L’Université d’Ottawa a approuvé la création d’un centre de recherche qui vise à soulager la souffrance des patients atteints de maladies inflammatoires et à atténuer la pression toujours croissante sur le système de soins de santé du Canada.
Le Centre de l’infection, de l’immunité et de l’inflammation (CI3) de l’Université d’Ottawa sera une plateforme tournante de la recherche multidisciplinaire pour répondre à un pressant besoin de solutions pour le traitement des troubles infectieux et inflammatoires hautement complexes. Professeur et chercheur en science fondamentale à la Faculté de médecine, le Dr Subash Sad et certains de ses collègues travaillent depuis de nombreuses années à la création d’un tel centre.
« Le Canada n’est pas connu que pour ses prouesses au hockey; c’est ici que l’on retrouve la plus forte incidence de maladies inflammatoires chroniques au monde, souligne le Dr Sad. Plus notre population prend de l’âge, plus cette réalité pèse sur le système de soins de santé. »
Les maladies inflammatoires chroniques regroupent plusieurs troubles bien connus, dont les maladies inflammatoires chroniques intestinales, le cancer et la sclérose en plaques.
Des chercheurs en science fondamentale et des scientifiques cliniciens de l’Université d’Ottawa et de ses instituts de recherche affiliés uniront leurs forces pour travailler ensemble à l’élaboration de solutions pour ces maladies. Le CI3 de l’Université d’Ottawa, dont le lancement est prévu à la fin de 2017, sera un centre de recherche virtuel réunissant plus de 55 chercheurs issus de quatre facultés de l’Université, ce qui en fera le plus important regroupement de chercheurs « I3 » au Canada.
Les états inflammatoires associés aux trois « i » étant étroitement connectés, il est logique de les étudier en tandem, de partager nos connaissances et de conjuguer les découvertes réalisées à l’échelle de nos instituts affiliés, affirme le Dr Sad.
« L’inflammation peut être le résultat d’une réponse immunitaire à la suite d’une infection, poursuit-il. Or, elle peut aussi être occasionnée par une foule d’autres déclencheurs. Le phénomène est si complexe qu’on ne pourra y voir clair qu’en sollicitant le savoir et les outils de chercheurs aux expériences complémentaires. »
Le Dr Sad ajoute que bien que l’inflammation peut s’avérer bénéfique à court terme, une inflammation prolongée est néfaste pour le patient. « Il s’agit d’un gain à court terme acquis au prix d’une douleur à long terme, » résume-t-il.
Une série de thèmes de recherche ont été cernés pour refléter les besoins majeurs en matière de recherche sur la santé au Canada. Chacun de ces « noyaux » de recherche, axés notamment sur l’obésité et le diabète de type 2, les maladies inflammatoires chroniques intestinales, l’infection à VIH, la septicémie, la mucoviscidose et l’hépatite virale, sera piloté par des experts de renom dans leurs disciplines respectives.
Le projet réunira des chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et de l’Institut de recherche du CHEO. L’inflammation ayant une incidence sur de nombreuses maladies, le CI3 de l’Université d’Ottawa travaillera étroitement avec d’autres centres de recherche de la région, comme l’Institut de recherche sur le cerveau et le Centre de cardiologie de l’Université d’Ottawa.
« La multidisciplinarité du centre nous permettra de mettre au point des stratégies d’intervention pour les patients, affirme le Dr Sad. Ultimement, notre mission consiste à améliorer la qualité de vie des personnes qui souffrent de maladies inflammatoires chroniques. »