Vous connaissez une personne qui souffre de dépression? Invitez-la à faire une marche comme le suggère le coauteur de l’étude

Faculté de médecine
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Deux personnes profitant d'une promenade dans la campagne.
Les participants à l’étude rapportent que la volonté constitue le plus gros obstacle à tout changement favorable pour la santé.

Les Canadiens qui souffrent de dépression sont plus enclins à souhaiter des changements favorables pour leur santé que ceux qui n’en souffrent pas, rapporte une récente étude de l’Université d’Ottawa. Les participants à l’étude considèrent que l’exercice est le plus important changement comportemental relatif à la santé qu’ils souhaitent mettre en œuvre. Cependant, ils considèrent le manque de volonté comme le plus gros obstacle au changement.

« En raison de la dépression, il est parfois plus difficile pour ces personnes de mettre en œuvre ces changements, » rapporte Zahra Clayborne, doctorante en épidémiologie à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et auteure principale de cet article.

Les chercheurs croient qu’il est tout de même encourageant que ces personnes souhaitent apporter des changements, compte tenu du fait que des données probantes font un lien entre la dépression et les mauvais comportements liés à la santé, notamment un régime alimentaire de piètre qualité, le tabagisme, et une baisse de l’activité physique. Causée en partie par son lien aux problèmes de santé physique, tels que l’obésité, le diabète, et les maladies cardiovasculaires, la dépression représente un fardeau considérable sur le plan personnel, économique et sociétal.

L’étude a révélé qu’après l’exercice, les changements les plus importants souhaités par les personnes souffrant de dépression étaient la réduction ou l’abandon de l’usage du tabac, et les changements aux habitudes alimentaires. En effet, la recherche démontre que des activités, dont l’augmentation de l’activité physique, une meilleure alimentation, et une réduction de l’usage du tabac et de la consommation d’alcool peuvent aider à surmonter la dépression.

Les participants ont fait état que la volonté est le plus gros obstacle à leur capacité à mettre en œuvre des changements positifs, mais les auteurs de l’article rapportent que ceci est une occasion pour les amis et la famille de s’impliquer.

« Cuisiner un repas santé ensemble, ou enfiler ses souliers et demander à un ami dans le besoin de vous accompagner pour une marche ne sont que quelques exemples de façon dont le groupe de soutien d’une personne peut s’impliquer, » rapporte le Dr Ian Colman, coauteur de l’article et professeur agrégé au Département d’épidémiologie et de santé publique de la Faculté de médecine.  « Ce type de soutien peut être très utile pour une personne qui souffre de dépression. »

Les chercheurs rapportent que leurs constatations, obtenues en analysant les données recueillies auprès de 65 000 Canadiens ont des incidences importantes dans l’identification des modifications au style de vie comme traitement potentiel de la dépression.

Crédit photo principale : Eaters Collective

Deux personnes profitant d'une promenade dans la campagne.