Premier protocole d’entente au Canada avec le Collège des médecins de famille pour faire progresser la recherche et la formation à l’échelle mondiale

Par Michelle Read

Rédactrice, Faculté de médecine

Faculté de médecine
Cinq dirigeants debout devant un rideau rouge.
Venant ajouter à ses partenariats privilégiés, la Faculté s’apprête à partager des ressources avec le Centre Besrour du CMFC et son réseau international de collaborateurs.

Un premier protocole d’entente (PE) au Canada entre la Faculté de médecine et le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) vient renforcer l’engagement de la Faculté envers la responsabilité sociale, cette fois dans le domaine de la médecine familiale.

La Faculté a officialisé ce partenariat privilégié dans le cadre d’une cérémonie de signature qui s’est tenue le 8 septembre au pavillon Roger-Guidon. Le PE permettra au Département de médecine familiale (DMF) d’accéder à un vaste réseau international de collaborateurs et de partager de l’expertise et des ressources à l’échelle mondiale en matière d’éducation et de formation en recherche, dans le domaine de la médecine familiale.

« L’intention est de former des professionnels réputés pour l’excellence au service de la société et qui fondent leur travail sur le respect de la vie et de la dignité humaines, » énonce le PE, qui favorisera les échanges universitaires, la communication savante internationale et le renforcement des liens dans les domaines de la médecine familiale, de l’éducation interdisciplinaire et de l’équité en santé.
 

Trois dirigeants signant des documents à une table.

La Dre Clare Liddy, présidente du DMF, a récemment supervisé l’élaboration du plan stratégique renouvelé du Département, dans lequel la responsabilité sociale s’ajoute comme quatrième pilier aux trois piliers initiaux (éducation, recherche et personnel).

« Plusieurs personnes au sein de notre département collaborent activement à des initiatives en santé mondiale et à la santé des réfugiés à l’échelle locale et à l’étranger », mentionnait la Dre Liddy. « Je suis personnellement très soucieuse d’appuyer les membres du corps professoral qui partagent volontairement leur expertise en dehors de notre établissement. »

L’une de ces personne est le Dr David Ponka, professeur du DMF et médecin de famille auprès de l’organisme de soins continus Bruyère ayant travaillé avec un groupe de médecins de l’Équipe de santé familiale universitaire Bruyère pour mettre sur pied un programme de formation en médecine en Guyane. Parmi ses nombreuses fonctions, le Dr Ponka a récemment été nommé directeur national du Centre Besrour pour la médecine familiale à l’échelle mondiale du CMFC.

La Dre Liddy connaissait déjà très bien le Centre Besrour et sa mission visant à favoriser le progrès en médecine familiale à l’échelle mondiale grâce à l’éducation et à la formation, à la recherche et à l’établissement de relations partout dans le monde. Médecin de famille, chercheuse principale à l’Institut de recherche Bruyère et spécialiste en recherche clinique au Centre de recherche C.T. Lamont en soins de santé primaires, la Dre Liddy a elle-même fait des contributions novatrices et fondamentales à la recherche et à l’édification du savoir en médecine familiale au Canada et ailleurs.

Un partenariat avec le Centre Besrour du CMFC semblait donc tout à fait naturel pour le Département.

« Je cherche toujours à promouvoir l’expertise exceptionnelle en médecine familiale que nous avons à Ottawa », indique-t-elle. « Le Dr Ponka et moi-même avons eu plusieurs discussions au sujet de possibles collaborations entre le Centre Besrour et notre département de médecine familiale. »

Dr. Clare Liddy

Le partenariat est le premier PE officiel au Canada entre le département de médecine familiale d’une université et le Centre Besrour.

Compte tenu des collaborations du Centre avec plusieurs organismes internationaux, le Dr Ponka estime que la décision présente une occasion idéale pour la Faculté d’accroître son influence à l’échelle locale et mondiale, de rejoindre de nouvelles communautés dans le monde et d’élargir son réseau de partenaires.

« Il s’agit d’une occasion de rassembler des gens de toutes les disciplines pour contribuer à la santé mondiale », ajoutait le Dr Ponka dans son allocution lors de la cérémonie. « Nous réalisons qu’en tant que communauté mondiale, il est de notre devoir de collaborer davantage. » (Lire l’intégral de l’allocution du Dr Ponka à la droite.)

Le PE ouvre la voie à une collaboration mondiale sur des projets conjoints, en mettant l’accent sur la formation d’individus qui mèneront des initiatives de recherche en médecine familiale et en soins primaires. La Faculté est heureuse de partager ses vastes ressources et son expertise en matière d’éducation.

« Nous partagerons notre expérience matière d’en enseignement médical bilingue, de recherche en médecine familiale et de leadership au premier cycle et aux cycles supérieurs de la médecine familiale », a affirmé la Dre Liddy.

Le PE s’aligne bien sur l’objectif de responsabilité sociale du Département et de la Faculté elle-même.

« Nous sommes très fiers de faire partie du premier département universitaire au Canada à établir cette collaboration, ajoutait la Dre Liddy, et je suis ravie que la Faculté et l’Université d’Ottawa aient appuyé ce partenariat. »

« Ensemble, nous faisons progresser la discipline de la médecine familiale à l’échelle mondiale. »

La signature du protocole d’entente a été rendue possible grâce à une collaboration entre le Collège des médecins de famille du Canada, le Centre Besrour pour la médecine familiale mondiale, le Département de médecine familiale et le Bureau de l’internationalisation et de la santé mondiale de la Faculté de médecine.

Envisagez de soutenir l'Université d'Ottawa.
Le Fonds Initiatives en Matière de Santé Internationale et Mondiale à la faculté de médecine soutenir l'amélioration de la santé et de l'équité en matière de santé, à l'échelle mondiale. 

Dr David Ponka

S'unir pour la santé mondiale

Le Dr David Ponka a prononcé l’allocution suivante lors de la cérémonie de signature du 8 septembre :

Il s’agit d’une occasion de rassembler des gens de toutes les disciplines pour faire progresser la santé mondiale. Comme je suis médecin de famille, permettez-moi de vous raconter mon expérience.

La dernière fois que j’ai travaillé dans une clinique à l’étranger, c’était à six heures d’avion de Paris et au cœur d’un désert. Un véritable désert, en effet, mais aussi un désert alimentaire et un désert médical. Des mères et des pères transportaient couramment les corps inanimés de leurs enfants à la sortie de leur hôpital de campagne, après que ceux-ci avaient succombé à la malnutrition ou, encore plus souvent, à la malaria. Et ce qui m’a frappé le plus est qu’à leur départ, ils nous remerciaient pour nos efforts, probablement car nous étions la première équipe médicale qu’ils aient eu la chance de voir. Voici ce qui me frappe le plus maintenant : 50 % de la population mondiale est toujours dans la même situation en 2022. Nous, en tant que communauté mondiale, devons faire mieux.

Quelques années plus tard, le monde est confronté à une pandémie majeure et nous réalisons qu’en tant que communauté mondiale, nous devons collaborer davantage. Nous oscillons entre des phases aiguës et chroniques de la pandémie et réalisons à quel point nos approches sont cloisonnées. Non seulement cloisonnées par pays, mais aussi par discipline. Le Centre Besrour pour la médecine familiale à l’échelle mondiale a fait en sorte que ses projets visent à étudier et à promouvoir des systèmes de santé intégrés, et les premiers résultats de projets tels que le FM Vax pourraient ne pas vous surprendre. Les systèmes de santé intégrés fonctionnent mieux. Ce qui peut sembler surprenant est que certains pays à revenu faible ou intermédiaire y arrivent mieux que nous.

Tout partenariat s’appuie sur des valeurs communes. L’Université d’Ottawa et le CMFC partagent de nombreuses valeurs, dont celles de réciprocité et d’apprentissage coopératif dans tous les contextes. Permettez-moi de terminer en mentionnant une autre valeur commune, celle du bilinguisme. Le Canada a du travail à faire pour assurer l’intégration de son système de santé, mais il est toujours perçu, à juste titre, comme un modèle d bilinguisme, de diversité et de pluralisme. Nous nous sentons responsables envers nos populations, à l’intérieur et à l’extérieur du Canada, et ce partenariat est renforcé par cette valeur universelle : la responsabilité sociale. Je suis très fier de cette collaboration et je nous souhaite beaucoup de succès, ensemble, à aider les populations du Canada et du monde.

Merci.

Dr. Sanni Yaya
Dre Francine Lemire