Stéthoscope et médicaments sur une table

Généralisme aux études médicales de premier cycle

Dans la formation médicale de premier cycle, le généralisme est une approche étendue et intégrative qui valorise l’interdépendance des différentes disciplines et des soins centrés sur le patient. Cette approche vise à doter les diplômés en médecine de la capacité à prendre en charge des problèmes de santé complexes et indifférenciés dans divers contextes. Le généralisme favorise l’appréciation de la nature complexe de la santé et de la médecine, en combinant les principes scientifiques fondamentaux avec les déterminants sociaux de la santé et les connaissances et compétences cliniques pratiques.

Le rôle du généralisme dans l’équilibre entre les sciences fondamentales, la médecine sociale et la pratique clinique

Le généralisme constitue la pierre angulaire de la formation médicale, car il concilie les éléments fondamentaux de la médecine :

  • Sciences fondamentales : Le généralisme intègre les connaissances de base en sciences fondamentales au raisonnement clinique et aux applications cliniques pratiques. Cette approche permet aux étudiants de comprendre les mécanismes pathologiques et d’appliquer les principes scientifiques dans divers contextes de soins aux patients.
  • Médecine sociale : Le généralisme permet de reconnaître le rôle essentiel des déterminants sociaux et structurels de la santé, des systèmes de santé, des approches de la santé publique et des populations, de l’épidémiologie, de la médecine factuelle, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion, de la santé planétaire, des humanités, de l’éthique et du professionnalisme. Il encourage les étudiants à adopter une perspective globale de leurs patients. Les étudiants apprennent à aborder les soins de santé avec empathie, à fournir des soins adaptés à la culture et à s’attaquer aux facteurs structurels et sociétaux qui influencent la santé des individus, des communautés et des populations.
  • Médecine clinique : La pratique du généralisme est profondément ancrée dans la médecine clinique, mettant l’accent sur les soins complets aux patients dans toutes les spécialités. Elle permet aux étudiants d’acquérir les compétences nécessaires pour prendre en charge un large éventail de problèmes de santé, en favorisant la continuité des soins, la prise de décision partagée et une approche centrée sur le patient.

Généralisme et engagement en matière de responsabilité sociale

Le généralisme appuie directement la priorité de la Faculté de médecine en matière de responsabilité sociale en formant de futurs médecins capables de répondre aux besoins des diverses communautés en matière de soins de santé. En formation médicale, la responsabilité sociale englobe la priorisation de la santé des communautés et des populations, la réduction des inégalités en matière de santé et la satisfaction des besoins des groupes mal desservis.

  • Soins axés sur la communauté : Le généralisme encourage les étudiants à comprendre les défis en matière de santé auxquels sont confrontées leurs collectivités et à les relever. La formation en médecine généraliste prépare les étudiants à interagir avec des patients de tous horizons, en mettant l’accent sur les soins inclusifs et équitables qui répondent à la fois aux besoins médicaux et sociaux.
  • Sensibilité aux déterminants sociaux de la santé : Le généralisme favorise une approche des soins de santé qui tient compte des déterminants sociaux de la santé, tels que le statut socio-économique, la scolarité et l’environnement, en veillant à ce que les diplômés en médecine soient prêts à défendre les intérêts de leurs patients et à s’attaquer aux causes profondes des inégalités en matière de santé.
  • Engagement envers les populations mal desservies : En favorisant une approche globale, le généralisme permet de combler les lacunes dans la prestation des soins de santé, en particulier dans les régions (p. ex., les régions rurales éloignées, les quartiers défavorisés) et les populations mal desservies. Cette approche est conforme à notre mandat en matière de responsabilité sociale, qui consiste à former des médecins qui s’engagent à servir les populations dignes d’équité et à améliorer l’accès aux soins.

Objectifs de la promotion du généralisme aux EMPC

  •   Modéliser et enseigner la valeur des soins globaux. Promouvoir la valeur des soins généralistes non seulement par le biais du programme d’études formel (p. ex., cours magistraux, séances en grand groupe, apprentissage fondé sur des cas, stages cliniques), mais aussi par le biais d’influences informelles telles que la modélisation et la culture institutionnelle. Cette approche encourage les étudiants à considérer les soins généralistes comme importants et utiles en les intégrant à la fois dans le contenu pédagogique structuré et dans les messages sous-jacents qu’ils reçoivent tout au long de leur formation.
  • Encourager chez les étudiants une mentalité qui valorise la collaboration et le travail avec des équipes interprofessionnelles formelles et informelles dans divers milieux de soins de santé et dans la communauté.
  • Préparer des diplômés capables de gérer la complexité, de s’attaquer à la multimorbidité et de fournir des soins complets centrés sur le patient, notamment reconnaître les déterminants structurels et sociaux de la santé et adopter des approches pour agir favorablement sur ceux-ci.

Répercussions de l’accentuation du généralisme

En enseignant aux étudiants en médecine dans une optique généraliste, nous pouvons mieux les préparer à répondre aux divers besoins de leurs futurs patients. Les diplômés auront une meilleure compréhension de la relation entre les connaissances scientifiques, le contexte social et les compétences cliniques.

Comprendre le généralisme, la médecine familiale et les soins primaires : rôles et distinctions

  • La médecine familiale est la spécialité qui s’intéresse à la prestation de soins de première ligne complets et continus aux personnes au sein de leur communauté et selon les circonstances propres à chacune. Les médecins de famille prennent en charge la plupart des problèmes de santé. Ils jouent également un rôle important dans la promotion de la santé, les soins préventifs, la prise en charge des maladies chroniques et le traitement des patients en tenant compte de leur famille, de leurs réseaux sociaux et de leur communauté.
  • Les soins primaires constituent le premier point de contact des patients avec le système de santé. Ils comprennent plusieurs spécialités médicales, telles que la médecine familiale, la médecine interne, la médecine d’urgence et la pédiatrie, et sont axés sur la prestation de soins accessibles et centrés sur le patient. Les médecins de premier recours (souvent des généralistes) prennent en charge l’état de santé général des patients et coordonnent les soins avec d’autres spécialistes. Les soins primaires peuvent également être dispensés par de nombreux autres fournisseurs de soins de santé.