Un remède dans un avenir proche

Faculté de médecine
Adam Pietrobon
Adam Pietrobon, un étudiant du programme M.D./Ph. D. est déterminé à trouver un traitement plus efficace contre une maladie pulmonaire rare. Il fait actuellement partie d’une équipe de recherche dans le laboratoire du Dr William Stanford, à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, où tous s’activent à trouver un remède contre la lymphangioléiomyomatose (LAM).

Par Damian Chwastek et Ryan Daniel
Rédacteurs invités

Damian Chwastek et Ryan Daniel sont des étudiants de quatrième année à la Faculté de médecine, inscrits au programme de baccalauréat ès sciences spécialisé en médecine moléculaire et translationnelle. Initialement, ils ont écrit cet article pour leur cours en communication scientifique dans le cadre d’une série dressant le profil de chercheurs de la Faculté de médecine. MedPoint publiera des profils tirés de cette série tout au long de l’année 2019.


Beaucoup d'entre nous conduisent ou utilisent les transports en commun pour se rendre au travail ou à l'école, mais pas Adam Pietrobon. Au lieu de cela, l'étudiant de troisième année du programme M.D./Ph. D. de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa compte sur ses poumons, parcourant souvent plus de 5 km par jour pour se rendre au laboratoire de l'Université, même l'hiver.

Et s’il en était incapable?

Si les poumons d’Adam se détérioraient à un point tel qu’il ne puisse plus faire ses activités physiques habituelles sans une respiration sifflante ou une toux persistante, ou sans provoquer un affaissement pulmonaire? C’est pourtant la réalité pour les personnes atteintes d’une maladie pulmonaire rare, la lymphangioléiomyomatose (LAM), une maladie à laquelle il cherche un remède.

La LAM se caractérise par la formation d’excroissances dans les poumons, qui endommagent éventuellement les tissus pulmonaires et entraînent des symptômes débilitants. Le traitement actuel pour la LAM ralentit le développement d’excroissances dans les poumons. Cependant, il ne les élimine pas totalement. Pour compliquer les choses, plusieurs patients ne répondent pas au traitement.

Pietrobon fait actuellement partie d’une équipe de recherche dans le laboratoire du Dr William Stanford, à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa (IRHO), où tous s’activent à trouver un remède contre la LAM.

Le projet de Pietrobon consiste notamment à évaluer divers médicaments et leur capacité à traiter la LAM. D’ordinaire, les cellules souches sont utilisées en recherche à des fins régénératrices, mais Pietrobon les utilise plutôt pour modeler les cellules de la LAM et ce, afin  d’identifier un médicament pouvant efficacement les détruire.

« Nous avons créé le tout premier modèle de cellules souches pour la LAM et, grâce à cela, il devient réaliste que nous puissions guérir la LAM dans un avenir proche », affirme Pietrobon.

La passion d’Adam pour la LAM a récemment été reconnue à l’échelle nationale, lorsqu’il a reçu la Bourse d’études supérieures Vanier 2018. Ce prix est remis à quelques étudiants brillants des cycles supérieurs des quatre coins du Canada, qui font preuve d’un potentiel exceptionnel en matière d’excellence universitaire, de recherche et de leadership.

Bien que la recherche soit une passion pour Pietrobon, il travaille également à devenir clinicien, étant inscrit au programme M.D./Ph. D. de l’Université d’Ottawa.

« La recherche me passionne, mais j’aimerais aussi beaucoup travailler auprès des gens et traiter directement les patients », déclare Pietrobon, qui est inscrit à un programme combinant la recherche en sciences fondamentales et les soins aux patients, ce qui lui permet de passer du laboratoire au chevet du patient.

« L’Université est affiliée à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, qui est réputé pour la l’application clinique des découvertes en recherche fondamentale, », affirme Pietrobon. « L’Institut est un chef de file mondial de la recherche sur les cellules souches, et pour ce qui est de trouver un remède contre la LAM, je suis certain que la question n’est pas de savoir si cela se fera, mais simplement quand, et je suis heureux de participer à ce projet. »


Le cours en communication scientifique a été élaboré et enseigné par Dre Kristin Baetz, directrice de l’Institut de la biologie des systèmes d’Ottawa et professeure au Département de biochimie, microbiologie et immunologie, afin de permettre aux étudiants de transmettre des sciences complexes à un public profane - une compétence essentielle lors de présentations, de demandes de subventions, de résumés d'articles de recherche et de communications générales dans le domaine des sciences biomédicales.

Lymphangioleiomyomatosis (LAM)