Avec une première cohorte d’étudiantes et étudiants originaires de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick, le nouveau programme suscite déjà beaucoup d’intérêt à l’échelle du Canada. Dès sa première année, il a reçu cinq fois plus de candidatures qu’il n’a de places disponibles. Pour répondre à cette forte demande, l’Université d’Ottawa envisage de l’ouvrir à un plus grand nombre de personnes dans l’avenir.
« J’ai choisi le programme parce qu’il est offert en français et que je souhaite acquérir les compétences et les connaissances pour être au service de ma communauté francophone. » ― Simon Plenderleith, étudiant du programme de doctorat de premier cycle en pharmacie de l’Université d’Ottawa
Une pédagogie de pointe en santé pour former des professionnels de première ligne
L’engouement pour le programme reflète la pénurie grandissante en pharmacie dans les différentes communautés francophones du pays. On estime en effet que d’ici 2026, il faudra plus de 750 pharmaciennes et pharmaciens pouvant offrir des soins en français au Canada, hors Québec.
« Notre gouvernement est fier d’appuyer le premier programme de doctorat de premier cycle en pharmacie offert en français au Canada, à l’extérieur du Québec, à l’Université d'Ottawa. En appuyant l’accès continu des francophones de l’Ontario à une éducation de haute qualité, nous contribuons à former une main-d'œuvre qualifiée et bilingue qui permettra aux Ontariennes et Ontariens d’avoir accès à des soins de santé exceptionnels dans la langue de leur choix. » ― Jill Dunlop, ministre des Collèges et Universités
Le champ de pratique des pharmaciennes et pharmaciens n’a cessé de s’étendre au fil du temps, au point de devenir un service de première ligne en santé. Ils peuvent désormais prescrire des traitements pour des problèmes de santé mineurs, offrir certaines thérapies d’urgence, administrer des vaccins et demander des analyses en laboratoire, selon la province où ils exercent.
S’inspirant des meilleures pratiques pédagogiques, le programme en pharmacie mise sur l’enseignement actif et expérientiel (stages, laboratoires, ateliers), ainsi que sur le développement des compétences transversales nécessaires à la pratique. Il prépare les étudiantes et les étudiants à une carrière au sein de la communauté, en milieu hospitalier et centre de soins, en recherche universitaire ou dans l’industrie pharmaceutique.
« C’est un programme qu’on a bâti à partir de rien. On a pris la fine pointe de la pédagogie, toutes les données les plus récentes pour vraiment adapter l’apprentissage aux apprenants d’aujourd’hui. »
Christine Landry
— Pharmacienne, professeure adjointe et directrice du programme de pharmacie de l’Université d’Ottawa.
« Au lieu d’avoir un apprentissage passif où l’on a que des cours magistraux et où on apprend tout par cœur, nous offrons un type d’apprentissage actif et participatif, qui augmente la rétention des informations. Les apprenants se préparent avant les cours, ils sont prêts à participer à leur apprentissage en classe, ils appliquent les compétences avant d’aller en stage clinique. » ― Christine Landry, pharmacienne, professeure adjointe et directrice du programme de pharmacie de l’Université d’Ottawa.
Le programme est offert dans les installations de pointe de la nouvelle École des sciences pharmaceutiques de l’Université d’Ottawa, au sein de la Faculté de médecine, à proximité du Centre de recherche médicale de pointe, futur pilier de la recherche médicale au pays, dont la construction débutera en décembre.
L’École planifie également la création de programmes d’études supérieures afin de former les prochaines générations de scientifiques dans le domaine des sciences pharmaceutiques et des sciences cliniques en pharmacie.
Centre important de recherche et de formation en santé au Canada, l’Université d’Ottawa forme la grande majorité des professionnels et professionnelles de la santé bilingues en Ontario et compte collaborer avec les établissements de santé, dont l’Hôpital Montfort, pour offrir aux futurs pharmaciennes et pharmaciens un apprentissage expérientiel.
« C’est important de pouvoir assurer une relève dans le domaine pharmaceutique en français, non seulement pour la région d’Ottawa et l’Ontario français, mais pour l’ensemble de la francophonie canadienne. C’était un maillon faible dans le domaine de la santé, où il y avait vraiment une pénurie qui était identifiée par les communautés en situation de mal-être. » ― Dominic Giroux, président-directeur général de l’Hôpital Montfort.