Six chercheurs principaux de la Faculté de médecine recueillent un montant combine de 1,5 million de dollars dans le cadre du programme de subventions NFRF

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Le volet Exploration du Fonds Nouvelles frontières en recherche (FNFR) est destiné à soutenir des projets de recherche innovants, à haut risque et à haut rendement.

Le volet Exploration du Fonds Nouvelles frontières en recherche (FNFR) a versé une enveloppe de 1,5 million de dollars à six chercheurs de la Faculté de médecine et des instituts affiliés. Cette subvention est destinée à soutenir des projets de recherche innovants, à haut risque et à haut rendement.

Administré par les trois organismes subventionnaires de la recherche au Canada, le FNFR a pour but d’aider les chercheurs à recourir à de nouvelles synergies interdisciplinaires qui pourraient mener à des découvertes importantes sur les plans social, économique, scientifique, artistique ou culturel.

Félicitations!

Vanessa D’Costa

Le traitement ciblé du cancer repose en grande partie sur des médicaments à petites molécules. Or, ces thérapies sont efficaces à court terme, mais entraînent souvent une pharmacorésistance qui signifie au bout du compte l’échec du traitement. Pour résoudre le problème, Vanessa D’Costa et son équipe élaborent des thérapies qui combinent l’usage de toxines bactériennes, dites effectrices, à des systèmes d’administration de médicaments avant-gardistes fondés sur les nanoparticules. Leur objectif est de constituer le plus rapidement possible l’arsenal thérapeutique nécessaire au traitement du cancer du sein triple négatif, responsable de la plupart des décès liés au cancer du sein.

Montant: 250 000 $

Établissement payé: Université d’Ottawa

 

Patrick Giguère

Le nombre croissant de surdoses et de décès imputables au mauvais usage d’opioïdes comme le fentanyl, souvent prescrits pour traiter la douleur et les toxicomanies, a provoqué une urgence de santé publique au Canada. L’équipe de Patrick Giguère explore la création d’analgésiques hybrides qui rendraient la prise en charge de la douleur et le traitement des toxicomanies moins dangereux. Tirant parti d’une découverte génétique récente, le chercheur, qui collabore avec André Beauchemin, du Département de chimie, souhaite concevoir des médicaments à petites molécules qui combineraient le gène qui inhibe la sensation douloureuse au pouvoir d’opioïdes administrés à très faible dose, afin de soulager considérablement la douleur en évitant les effets secondaires délétères des substances.

Montant: 250 000 $

Établissement payé: Université d’Ottawa

 

Baptiste Lacoste

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) se caractérisent par des anomalies de développement du cerveau, qui se manifestent par un retard de développement, une incapacité intellectuelle et une incidence supérieure à la moyenne de perturbations métaboliques. Si les TSA sont souvent associés à des déficits neuronaux, des problèmes vasculaires survenant en bas âge peuvent aussi influer sur la maturation cérébrale. Toutefois, le lien entre insuffisances vasculaires et TSA n’est toujours pas expliqué. Le projet de recherche de Baptiste Lacoste porte essentiellement sur les mécanismes cellulaires et moléculaires sous-jacents des déficits neurovasculaires à l’œuvre dans les TSA. Son équipe interdisciplinaire s’emploiera à mettre au jour le lien entre les interactions neurovasculaires, la maturation neuronale et la régulation métabolique dans le contexte des TSA, afin d’ouvrir de nouvelles voies de recherche sur l’autisme.

Montant: 250 000 $

Établissement payé: Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa

 

Marc-André Langlois

Une personne sur deux, parvenue à l’âge de 85 ans, est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Puisque la mise en place précoce d’un traitement permet de mieux ralentir la progression de la maladie, il est donc essentiel d’en détecter les symptômes le plus tôt possible. Marc-André Langlois et son équipe de recherche pluridisciplinaire s’emploient à concevoir un moyen très précis de diagnostiquer la maladie dès les premiers stades en combinant la technologie d’avant-garde d’analyse des particules fines, l’apprentissage machine et leur expertise en virologie, en recherche sur le rein et en ingénierie des anticorps. L’objectif est d’analyser les marqueurs à la surface des vésicules extracellulaires, ces petites particules qui servent à la communication entre cellules et qui, chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, sont libérées dans le liquide céphalorachidien par des cellules neuronales endommagées, afin de détecter des modèles qui permettraient d’accélérer le diagnostic de l’Alzheimer.

Montant: 250 000 $

Établissement payé: Université d’Ottawa

 

JianLi Wang

Le suicide résulte de nombreux facteurs, dont l’état de santé d’une personne, le système de santé auquel elle a accès, son entourage et la collectivité. Le projet de recherche de JianLi Wang vise essentiellement l’amélioration de la capacité de prévention, au niveau de la population et du système de santé, grâce aux premiers algorithmes multivariables prédictifs du risque de suicide. En établissant des liens entre des statistiques vitales compilées à partir des données des provinces et du pays, JianLi Wang compte proposer un ensemble innovant d’outils d’évaluation du risque afin d’aider les responsables de l’élaboration des politiques et les décideurs à prévenir le suicide de manière efficace et proactive en mobilisant les ressources en santé mentale.

Montant: 250 000 $

Établissement payé: Institut de recherche en santé mentale du Royal

 

Xiaohui Zha

L’efficacité du traitement des dysfonctions neuronales dépend de la détection rapide des symptômes. Le projet de Xiaohui Zha consiste à concevoir une méthode non invasive permettant de diagnostiquer rapidement les dégénérescences neuronales associées à des maladies comme l’Alzheimer et le Parkinson. En collaboration avec Xiaoyi Bao, du Département de physique, et de Michael Schlossmacher, de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa,la chercheuse travaillera avec une équipe pluridisciplinaire formée de spécialistes de la fibre optique, de la biologie des maladies et de la neurologie clinique à la conception de méthodes de démonstration de faisabilité. À l’aide de techniques perfectionnées, fondées sur la fibre optique, le groupe évaluera de manière non invasive la possibilité d’utiliser des cellules neuronales animales pour détecter les affections neuronales à un stade précoce. Les recherches de Xiaohui Zha serviront à l’élaboration de traitements visant à stimuler la récupération neuronale.

Montant: 250 000 $

Établissement payé: Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa

 

En savoir davantage:

Trois millions de dollars injectés dans la recherche interdisciplinaire pour explorer de nouveaux horizons

 

De gauche à droite: Le Dr Marc-André Langlois; La Dre Vanessa D'Costa; Le Dr Patrick Giguère