Du « labo au chevet du patient » et au-delà, la recherche médicale progresse lorsque les chercheurs disposent des ressources et du temps nécessaires pour creuser leurs meilleures idées. Le financement fédéral s’avère être une composante indispensable pour mener à bien ces innovations.
Au cœur d’un centre de recherche collaborative de classe mondiale, la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et ses instituts affiliés de premier ordre ont l’habitude de contribuer à façonner l’avenir grâce à des découvertes révolutionnaires financées par des subventions gouvernementales, dans une période où le financement des sciences au Canada stagne.
Dans un tel contexte, les subventions s’élevant à des millions de dollars accordées par les IRSC à notre communauté revêtent un caractère encore plus exceptionnel.
La liste des projets de recherche passionnants est longue (jetez un coup d’œil à la liste des plus récentes subventions des IRSC). Vous trouverez ci-dessous le résumé de deux projets de plusieurs millions de dollars subventionnés par les IRSC. Les fonds du projet sont administrés par l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.
Dre Jodi Edwards et STROKECOG
La Dre Jodi Edwards dirige STROKECOG (de l’anglais STROKE [AVC] et COG [cognition]), une plateforme de formation nationale qui réunit des cochercheurs de partout au Canada. Le projet a reçu une subvention de 2,9 millions de dollars sur trois ans du Fonds pour les essais cliniques des IRSC.
Il s’agit déjà d’un projet d’avant-garde : la plateforme innovatrice de son équipe s’est classée première dans le cadre du premier concours de ce type organisé par les IRSC.
La plateforme STROKECOG, dirigée par la Dre Edwards, permettra de former une nouvelle génération de chefs de file en matière d'essais cliniques sur l'AVC qui seront plus diversifiés et qui auront la formation nécessaire pour mener des essais complexes inclusifs auprès de diverses populations, dans un plus grand nombre de milieux de soins. Cette plateforme tient à ce que les principes d'équité, de diversité, d'inclusivité et d'accessibilité soient respectés afin de tirer le plus grand profit possible des essais cliniques sur l'AVC au bénéfice du plus grand nombre de Canadiens.
Pourquoi est-ce important? Actuellement, la plupart des essais cliniques sur le sujet au Canada sont réalisés dans de grands centres et n’enregistrent qu’une participation limitée des groupes les plus à risque et parfois des personnes les plus atteintes. Cela limite les progrès des essais.
Les accidents vasculaires cérébraux représentent un grave problème : une personne sur six dans le monde subira un AVC au cours de sa vie et c'est une des principales causes de décès. Au Canada, environ 878 500 personnes vivent avec les conséquences d'un AVC, qui survient lorsque le sang ne circule plus dans une partie du cerveau.
« Nous pensons qu'elle va non seulement redéfinir l'ensemble des compétences attendues des spécialistes de l'AVC, mais aussi établir une nouvelle norme concernant les résultats significatifs des essais qui sont généralisables aux populations présentant le risque le plus élevé et les atteintes les plus graves » mentionne la Dre Edwards, professeur agrégé à l’École d’épidémiologie et de santé publique de la Faculté de médecine et directrice du Programme de recherche sur le cœur et le cerveau à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.
STROKECOG a été conçu en partenariat avec le Consortium Neurovasculaire Canadien (CNC) et le Partenariat canadien pour le rétablissement de l’AVC de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
Dr Marc Ruel et essai ODIN
Le Dr Marc Ruel est chercheur principal dans le cadre d'un projet novateur qui a récemment été financé par les IRSC pour une période de sept ans, à hauteur d'un montant total de près de 3 millions de dollars. Ce montant figure parmi les 2 % des subventions les plus élevées accordées par les IRSC dans le cadre du concours de subvention Projet, en termes de valeur totale.
Le Dr Ruel et son équipe ont proposé le premier essai contrôlé randomisé comparant le traitement antiplaquettaire double à court terme (TAPD) à la norme de soins chez les patients subissant un pontage aorto-coronarien pour une cardiopathie ischémique stabile.
Leur projet, intitulé « One-month DAPT In CABG PatieNts : the ODIN trial », vise à étudier les possibilités d'améliorer les résultats après un pontage, notamment l'utilisation optimale des médicaments antiplaquettaires.
Grâce aux patients, l'équipe prévoit de vérifier si le traitement antiplaquettaire double administré pendant un mois après un pontage aorto-coronarien est plus efficace que l'aspirine seule pour prévenir la coagulation des greffons tout en minimisant le risque de troubles hémorragiques.
Le projet vise à combler un vide de connaissances concernant le régime antiplaquettaire optimal pour les patients souffrant de cardiopathie ischémique stable (CSI) et subissant un pontage aorto-coronarien. Selon le Dr Ruel et son équipe, il est nécessaire d'élaborer des traitements antiplaquettaires post-pontage qui réduisent le risque de saignement tout en préservant l'efficacité contre les accidents ischémiques.
Parmi les chercheurs de l’équipe très talentueuse du Dr Ruel, on compte des chercheurs du Weill Medical College, de l’Université de Göteberg et de l’Université de médecine de Vienne.
Le Dr Ruel est professeur au Département de médecine cellulaire et moléculaire de la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et titulaire d’une chaire de recherche à la Division de chirurgie cardiaque de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.
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