De nouvelles recherches approfondies suggèrent une théorie qui expliquerait pourquoi les femmes dans les camps de la mort nazis ont cessé d’avoir leurs menstruations dès leur arrivée

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Par David McFadden

Research Writer, Faculty of Medicine

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Selon la Dre Peggy J. Kleinplatz, des stéroïdes synthétiques étaient ajoutés aux rations quotidiennes des femmes captives dans les camps de concentration nazis dans le but de mettre fin à leurs cycles menstruels et peut-être même de nuire à leurs capacités de procréation.

Par David McFadden
Rédacteur scientifique

Depuis des décennies, le terrible bilan de l’Holocauste, marqué de crimes contre l’humanité durant une campagne meurtrière ordonnée par l’État qui a tué six millions de Juifs et des millions d’autres pendant la Seconde Guerre mondiale, a fait l’objet d’un examen minutieux dans de nombreuses études universitaires, livres, films et autres œuvres.

Pourtant, un aspect de l’extrême cruauté et de la souffrance au cours de cette période la plus sombre de l’histoire de l’humanité n’a jamais fait l’objet d’un examen approfondi : Pourquoi près de 98 %  des femmes emprisonnées dans les camps de concentration nazis ont-elles connu l’aménorrhée (ou la cessation de leurs menstruations) peu de temps après leur arrivée?

Dans un nouvel article très convaincant, l’auteure principale, la Dre Peggy J. Kleinplatz, de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, suggère que la cessation soudaine des menstruations chez les juives dans les camps de concentration était trop commune pour être liée uniquement au traumatisme et à la malnutrition. Ces explications étaient facilement acceptées à la fin des années 1940 et ont rarement fait l’objet d’études plus minutieuses par la suite.

Son étude, qui allie des preuves historiques et le témoignage de survivantes de l’Holocauste, propose une hypothèse additionnelle : des stéroïdes synthétiques étaient ajoutés aux rations quotidiennes des femmes captives dans le but de mettre fin à leurs cycles menstruels et peut-être même de nuire à leurs capacités de procréation.

« Lors d’autres terribles atrocités de masse au cours de l’histoire, cette apparition soudaine d’aménorrhée ne s’est pas produite ou s’est produite lentement en combinaison avec la famine et le traumatisme sur une période de 12 à 18 mois », explique la Dre Kleinplatz, professeure titulaire à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

« Ma question était donc la suivante : Que faisait-on précisément aux femmes dans les camps de la mort pour entraîner une aménorrhée immédiate qui ne pouvait s’expliquer que par des hypothèses de traumatisme, ou de malnutrition, ou les deux ? »

Lire l’histoire complète a la Relations médias.


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Kleinplatz
Auschwitz

 

Dr. Peggy J. Kleinplatz

« Jusqu’à présent, personne n’avait tiré ces conclusions parce que personne n’avait interrogé les survivantes sur leurs antécédents sexuels et reproductifs à long terme dans différents pays. »

Dr. Peggy J. Kleinplatz

Dans un nouvel article très convaincant, l’auteure principale, la Dre Peggy J. Kleinplatz, de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa, suggère que la cessation soudaine des menstruations chez les juives dans les camps de concentration était trop commune pour être liée uniquement au traumatisme et à la malnutrition. Ces explications étaient facilement acceptées à la fin des années 1940 et ont rarement fait l’objet d’études plus minutieuses par la suite.

Son étude, qui allie des preuves historiques et le témoignage de survivantes de l’Holocauste, propose une hypothèse additionnelle : des stéroïdes synthétiques étaient ajoutés aux rations quotidiennes des femmes captives dans le but de mettre fin à leurs cycles menstruels et peut-être même de nuire à leurs capacités de procréation.

Candles on Holocaust Remembrance Day

« Lors d’autres terribles atrocités de masse au cours de l’histoire, cette apparition soudaine d’aménorrhée ne s’est pas produite ou s’est produite lentement en combinaison avec la famine et le traumatisme sur une période de 12 à 18 mois », explique la Dre Kleinplatz, professeure titulaire à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa.

« Ma question était donc la suivante : Que faisait-on précisément aux femmes dans les camps de la mort pour entraîner une aménorrhée immédiate qui ne pouvait s’expliquer que par des hypothèses de traumatisme, ou de malnutrition, ou les deux ? »

Lire l’histoire complète a la Relations médias.

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