« Réfléchissez à ce qui vous passionne et à ce qui vous fait vibrer. C'est sans doute à cela que vous devriez vous consacrer. C'est ce qui vous permettra de continuer à vous intéresser à votre travail... »
Dre Geneviève Moineau
— Vice-président nouvellement élu de la Fédération mondiale de l'enseignement médical
Parlez-moi un peu de votre rôle au sein de l’AFMC?
Je suis actuellement présidente-directrice générale de l’Association des facultés de médecine du Canada (AFMC), où je travaille depuis 10 ans. Mon mandat se terminera à la fin du mois de juin 2023.
Avant de devenir présidente-directrice générale de l’AFMC, j’ai travaillé comme vice-présidente de l’éducation et j’ai été secrétaire du Comité d’agrément des facultés de médecine du Canada et du Comité d’agrément de l’éducation médicale continue. Je suis membre du corps professoral de l’Université d’Ottawa depuis 1992, et je pratique la médecine d’urgence pédiatrique à CHEO. Entre 2005 et 2011, j’ai été doyenne adjointe des Études médicales de premier cycle.
Quelle a été la partie la plus gratifiante de votre travail?
La partie la plus gratifiante de mon rôle au sein de l’AFMC a été de continuer à travailler sur ce qui me passionne le plus, c’est-à-dire soutenir les apprenants, les enseignants, les étudiants en médecine, les résidents et les étudiants diplômés dans nos facultés, ainsi que ceux qui les soutiennent. Cela comprend la direction de la Faculté de médecine, jusqu’à chacun de nos 17 doyens à travers le pays. L’AFMC est la voix de la médecine universitaire au Canada et, grâce à notre leadership collectif et à notre défense des intérêts, nous nous efforçons d’atteindre l’excellence en matière d’éducation, de recherche et de soins pour la santé de tous les Canadiens.
En tant que présidente-directrice générale, je soutiens le conseil d’administration qui est composé des doyens des 17 facultés de médecine du Canada. Nous comptons également quatre membres du public, dont un apprenant. Dans ce rôle, j’ai vraiment pu faire ce qui est le plus important pour moi dans ma carrière professionnelle. Nous sommes engagés dans des activités visant à soutenir l’éducation, la recherche et la responsabilité sociale globale de nos facultés de médecine. Ce fut vraiment un privilège de servir à ce titre.
Comment vos études ou votre travail à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa ont-ils contribué au parcours qui vous a menée à occuper un poste de direction?
Je pense que ce qui a été vraiment incroyable, c’est cette passion fondamentale de vouloir améliorer l’éducation médicale et l’expérience de l’éducation médicale pour nos apprenants; c’est elle qui m’a vraiment guidée tout au long de ma carrière. J’ai commencé à m’y consacrer en tant que professeure à la Division de médecine d’urgence pédiatrique de l’Université d’Ottawa et en tant que doyenne adjointe des Études médicales de premier cycle à l’Université d’Ottawa. Puis, cela s’est poursuivi dans mon travail de vice-présidente de l’éducation à l’AFMC, où j’ai eu l’occasion d’exploiter cette passion pour travailler sur des programmes dans tout le pays pour les étudiants de premier cycle et sur d’autres domaines de l’éducation médicale, comme l’éducation postdoctorale et le développement professionnel continu.
Aujourd’hui, à la WFME, je continue à nourrir cette passion en travaillant à l’excellence de l’éducation médicale dans le monde entier par le biais des trois activités principales de la WFME : 1) l’établissement de normes internationales pour l’éducation médicale, 2) la gestion d’un programme de reconnaissance pour évaluer les organismes d’agrément nationaux, et 3) la mise en place du répertoire mondial des établissements d’enseignement de la médecine pour soutenir les personnes formées à l’international.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants ou aux diplômés qui souhaitent occuper des fonctions de direction dans le domaine médical?
Ce qui est intéressant, c’est que je ne sais pas si je me voyais nécessairement comme une leader au début de ma carrière. Quand il est devenu clair que j’étais une personne souhaitant favoriser le changement, j’ai réalisé que je devais faire partie de ce changement pour le favoriser. J’ai dû développer des compétences en leadership, assumer des fonctions de direction et essayer de devenir une agente du changement.
Je crois fermement que tous les médecins doivent comprendre qu’il est important de se considérer comme quelqu’un qui fait partie d’un système (le système de soins de santé, le système de médecine universitaire), que ce soit dans la recherche, l’éducation ou la pratique clinique.
Je suggère que tous nos apprenants réfléchissent à la façon dont ils veulent s’engager dans le système, à la façon dont ils veulent favoriser le changement et à la manière dont ils peuvent réussir à le faire. Le résultat de cette réflexion sera différent pour chacun.
Y a-t-il quelque chose d’autre que vous aimeriez ajouter?
Ce que j’ajouterais, c’est qu’il est très important de réfléchir à ce qui vous passionne et à ce qui vous fait vibrer. C’est probablement à cela que vous devriez vous consacrer. C’est ce qui vous permettra de continuer à vous intéresser à votre travail pendant des années. Si votre travail est votre passion, vous mènerez une vie heureuse.
Il est très important de demander conseil, et de trouver des mentors. À ce stade de ma carrière, je continue d’avoir des mentors, et je continue d’être une mentore pour d’autres. Vous seriez surpris du nombre de personnes qui accepteront votre invitation à prendre un café et à parler d’un domaine qui vous intéresse mutuellement.
Pour en savoir plus sur le parcours professionnel de la Dre Geneviève Moineau, consultez sa biographie sur le site Web de la WFME (en anglais seulement).
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