Des questions et réponses éclairantes avec le Dr Bernard Jasmin, doyen intérimaire

Faculté de médecine
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Max Sedmihradsky et le Dr Bernard Jasmin au pavillon Roger-Guindon.
Déjà reconnu comme leader à la Faculté, ce « rassembleur » auto-décrit partage ses priorités dans le rôle et sa recette pour le succès continu.

Cette semaine marque la première pour le Dr Bernard Jasmin à titre de doyen intérimaire de la Faculté de médecine. Plusieurs d’entre vous connaissent déjà le Dr Jasmin du Bureau de la Recherche et ses nombreux autres rôles au sein de l'Université et au-delà. Maintenant, alors qu’il débute le règne à titre de doyen, nous étions ravis de comprendre sa stratégie pour atteindre les objectifs d’une faculté entière.

Déjà reconnu comme leader à la Faculté, le Dr Jasmin envisage de poursuivre son style collaboratif et collégial dans ce nouveau rôle. Le "rassembleur" auto-décrit nous permet de comprendre ses priorités à titre de doyen et son approche prévue pour le succès continu de la Faculté.


Questions et réponses avec le Dr Bernard Jasmin

Q : Félicitations pour votre nouveau poste à titre de doyen par intérim de la Faculté de médecine! Qu’est-ce qui vous enthousiasme quant à l’exercice de ces nouvelles fonctions?

R : Je vous remercie. Je suis profondément honoré d’être nommé doyen par intérim de la Faculté de médecine et d’avoir reçu autant de soutien de la part des membres de la Faculté et de l’Université. Dans l’ensemble, je crois que la Faculté de médecine connaît de merveilleuses années. Nous avons progressé sur tant de fronts ces dernières années, en particulier avec la mise en œuvre de nos programmes d’enseignement exceptionnels et nos activités de recherche. Nous pouvons tous être très fiers de ces réalisations, car chacun y a contribué d’une façon ou d’une autre.

Cependant, la tâche ne sera pas facile. Il est très stimulant pour moi de bâtir à partir de nos récentes réalisations et de garder la Faculté sur sa trajectoire ascendante, accumulant les réussites en enseignement et en recherche. Cette tendance ne peut être maintenue qu’en collaborant avec tous les membres de la Faculté et des hôpitaux et instituts de recherche affiliés par des interactions constantes, ouvertes et conviviales. C’est manifestement l’une de nos principales forces, notre capacité à nous associer et à travailler ensemble vers l’atteinte d’objectifs communs. Je me sens vraiment privilégié d’avoir été associé à la Faculté depuis de nombreuses années, et je suis impatient de travailler avec tant de personnes merveilleuses et motivées à nous faire progresser, jour après jour.

Q : Quelles seront vos priorités dans la conduite des activités de la Faculté au cours de la prochaine année?

R : Au cours des dernières années, nous avons bénéficié d’une situation financière enviable qui nous a permis de développer de nouveaux programmes d’enseignement et de recherche. Cependant, certains défis budgétaires se sont récemment manifestés dans l’Université, lesquels pourraient toucher la vision, la croissance et les progrès de la Faculté si nous ne planifions pas de manière stratégique et avec minutie. Compte tenu de ces nouvelles contraintes, il sera prioritaire d’effectuer une meilleure intégration à plusieurs niveaux et d’optimiser l’allocation des ressources. Nos revenus doivent, plus que jamais, être intégralement utilisés et investis conformément à nos missions d’enseignement et de recherche.

De plus, nous nous préparons à l’agrément de notre programme d'études médicales de premier cycle. Cela est de la plus haute importance. Nous devons tous nous mobiliser et travailler avec diligence afin d’assurer un agrément harmonieux et réussi. Il ne reste plus que quelques mois, le soutien de chacun est donc essentiel et grandement apprécié.

Enfin, il sera important de continuer à travailler ouvertement et en étroite collaboration avec tous les membres de la Faculté, des hôpitaux, des instituts de recherche et de l’Université d’Ottawa vers l’atteinte de nos objectifs en temps opportun.

Q : Vous avez occupé de nombreux postes de direction au cours de votre carrière : codirecteur du Centre de recherche sur les maladies neuromusculaires de l’Université d’Ottawa, président du Département de médecine cellulaire et moléculaire, vice-doyen à la recherche de la Faculté et, plus récemment, vice-président à la recherche de l’Association des facultés de médecine du Canada (AFMC). Devrez-vous changer votre style de leadership de sorte à répondre aux besoins d’une faculté entière?

R : Je suis d’abord et avant tout un bâtisseur d’équipe, un rassembleur, qui aime travailler en étroite collaboration avec tous les intervenants. C’est, je crois, ce qui me caractérise le mieux, et ça a toujours été mon style de leadership. Je ne pense pas que cela changera. Bien au contraire, à mon avis, il sera plus important que jamais de travailler ensemble pour relever nos défis au cours des prochains mois.

Comme plusieurs le savent, je suis aussi une personne très sociable, et je crois que des interactions faciles et informelles serviront souvent de catalyseur pour mieux formaliser nos initiatives stratégiques communes. J’ai l’intention de demeurer convivial, transparent, inclusif et axé sur les processus; les ingrédients essentiels au développement de la confiance, du respect et de l’équité qui, à leur tour, sont nécessaires aux interactions collaboratives à long terme et pour assurer le succès de nos priorités en matière d’enseignement et de recherche dans nos institutions et nos unités administratives.

Q : L’Université d’Ottawa est l’une des universités canadiennes présentant le plus important coefficient de recherche. Comment continueriez-vous à consolider la réputation de la Faculté à ce titre?

R : Avec les départements de sciences fondamentales et de recherche clinique, et les hôpitaux et instituts de recherche affiliés, la Faculté a développé ces dernières années un certain nombre de programmes et d’initiatives phares qui ont eu un impact positif clair sur l’éducation et la recherche. Nous avons, par exemple, créé le Département d'innovation en éducation médicale, la Division d’anatomie clinique et fonctionnelle, le Programme de chaires de recherche clinique, le programme M.D./Ph. D., et le plan de recrutement conjoint pour professeurs et chercheurs (avec les départements cliniques et les instituts de recherche affiliés). Ce sont là de bons exemples de collaborations qui ont permis de jeter les bases d’initiatives, de programmes et d’investissements stratégiques réussis. Ces nouveaux programmes-initiatives conjoints sont de plus en plus reconnus comme innovants, ce qui nous permet de mieux nous acquitter de notre mission universitaire, d’accroître notre visibilité, et d’obtenir une plus grande reconnaissance à l’échelle nationale et internationale.

En dépit de nos défis financiers, la recette du succès continu demeure plutôt simple : une meilleure intégration dans l’ensemble de la Faculté et une allocation-optimisation judicieuse des ressources. Cela semble évident, mais peut parfois présenter quelques difficultés. Avec nos récents succès à travailler ensemble de manière plus collaborative et efficace que jamais, je pense que les éléments sont déjà en place pour nous permettre d’atteindre le prochain niveau. En tant que leaders, nous sommes là pour faciliter et soutenir le travail dévoué et l’ingéniosité de tous nos intervenants dans le développement des meilleurs processus, initiatives et programmes. Je crois fermement qu’il n’y a jamais eu un meilleur temps et un meilleur environnement dans l’ensemble de la Faculté pour un tel effort concerté, et je sais que notre travail acharné portera fruit, en particulier pour nos apprenants et les membres de nos communautés.

Q : Avez-vous un message d’inspiration à nous communiquer alors que vous vous apprêtez à prendre la barre à titre de doyen par intérim de la Faculté?

R : Nous devrions nous arrêter un instant et réfléchir à nos réalisations collectives au cours de la dernière décennie. Nous devrions avoir un énorme sentiment de fierté par rapport à ce que nous avons accompli. Et le futur est des plus stimulant! Ensemble, nous sommes établis sur une base solide, et nous avons maintenant la possibilité de tirer parti de ce succès. Je suis impatient de travailler avec tous pour continuer à faire des progrès significatifs dans les domaines de l’enseignement et de la recherche.

 

Photo principale : G à d : Dr Bernard Jasmin, doyen intérimaire à la Faculté de médicine de l’Université d’Ottawa; Brigitte Proucelle, conseillère de coopération et d’action culturelle, Ambassade de France; recteur de l'Université d'Ottawa Jacques Frémont;  Mona Nemer, vice-rectrice à la recherche à l’Université d’Ottawa; le professeur Frédéric Fleury, président de l’Université Claude Bernard Lyon 1 et vice-président de l’Université de Lyon; Kareen Rispal, ambassadrice de France au Canada; le professeur Laurent Schaeffer de l’Université Claude Bernard Lyon 1, suite au lancement d’un partenariat de recherche sur les maladies neuromusculaires.
Max Sedmihradsky et le Dr Bernard Jasmin au pavillon Roger-Guindon.
Le Dr Jasmin aide Max Sedmihradsky dans sa blouse de laboratoire lors d’un arrêt de Max’s Big Ride au pavillon Roger Guindon le mois dernier. Photo : Metroland Media