Parlons sciences : 25 années à stimuler l’engagement des jeunes… et à former de grands communicateurs

Faculté de médecine
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Curtis McCloskey dirige un atelier de Parlons sciences dans l’Arctique.
Les bénévoles de ce populaire programme de sensibilisation développent leurs compétences en éduquant le public et en multipliant leurs succès en science.

Curtis McCloskey rit lorsqu’il se souvient de la peur qu’il avait à parler en public.

« Les gens n’écoutent pas votre message lorsqu’ils sont distraits par votre voix tremblante, » rapporte le doctorant de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa. « Je peux honnêtement affirmer que j’étais un terrible orateur, très nerveux de me retrouver debout devant un groupe de personnes. »

La confiance en soi au moment de s’adresser à un groupe est une compétence que McCloskey a depuis maîtrisée, principalement en raison de ses années de bénévolat auprès de Parlons sciences. Pour plusieurs étudiants comme lui, ce fut un programme indispensable à la croissance personnelle et professionnelle.

D’abord lancé à l’Université Western, ce programme de sensibilisation aux sciences, maintenant à l’échelle nationale, a été introduit à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa au printemps 1993 par Dre Barbara Vanderhyden, professeure émérite du Département de médecine cellulaire et moléculaire. Elle avait mis sur pied le chapitre de l’Université d’Ottawa dans le but d’aider les étudiants dans les domaines des STIM à améliorer leurs compétences en communication et en enseignement.

Vingt-cinq années plus tard, plus de 1 500 bénévoles Parlons sciences de l’Université d’Ottawa, et d’innombrables autres bénévoles de partout à travers le Canada, ont visité les jardins d’enfants, et les écoles primaires et secondaires de partout au pays pour sensibiliser les jeunes dans le cadre d’activités scientifiques interactives et amusantes.

« J’ai eu la chance de côtoyer certains des plus brillants scientifiques, mais plusieurs avaient beaucoup de difficulté à communiquer et partager leurs idées de façon claire pour que le public puisse les comprendre, » rapporte Dre Vanderhyden, « Encourager les étudiants à partager leurs connaissances scientifiques avec les jeunes est à l’avantage de tous. »

« Le programme permet non seulement d’enseigner les sciences aux jeunes à partir de sources universitaires de confiance, mais aussi, nous l’espérons, que ceux-ci reconnaissent l’importance des sciences dans leur quotidien, et qui sait, se découvrent une passion pour en faire une profession, » rapporte Dre Vanderhyden.

Le chapitre de l’Université d’Ottawa de Parlons sciences propose des possibilités d’enseignement aux étudiants aux études supérieures de la Faculté de médecine et d’autres facultés. Comme plusieurs carrières en STIM, tant en milieu universitaire qu’en milieu industriel, requièrent des compétences en enseignement et leadership, McCloskey rapporte qu’il est important de saisir toutes les occasions durant les années d’études supérieures.

« Enseigner aux jeunes est une belle occasion de perfectionner ses aptitudes en communication orale et d’expliquer les sciences en termes simples aux personnes de tout âge, » rapporte-t-il. « Avoir l’occasion de répondre à des questions, notamment les questions parfois farfelues des jeunes enfants, vous permet d’améliorer rapidement votre niveau d’aisance devant un public universitaire, ainsi que la qualité de votre enseignement. »

Marie-Ève Wedge, bénévole auprès de Parlons sciences et doctorante faisant la recherche sur l’utilisation des virus oncolytiques dans le traitement du cancer du pancréas, partagent les sentiments de McCloskey.

« Le programme m’a permis de pratiquer mon anglais (ma langue première est le français), d’être plus à l’aise à parler devant un auditoire, et d’adapter mes présentations en fonction du public cible » rapporte-t-elle. « Ceci m’a aussi permis de devenir un leader et un mentor. »

En plus du temps consacré à la recherche sur les facteurs de risque du cancer de l’ovaire à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa et au département de médecine cellulaire et moléculaire, McCloskey est un bénévole bien connu auprès de Parlons sciences. Il a gagné le Prix national des bénévoles de Parlons sciences pour ses initiatives dans la préparation de trousses d’activités et, sa participation aux programmes de mentorat, aux ateliers, et aux panels de carrières. Ses rôles de leadership au sein du programme lui ont permis de remporter la prestigieuse bourse d’études supérieures du Canada Vanier.

Au cours de la dernière décennie, les bénévoles de Parlons sciences à Ottawa ont remporté 24 prix et reconnaissances au palier national, et le programme en soi s’est vu décerner plusieurs prix nationaux pour son approche pratique, interactive et personnelle.

« En plus d’enseigner les principes de la science aux jeunes, nos activités font la promotion du travail en équipe et de la collaboration, des compétences essentiels pour les scientifiques de demain, » rapporte McCloskey.

Parlons sciences trace la voie en aidant le Canada à éduquer son public sur des sujets en matière de sciences et l’importance d’une recherche solide et bien financée.

« Parlons sciences fut ma source d’inspiration tout au long de mes études supérieures, » rapporte McCloskey, « mais d’abord et avant tout, je suis reconnaissant envers Parlons sciences de m’avoir donné confiance en moi pour parler en public, et m’avoir permis de partager ma passion pour les STIM avec la prochaine génération d’étudiants. »

 

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Crédit photo principale : Celia Ortega

Curtis McCloskey dirige un atelier de Parlons sciences dans l’Arctique.

 

Curtis McCloskey dans le laboratoire.

 

Curtis McCloskey à Aklavik, dans les Territoires du Nord-Ouest.