Vidéo : Briser la stigmatisation autour de l’endométriose avec Dr Singh

Par Tiffany Barnes-Huggins

Marketing and Communications Officer | Agente de marketing et de la communication, Faculty of Medicine | Faculté de médecine

Éducation
Donner
Clinicien avec un modèle d'utérus
Selon Endometriosis Network Canada, 1 femme sur 10 est touchée par l'endométriose au pays. Pour célébrer le Mois de sensibilisation sur l'endométriose en mars, nous avons discuté avec le Dr Sony Singh au sujet de la maladie afin d’aider à briser la stigmatisation qui l'entoure.

Qu’est-ce que l’endométriose? 

Dr Singh : L'endométriose est une affection courante. Je la vois de deux façons. Il s’agit d’une maladie dont des tissus semblables à la muqueuse de l'utérus peuvent se développer ailleurs dans le corps, que ce soit sur les ovaires, sur d'autres organes, sur la vessie ou même plus loin sur la peau. Mais il s’agit également d’une condition qui touche des millions de personnes à travers le pays, et les symptômes sont extrêmement débilitants : des règles douloureuses, des douleurs lors des rapports sexuels ou des relations sexuelles, des selles douloureuses, des douleurs à la miction et bien sûr des douleurs chroniques c’est-à-dire des douleurs quotidiennes. Enfin, cela peut également avoir un impact sur la fertilité, ce que nous appelons l'infertilité ou la difficulté à tomber enceinte. 

Quels sont les principaux obstacles au diagnostic et au traitement? 

Dr Singh : Il y a un retard important dans le diagnostic des patientes pouvant être atteintes d’endométriose. De 7 à 10 ans peuvent s'écouler entre la première présentation des symptômes et l'obtention finale du diagnostic et du traitement approprié. Donc, le plus grand obstacle auquel nous faisons face est l'éducation et la sensibilisation, que ce soit dans le public ou parmi les cliniciens, les médecins et les infirmières. 

Quels sont les traitements? 

Dr Singh : Les personnes susceptibles d'être atteintes d'endométriose ont besoin d'un plan personnalisé. Il n'y a pas de traitement unique qui convient à tout le monde. Cela dépend vraiment des objectifs de chacun; si c'est pour gérer la douleur, alors nous gérons la douleur. Si c'est pour gérer la fertilité ou essayer de tomber enceinte, nous devons nous pencher là-dessus. Souvent c'est les deux. Il existe donc de nombreuses options : les médicaments et/ou une intervention chirurgicale. Mais il faut vraiment du temps pour prendre en compte tous ces facteurs afin d'élaborer un plan de traitement individualisé qui convient à chaque personne. 

Que faire en cas de suspicion d'endométriose? 

Dr Singh : Pour ceux qui soupçonnent souffrir d'endométriose, il est important d'en savoir plus sur la condition. Des années de douleur ou de vaines tentatives de tomber enceinte peuvent être causés par l'endométriose. Ainsi, plus une personne est informée, plus elle peut ensuite se défendre auprès de son professionnel de la santé afin d'obtenir le bon traitement en temps opportun. Il s'agit donc d'éducation et de sensibilisation. 

Le Fonds d'éducation sur l'endométriose : comment ça peut aider? 

Dr Singh : Le Fonds d'éducation sur l'endométriose à la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa nous permettra d'accroître la sensibilisation à cette affection très courante. Avec des millions de personnes touchées à travers le pays, l'Université d'Ottawa peut désormais utiliser ce soutien pour aider à éduquer les apprenants de la Faculté de médecine, d'autres cliniciens et médecins, les infirmières praticiennes ou les infirmières, mais aussi le public. C'est l'occasion de mettre l'endométriose sur la carte là où elle devrait être. 

Vous pouvez regarder l’entrevue complète ici (les sous-titres en français sont disponibles dans les paramètres YouTube).

***

Le Fonds d'éducation sur l'endométriose a été créé grâce à une généreuse contribution de 25 000 $ de Marites et Rodney Steiman. Il servira à soutenir l'application des connaissances, l'éducation et la recherche sur l'endométriose au Département d'obstétrique et de gynécologie de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa. 

Le fonds représente une occasion cruciale de s'attaquer à un problème de santé souvent sous-diagnostiqué et mal compris qui touche les femmes partout au Canada. Pour en savoir plus sur le fonds et le parcours du donateur atteint d'endométriose, lisez l'article complet ici : Un nouveau fonds de l'Université d'Ottawa cherche à raccourcir le long chemin vers le diagnostic et le traitement de l'endométriose : Un nouveau fonds de l’Université d’Ottawa destiné à favoriser le diagnostic et le traitement de l’endométriose

Pour davantage d’information sur l'endométriose, consultez la page d'éducation sur l'endométriose (actuellement disponible en anglais seulement) créée par le Dr Singh et ses collègues de l'Hôpital d'Ottawa.