Le jeudi 21 février, Jacques Frémont, recteur et vice-chancelier de l’Université d’Ottawa, a organisé une séance publique à la Faculté de médecine. Il était accompagné de David Graham, provost et vice-recteur aux affaires académiques, et de Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche.
Les membres du corps professoral, le personnel et les apprenants ont été invités à participer à la réunion qui se voulait une occasion pour la haute direction de l’Université de faire une mise à jour et pour les participants de poser leurs questions ou d’exposer leurs préoccupations. La conversation a concerné plusieurs domaines clés, dont : le budget, la planification stratégique, l’espace physique et les installations, l’équité, la diversité et l’engagement.
Budget : gérer les compressions provinciales
Le recteur Frémont a débuté la réunion en s’attaquant au « véritable problème », en expliquant que la baisse de 10 % des frais de scolarité par Queen’s Park se traduirait par un manque à gagner de près de 33 millions de dollars retirés au budget de l’Université l’an prochain. Il demeure incertain de savoir si le gouvernement provincial comptera également toucher aux paiements de transfert. Dans l’affirmative, cela pourrait se traduire par un déficit budgétaire pouvant atteindre jusqu’à 55 millions de dollars. Toutes les universités de l’Ontario ne savent toujours rien quant aux chiffres définitifs, ce qui représente un défi de taille puisque l’exercice financier de l’Université débute le 1er avril. Pour mieux faire face à la situation et bien se préparer à toutes les éventualités, la haute direction de l’Université d’Ottawa examine différents scénarios.
« Je tiens à préciser qu’après nos plus récentes compressions, nous avons modifié notre approche en matière de gestion du budget, » a souligné le président Frémont. « Je suis certain que nous sommes mieux outillés pour affronter les difficultés des années à venir. »
Il a rappelé que des compressions générales n’étaient pas prévues pour les facultés, et qu’en développant des scénarios en vue des compressions, cela pourrait être évité.
« Il nous faut faire des choix difficiles au sujet de ce qui nous importe le plus » a affirmé le vice-recteur Graham. « Lors de la séance de planification approfondie qui aura lieu la semaine prochaine dans le cadre de la planification stratégique de 10 ans de l’Université, les questions budgétaires seront abordées. »
Planification stratégique : Imagine 2030
L’Université est en train d’élaborer Imagine 2030, sa vision stratégique pour les 10 prochaines années. Le but est de compléter cet exercice d’ici la fin juin. Le plan d’action qui sera présenté à ce moment s’étalera sur une période de cinq ans.
Le recteur Frémont a déclaré que face à des compressions budgétaires, la planification stratégique s’avère plus importante que jamais. Il a expliqué qu’il est facile de se perdre dans les activités quotidiennes, d’où l’importance d’une vue d’ensemble et d’établir des priorités.
« Nous ne savons toujours pas ce qui ressortira de cet exercice, mais il est encore temps de vous prononcer », a déclaré le recteur Frémont. « J’encourage les membres de la Faculté de médecine à nous indiquer où, selon eux, l’Université d’Ottawa devrait être dans 10 ans. »
Espace physique et installations
Le recteur Frémont a fait mention d’une annonce prochaine visant à expliquer comment les plateaux techniques de l’ensemble de l’Université bénéficieraient d’un soutien supplémentaire. Les membres de la haute direction de l’Université qui étaient présents à la réunion s’entendent notamment pour dire qu’il y a un manque d’espace au Pavillon Roger-Guindon, et ont insisté sur le fait que le problème est complexe. « Le sujet des installations est notre grande priorité », a déclaré le vice-recteur Graham. « Tous les jours, même les fins de semaine, nous avons de sérieuses conversations au sujet des installations. »
Mise à jour sur l’équité, la diversité et le genre
Dre Steffany Bennett, professeure à la Faculté de médecine et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neurolipidomics, consacre une partie de chaque semaine à son rôle de conseillère spéciale de l’Université d’Ottawa, diversité et inclusion. À partir de renseignements issus de 17 bases de données différentes, Dre Bennett s’emploie à créer des mesures de référence afin de mieux comprendre quels facteurs peuvent inhiber le développement et le progrès des femmes et des minorités à l’Université.
Fin février, Dre Bennett aura compilé des chiffres sur l’équité entre les sexes pour le personnel de l’APUO. Cette information sera présentée au recteur en mars. Ces chiffres seront ensuite partagés avec chaque Faculté. En ce qui a trait à la diversité, Dre Bennett a déclaré que la compilation de valeurs de référence est un peu plus difficile. Pour faciliter cette tâche, un sondage sur l’auto-identification sera distribué aux membres de la communauté universitaire plus tard cette année.
Autres sujets de discussion :
- Lors de cette séance publique, il a été établi qu’une réunion distincte pour les cliniciens était nécessaire pour discuter des sujets pertinents à la population de la Faculté de médecine.
- Une ébauche de politique en matière d’avantages postdoctoraux a été approuvée ; une fois la politique ratifiée, l’Université prévoit de l’adopter.
- Le projet d’une école de pharmacie à la Faculté de médecine est toujours sur la table, une demande d’école d’ailleurs réclamée au Canada français. Cependant, la décision relative à ce projet dépendra de notre capacité à obtenir un financement. Un défi immédiat est qu’aucun recteur d’une université de l’Ontario n’a eu l’occasion de rencontrer la ministre de l’Éducation.
- La Faculté de médecine a été félicitée pour ses contributions soutenues au sein de l’Université. Le recteur Frémont a reconnu les efforts du doyen Jasmin qui se fait un devoir de souligner les contributions des cliniciens, des chercheurs et de l’ensemble de la Faculté de médecine.