Le partenariat Ottawa-Shanghai mène à de nouveaux médicaments candidats et de nouveaux essais

Faculté de médecine
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La tuberculose, la maladie de Crohn, la leucémie, et la maladie de Parkinson figurent parmi les cibles de la recherche concertée.

En décembre 2020, lors de la tenue de leur troisième réunion annuelle, les équipes de chercheurs du Centre de recherche sur les systèmes et la pharmacologie personnalisée de l’Université d’Ottawa et du Shanghai Institute of Materia Medica (SIMM), dont 10 professeurs de l’Université d’Ottawa ont fait état de résultats encourageants au sujet de nouveaux médicaments candidats et de nouveaux essais.

« Il est merveilleux de constater qu’en combinant l’expertise de l’Université d’Ottawa en médecine moléculaire à l’expertise de pointe en pharmacologie et en chimie médicinale du SIMM nous sommes parvenus, dans un court délai de moins de trois ans, au développement de médicaments candidats et approches thérapeutiques », a déclaré le Dr Daniel Figeys, codirecteur du Centre de recherche sur les systèmes et la pharmacologie personnalisée de l’Université d’Ottawa et du SIMM.

Le centre propose également des occasions de formation uniques grâce à l’apprentissage en ligne et à la formation sur place à Ottawa et à Shanghai.

Identification de nouveaux inhibiteurs dans le traitement de la tuberculose

La tuberculose est responsable de plus de décès dans le monde que toute autre maladie infectieuse. Avec l’apparition de souches de tuberculose pharmacorésistantes et l’absence de nouveaux antibiotiques pour traiter cette maladie bactérienne, il est urgent de mettre au point de nouveaux traitements.  Le Dr Jim Sun, professeur adjoint de biochimie, microbiologie et immunologie (BMI) à l’Université d’Ottawa, et les Drs Weibo Yang et Zhongliang Xu, professeurs de chimie médicinale au SIMM, ont identifié de nouvelles façons de modifier la réponse de l’organisme à la tuberculose.

Le Dr Sun déclarait « Notre découverte de nouveaux médicaments pour un nouvel hôte cible jusqu’à présent sans intérêt thérapeutique offre un potentiel considérable pour renforcer notre immunité naturelle à la tuberculose. La poursuite de la mise au point de ces médicaments mènera à de nouveaux traitements pour les maladies infectieuses, capables d’écarter la menace mondiale que représente la résistance aux antibiotiques.

Découverte susceptible de mener au traitement d’une leucémie agressive

Le Dr Jean-François Couture, professeur de l’Université d’Ottawa et directeur du Département de BMI  et le Dr Mingyue Zheng, professeur, Centre de découverte et de mise au point de médicaments du SIMM, ont identifié des composés qui pourraient être utilisés pour manipuler l’expression génique et ainsi perturber le développement et de révolutionner le traitement de certains types de leucémie.  « Cette découverte pourrait mettre en lumière un traitement combinatoire très puissant pour traiter les formes agressives de leucémie »,  dit le Dr Couture.

Apprentissage des signes de la maladie de Crohn

La maladie de Crohn se manifeste par des différences marquées dans le microbiome intestinal, qui peut avoir un rôle dans l’inflammation qui définit la maladie. Le Dr Alain Stintzi, professeur au Département de BMI à l’Université  d’Ottawa, et le Dr Figeys, avec la collaboration du Dr Yang Ye, directeur adjoint du SIMM, ont mis au point des tests de dépistage personnalisé du microbiome.  De plus, le Dr Couture a mis au point un test ciblant un métabolite du microbiome impliqué dans la maladie de Crohn. La sélection des composés est en cours.

Le sulfure d’hydrogène, produit par les bactéries intestinales, semble jouer un rôle dans les maladies du côlon. Dr Couture a noté que « l’identification d’une molécule ciblant les enzymes productrices de sulfure pourrait être très prometteuse dans le contrôle de la formation de molécules pro-inflammatoires et donc atténuer les caractéristiques dévastatrices liées aux maladies intestinales.

Nouvelles stratégies de protection des neurones chez les patients atteints de la maladie de Parkinson

Les Dres Mireille Khacho et Mary-Ellen Harper, du Département de BMI, et la Dre Ruth Slack, professeure de médecine cellulaire et moléculaire (MCM) de l’Université d’Ottawa, se sont associés aux Drs Linyin Feng et Haiyan Zhang, professeurs au Département de pharmacologie du SIMM, pour mettre au point des essais précis visant à identifier des composés qui peuvent améliorer l’efficacité mitochondriale chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Ces études sont fondées sur la perspective unique de l’équipe de l’Université d’Ottawa des stratégies qui peuvent protéger les neurones en présence de maladies neurodégénératives. La sélection des composés devrait commencer en 2021. La Dre Khacho rapportait que «l’identification de nouveaux composés qui ciblent la fonction mitochondriale est une approche novatrice et prometteuse non seulement pour la maladie de Parkinson, mais aussi pour plusieurs autres troubles mitochondriaux ».