurs médecins.

Par Michelle Read
Rédactrice

Lorsque la COVID-19 a frappé Ottawa au début du mois de mars, les administrateurs du programme de médecine de l’Université d’Ottawa ont tout de suite anticipé les besoins de leurs étudiants.

Le vendredi 13 mars 2020, tous ont dû quitter l’université (le corps professoral, le personnel de soutien et les apprenants) pendant que les prochaines étapes étaient évaluées face à la menace sanitaire. La Faculté de médecine savait qu’il ne fallait pas perdre de temps si elle voulait remplir son mandat consistant à former des médecins de calibre mondial dans le délai prescrit de quatre ans.

Évaluation de la situation

Ce samedi-là marquait le début des vacances du mois de mars pour les étudiants du préexternat, donnant ainsi du temps à l’université pour mettre en ligne un programme d’études médicales de premier ordre, ce qui n’est pas une mince affaire.

Dès le mardi suivant, la Dre Melissa Forgie, vice-doyenne aux Études médicales de premier cycle (EMPC), présidait la première réunion du nouveau Comité de planification des mesures d’urgence liées à la COVID-19 (CPMUC) pour les études de premier cycle.

Le comité de direction administrative, les représentants étudiants et les responsables des programmes de préexternat et d’externat, des programmes d’études, de l’évaluation et d’autres domaines, sont rapidement parvenus à des décisions sur la manière dont l’apprentissage, les examens et les évaluations virtuels se dérouleraient.

« Il a été vraiment inspirant de voir comment des cliniciens très occupés, ayant plus de responsabilités que jamais en raison de la pandémie, ont pu trouver le temps nécessaire pour apporter tous les changements au programme et à sa mise en œuvre, alors que l’équipe administrative travaillait littéralement 24 heures sur 24 », déclare la Dre Forgie.

Céline Sayed, étudiante en troisième année et présidente du conseil des étudiants en médecine, affirme que la direction et l’administration des EMPC ont collaboré de manière continue avec les représentants étudiants.

« Nous leurs sommes reconnaissants d’avoir veillé à ce que l’opinion des étudiants soit prise en compte pendant le changement. »

La Dre Forgie s’est entretenue tous les jours avec les doyens des facultés de médecine de l’Ontario afin d’harmoniser le processus décisionnel et le partage des ressources, et chaque semaine avec les doyens des facultés de médecine du pays et l’Association des facultés de médecine du Canada, le tout en collaboration avec le Conseil médical du Canada, le Service canadien de jumelage des résidents (CaRMS) et d’autres organismes.

« La communauté médicale a fait valoir son véritable professionnalisme et sa camaraderie en temps de crise », a déclaré Linda Chenard, directrice des EMPC.

Le 23 mars, de nombreux étudiants ont repris leurs études – d’une manière totalement repensée.

Tous mobilisés

L’enseignement en ligne étant un territoire inexploré pour de nombreux enseignants, la nature collaborative des bureaux et des services de la Faculté a fait une grande différence.

Les directeurs des programmes de préexternat et d’externat, ainsi que le personnel administratif, ont aidé les professeurs à convertir leurs documents en matériel didactique en ligne. Les étudiants ont aidé les professeurs à résoudre des problèmes techniques lors de séances virtuelles, et le Bureau du développement professionnel continu a proposé des webinaires pour améliorer l’enseignement en ligne.

Donna Williams, coordinatrice des stages d’externat au Département de médecine familiale, assure la coordination entre la Faculté et ses hôpitaux partenaires, notamment entre les médecins, les professeurs, les représentants des hôpitaux, les tuteurs, les coordinateurs et les examinateurs. « Le lancement de la nouvelle plateforme de diffusion de contenu, que plusieurs n’avaient que très peu utilisée, a nécessité un travail d’équipe considérable », dit-elle.

« Les séances d’essais avec les professeurs ont permis à ces derniers d’être plus à l’aise avec la diffusion de contenu en ligne, et nous avons travaillé avec nos équipes de stage pour établir un calendrier de diffusion afin que les étudiants puissent atteindre leurs objectifs. Nous avons pu atteindre notre objectif dans un délai extrêmement court. »

Les services de la gestion de l’information ont trouvé des solutions techniques et ont apporté leur soutien à l’outil d’examen en ligne Questionmark, offrant avec succès l’examen de mi-session de l’Unité 1 le 6 avril. Malgré quelques difficultés techniques, les étudiants montrent l’exemple en s’adaptant à l’incertitude et au changement.

Les messages établis lors de chaque réunion du CPMUC continuent d’être distribués aux étudiants par courriel, lors des séances publiques, sur la page Facebook de l’association étudiante et sur la page Web de mise à jour concernant la COVID-19 des EMPC, avec des instructions sur la façon d’accéder aux conférences prévues et de télécharger les logiciels requis.

Les modules en ligne ont remplacé certains apprentissages pratiques, et le bureau des EMPC a travaillé avec le Département d’innovation en éducation médicale (DIEM) en ce qui concerne la simulation. Une nouvelle composante du programme de télémédecine, permettant aux apprenants d’évaluer les patients à distance, a été mise en place en un temps record pour les étudiants de troisième année à l’externat.

Le Dr Chris Ramnanan, chef du Département d’anatomie de la Faculté, affirme que la pandémie de COVID-19 a entraîné des ajustements à l’enseignement de l’anatomie médicale dans le monde entier, y compris à l’Université d’Ottawa.

« Les activités pratiques sur les cadavres ont été remplacées par des images anatomiques en ligne expliquées par des conférenciers et des ressources anatomiques virtuelles développées localement, et les examens s’appuient désormais sur des images », dit-il.

La mise en ligne du programme est un franc succès

Selon Mme Sayed, l’apprentissage en ligne peut poser de nombreux problèmes, tels que des connexions Wi-Fi de mauvaise qualité et une moindre interaction entre étudiants et professeurs, mais elle est, dans l’ensemble, satisfaite du changement et de sa réussite.

« Je dirais même que le programme d’études a été amélioré, car de nombreuses classes ont été réorganisées et de nouvelles ressources d’apprentissage virtuel ont été recueillies et distribuées aux étudiants », dit-elle.

« Notre stratégie d’évaluation en ligne permettra de déterminer nos points forts en matière de prestation en ligne », convient Mme Chenard. « Et notre directeur du programme d’études envisage même une prestation hybride à long terme pour notre programme ».

« Le format en ligne actuel répond à toutes les attentes des organismes régissant les diplômes de médecine au Canada, déclare Mme Chenard, et aucune perturbation n’est prévue par rapport au format traditionnel de quatre ans. Les étudiants sont capables d’atteindre tous les objectifs du programme, et nous sommes heureux des réactions favorables des étudiants au préexternat et à l’externat ».

« Tout au long du processus, la Faculté a été là pour ses étudiants, qui, par téléphone, par appels sur Teams ou lors de séances virtuelles, se sont sentis soutenus par leur programme – une marque distinctive de la Faculté de médecine », nous dit la Dre Kay-Anne Haykal, doyenne adjointe des Services aux étudiants.

« Nos étudiants ont montré qu’ils étaient extrêmement résilients en cette période difficile. »

Photo de Dre Melissa Forgie

 

Photo de Céline Sayed

 

Photo d'élèves prenant un cours virtuel