Une équipe de l’Université d’Ottawa derrière une percée qui pourrait révolutionner le traitement des accidents vasculaires cérébraux

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Homme s'accrochant à la poitrine
Selon une étude parue dans la revue médicale The Lancet, un médicament contre les crises cardiaques pourrait devenir un traitement standard pour l’accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique aigu.

Dans le plus grand essai clinique jamais réalisé au Canada, l’équipe de chercheuses et chercheurs a démontré que le Ténectéplase (TNK), un médicament réputé sécuritaire, bien toléré et couramment utilisé pour dissoudre les caillots lors de crises cardiaques, constitue aussi un traitement efficace pour l’AVC ischémique aigu, lequel est causé par des caillots sanguins dans le cerveau.

Cette étude, dont les résultats ont été publiés dans The Lancet, a été menée par une équipe de recherche qui comptait notamment des membres de l’Université d’Ottawa et de l’Hôpital d’Ottawa. Les résultats montrent que le TNK s’est révélé efficace pour traiter l’AVC, voire meilleur que le médicament actuellement recommandé, l’Altéplase (tPA). En effet, comme le TNK se fixe au caillot dans le cerveau pendant une plus longue période que le tPA, le flux sanguin se trouve ainsi rétabli plus rapidement et pour une plus longue durée. Le TNK est aussi très facile à administrer, ce qui change la donne lorsque les secondes comptent pour sauver des cellules cérébrales.

Selon les lignes directrices actuelles, l’Altéplase est le médicament recommandé pour traiter les patientes et patients ayant subi un AVC ischémique aigu. Il est cependant plus complexe à administrer que le Ténectéplase. L’administration de l’Altéplase peut prendre jusqu’à une heure et requiert une pompe à perfusion qui doit être surveillée. De plus, cette pompe peut être encombrante lors du transport d’une patiente ou d’un patient vers l’hôpital ou vers un grand centre de traitement des accidents vasculaires cérébraux.

L’une des raisons derrière l’efficacité du Ténectéplase est qu’il peut être injecté rapidement en une seule dose. C’est un avantage considérable pour gagner du temps et limiter les complications. Éventuellement, le TNK pourrait être administré dans le premier établissement visité par la patiente ou le patient, même un centre médical ou un petit hôpital.

L’équipe a non seulement découvert une meilleure façon de traiter les AVC ischémiques aigus, elle a aussi établi une méthode plus rentable et efficace de mener des essais cliniques. 

Cet essai clinique a notamment eu lieu au Foothills Medical Centre, sous la direction de chercheuses et chercheurs de l’Université de Calgary, et au Sunnybrook Health Sciences Centre, affilié à part entière avec l’Université de Toronto. Drs Dar Dowlatshahi et Michel Shamy de l’Hôpital d’Ottawa et de la Faculté de médecine de l’Université ont siégé au comité directeur de l’essai et étaient responsables du site de l’Hôpital d’Ottawa.

« Cette étude changera notre façon de traiter les AVC aigus, a déclaré le Dr Dowlatshahi, neurologue et scientifique principal à l’Hôpital d’Ottawa, et professeur à l’Institut de recherche sur le cerveau de l’Université d’Ottawa. Grâce au TNK, nous pouvons être plus rapides, plus confiants et plus efficaces, ce qui augmente les chances que nos patientes et patients retrouvent leur autonomie après leur AVC. »

Consultez le communiqué de presse (en anglais) de l’Université de Calgary pour obtenir plus de détails.

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Paul Logothetis

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