De nouveaux programmes de maîtrise permettent une certaine flexibilité aux étudiants touchés par la COVID

Faculté de médecine
une chaise vide à côté de quelques tubes de sang vides
Quatre nouveaux programmes d’un an offrent une solution aux étudiants dont l’accès au laboratoire est limité.

Par Michelle Read
Rédactrice

Lorsque la pandémie de la COVID-19 a interrompu la recherche en laboratoire partout dans le monde, les étudiants de cycle supérieur de la Faculté de médecine ont dû rentrer à la maison, laissant leurs projets de recherche en suspens.

Ils se sont demandé comment ils allaient parvenir à recueillir l’information nécessaire à la rédaction et la défense de leur thèse, et obtenir ainsi leur diplôme.

« Nos étudiants sont naturellement inquiets et même apeurés », mentionne Karen Littlejohn, administratrice des programmes d’études supérieures et de premier cycle, sciences fondamentales.

Avant la crise de la COVID, la Faculté était déjà en pourparlers avec l’administration de l’Université d’Ottawa afin de créer une série de programmes accélérés de maîtrise d’un an reposant principalement sur des cours. Le volet recherche serait beaucoup plus court qu’un programme de maîtrise de deux ans traditionnel, et au lieu du processus fastidieux de rédaction, de présentation et de défense de la thèse devant un comité consultatif, les étudiants produiraient un rapport de recherche plus court et moins structuré.

La crise de la COVID-19 s’est ainsi présentée comme le moment idéal pour accélérer l’approbation des programmes, et offrir une solution aux étudiants dont l’accès en laboratoire est soudainement devenu limité.

« C’est le moment idéal de mettre en œuvre ces programmes », explique le Dr Alain Stintzi, vice-doyen aux études supérieures et postdoctorales. « Nos étudiants actuels ne sont pas encore en mesure de reprendre leurs travaux de recherche, et attendre la réouverture complète des laboratoires pourrait les pénaliser financièrement (de plus, personne ne sait quand les activités reprendront normalement). »

Le Dr Stintzi a accéléré l’approbation et des programmes de maîtrise d’un an sont maintenant offerts en biochimie, médecine cellulaire et moléculaire, microbiologie et immunologie, et neuroscience.

La Faculté a immédiatement pris contact avec les étudiants actuels pour leur offrir l’option, en fonction de leurs aspirations et objectifs de carrière, de passer du programme avec thèse à un programme accéléré.

Plutôt que de retourner en laboratoire pour terminer leurs expériences en vue de leur thèse, les étudiants peuvent choisir de travailler avec leurs superviseurs pour transformer leur recherche actuelle en un rapport de recherche.

« Cette initiative vise l’expérience étudiante », explique la Dre Nadine Wiper Bergeron, doyenne adjointe intérimaire du programme. « Les étudiants ont l’occasion de terminer plus rapidement leur maîtrise grâce aux options offertes qui tiennent compte de la nouvelle réalité de nos laboratoires ».

Pour l’automne 2020, les nouveaux étudiants peuvent s’inscrire à une maîtrise avec ou sans thèse. Comme l’accès aux laboratoires demeurera probablement limité, tous les étudiants participeront aux mêmes cours obligatoires en ligne durant les deux premiers trimestres, de sorte qu’ils pourront se concentrer sur leur recherche dès l’ouverture des laboratoires. En définitive, les étapes suivantes dépendront du statut de la pandémie de COVID-19; les étudiants et les superviseurs décideront, au cas par cas, comment le volet recherche sera complété.

« Nous sommes absolument prêts pour toute éventualité, et nous sommes très flexibles », a mentionné la Dre Wiper Bergeron. « Notre flexibilité a été mise à l’épreuve pour une première fois en mars, lorsque nous avons dû passer de l’enseignement en personne à l’enseignement en ligne en quelques jours ».

On s’attend à ce que l’option fondée sur des cours attire des étudiants ayant divers objectifs de carrière, puisqu’elle favorise l’amélioration des compétences en technologie et des techniques en recherche biomédicale, des connaissances spécialisées, la pensée critique, des aptitudes à communiquer, et des compétences et comportements professionnels.

L’Université d’Ottawa est l’une des premières universités canadiennes à offrir des programmes de maîtrise d’un an dans les domaines de la biochimie, de la médecine cellulaire et moléculaire, de la microbiologie et de l’immunologie et de la neuroscience.

« Nous sommes en mode création », mentionne le Dr Stintzi. « L’enseignement à distance est une occasion d’accroître la population étudiante, puisque les étudiants n’ont pas à se présenter en classe ».

Compte tenu de tous les cours offerts en ligne jusqu’en 2021, il serait possible, bien que difficile, pour les étudiants d’obtenir une maîtrise sans jamais avoir à se rendre dans un laboratoire – ou même à Ottawa, ajoute le Dr Stintzi.

« La nouvelle réalité de l’apprentissage à distance signifie que nous pouvons offrir nos programmes à des étudiants à travers le monde, sans qu’ils aient à se déplacer ».

Découvrez-en davantage sur les programmes de maîtrise offerts par le Bureau des études supérieures et postdoctorales.

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