L’École internationale d’été explore la médecine et les humanités à travers un prisme interculturel

Par Michelle Read

Rédactrice, Faculté de médecine

Éducation
Vingt-quatre étudiants posent pour la caméra devant une fenêtre.
La Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa
Des étudiants du programme Médecine et les humanités à la Faculté de médecine se sont joints à leurs pairs de la Chine et de la France pour déterminer dans quelle mesure une meilleure compréhension des progrès en médecine pourrait faire d’eux des praticiens plus réactifs.

Plus tôt ce mois-ci, huit étudiants en médecine de l’Université d’Ottawa ont passé une semaine en compagnie de leurs pairs étrangers à réfléchir sur la façon de mieux se positionner pour relever les défis de la pratique médicale au 21e siècle.

Les étudiants en médecine se sont retrouvés sur le campus principal de l’Université d’Ottawa avec des étudiants des universités partenaires de Shanghai et de Lyon pour la huitième édition de l’École internationale d’été médecine et les humanités, qui a eu lieu cette année à l’Université d’Ottawa du 8 au 12 juillet.

Cette école d’été unique en son genre s’est avérée un élément clé du succès du Programme international médecine et les humanités (PIMH) de la Faculté de médecine, démontrant l’importance des humanités dans la formation médicale par l’élaboration de programmes d’études, le partage de connaissances et l’échange d’étudiants.

Quatre étudiants assis en cercle discutent ensemble.

« Quel est le sens du progrès? Comment réalise-t-on le progrès? Et pourquoi le progrès en médecine pourrait-il ralentir? »

- Questions posées aux étudiants lors de l’École internationale d’été

Lancé en avril 2016, le PIMH est fondé sur un partenariat multilatéral entre l’Université d’Ottawa, l’Université de Lyon, la Faculté de médecine de l’Université Jiao Tong de Shanghai et l’Université de médecine traditionnelle chinoise de Shanghai. Les étudiants sont ainsi amenés à en apprendre davantage sur l’histoire de la médecine, de l’art, de la littérature, de la philosophie et des sciences humaines dans différentes cultures et langues afin de stimuler la pensée critique, le professionnalisme et l’empathie.

Cette année, l’école d’été avait pour thème les « progrès en médecine », et a permis aux participants d’explorer les nombreuses facettes de la médecine en constante évolution. Le programme a favorisé la réflexion sur la nature des progrès en médecine : quel est le sens du progrès? Comment réalise-t-on des progrès? Et pourquoi les progrès en médecine pourraient-ils ralentir?

Les cours ont mis en contraste le concept de progrès et celui de progressisme, en approfondissant la question de savoir ce que cela signifie pour les soins médicaux, la recherche, l’éducation et la défense des droits pour plus d’équité, d’inclusion et de justice. Les étudiants ont également été invités à réfléchir à ce qu’ils pourraient faire au cours de leur carrière pour contribuer aux progrès en médecine.

Une salle pleine d'étudiants regroupés et discutant ensemble.
Des étudiants du programme Médecine et les humanités se sont joints à leurs pairs de la Chine et de la France pour déterminer dans quelle mesure une meilleure compréhension des progrès en médecine pourrait faire d’eux des praticiens plus réactifs.

Sanaz Biglou, étudiante en deuxième année de médecine à l’Université d’Ottawa, affirme que le cours d’été du PIMH de cette année a fourni un environnement enrichissant pour les apprenants en soulignant l’importance de reconnaître le contexte historique derrière les pratiques médicales actuelles.

« J’ai évalué de manière critique la recherche actuelle, les défis éthiques et les technologies émergentes en fonction de leur impact potentiel sur le domaine », déclare Sanaz. « Cela a également enrichi ma perception de la pratique de la médecine dans différents pays, en démontrant l’importance des mesures de santé mondiale et en améliorant mon approche des soins aux patients par l’intégration d’un ensemble de points de vue variés et de solutions novatrices. »

Oumaïma Boutramt, étudiante en médecine originaire de Lyon, en France, et participante à l’école d’été, a partagé ses réflexions sur Instagram à propos de son expérience.

« C’était super cool de partager notre vision différente de la médecine en France et en Europe avec des Canadiens et avec des étudiants chinois », a-t-elle dit.

La Dre Kim Girouard est chercheuse associée et chargée de cours en histoire de la médecine au Département d’innovation en éducation médicale. Enseignante, conférencière et participante à l’école d’été, elle voit une grande valeur dans le fait de réunir des apprenants d’établissements internationaux partenaires afin d’améliorer les résultats du programme en matière d’apprentissage.

« Le fait de réunir des personnes ayant des expériences et des antécédents différents nous permet à tous, enseignants et apprenants, d’ouvrir des pistes de réflexion inattendues sur la médecine, domaine dans lequel nous travaillons, sur la façon dont nous voulons voir ce domaine évoluer et comment nous pouvons y contribuer », explique-t-elle.

Chaque année, les quatre établissements partenaires du PIMH accueillent, à tour de rôle, l’école d’été destinée aux étudiants d’Ottawa, de Lyon et de Shanghai.

Le Dr Michel Shamy, directeur du programme Médecine et les humanités dont fait partie le PIMH, a remercié collègues, conférenciers et présentateurs pour leur expertise et leurs contributions à l’école d’été de cette année.

« La semaine a été très enrichissante, et les réactions des étudiants ont été extrêmement positives », déclare-t-il.

Voir une publication Instagram sur l’école d’étédu Bureau de l’internationalisation et de la santé mondiale.
Visionner un documentaire bilingue sur l’école d’été 2020 du PIMH (thème : l’intelligence artificielle).