Glen Kenny
Glen Kenny
Professeur titulaire
Chaire de recherche industrielle (surveillance et gestion des contraintes thermiques)
Chaire de recherche de l’Université (physiologie de l’exercice et de l’environnement)

1996 : Bourse postdoctorale (éducation physique et récréologie), Laboratoire pour l’exercice et la médecine environnementale, Université du Manitoba
1994 : Ph.D. en physiologie, Université d’Ottawa
1990 : M.Sc. en physiologie de l’exercice, Université d’Ottawa
1987 : B.Sc. en kinanthropologie, Université d’Ottawa

Room 
MNT 367


Biographie

Glen P. Kenny est professeur titulaire de physiologie à l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire de recherche de l’Université en physiologie humaine et environnementale. Il est également membre de l’Académie canadienne des sciences de la santé et fellow de l’American College of Sports Medicine, en plus d’être directeur de l’Unité de recherche sur la physiologie environnementale et humaine (HEPRU). Menant depuis 30 ans des recherches innovatrices sur le stress thermique, le professeur Kenny fait figure d’autorité mondiale.

Il a publié plus de 500 articles dans des revues à comité de lecture, des travaux qui ont complètement modifié notre compréhension de la résistance à la chaleur chez l’humain. Son laboratoire à la fine pointe, l’Unité de recherche sur la physiologie environnementale et humaine, est reconnu comme un carrefour international de recherche collaborative, d’innovation et d’excellence, et sert de tremplin aux futurs esprits pionniers, pour les inspirer et les inviter à trouver des solutions aux plus grandes menaces à la survie humaine : la chaleur extrême et les changements climatiques.

Le professeur Kenny, dont la présence est bien établie sur la scène internationale, est sollicité pour ses travaux par des chercheurs, chercheuses et parties prenantes de nombreux secteurs. Il a participé à plusieurs groupes de travail chargés d’élaborer des mesures pour réduire l’effet de la chaleur sur la main-d’œuvre et la population en général. Ses contributions ont consolidé le rôle du Canada en tant que leader mondial des solutions et politiques durables visant à protéger non seulement la santé des Canadiens et Canadiennes, mais toute la communauté mondiale contre la hausse des températures, et à encourager l’adaptation à la chaleur provoquée par les changements environnementaux.

Affiliations et nominations
  • Directeur, Unité de recherche sur la physiologie environnementale et humaine

  • Membre, Académie canadienne des sciences de la santé

  • Fellow, American College of Sports Medicine

  • Chercheur affilié, Programme d’épidémiologie clinique, Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa

  • Chercheur affilié, École interdisciplinaire des sciences de la santé

  • Membre, American Physiological Society

  • Membre, American College of Sports Medicine

  • Membre, Société canadienne de physiologie de l’exercice

Le professeur Kenny accepte actuellement les demandes de supervision de mémoires et de thèses.

Intérêts de recherche

  • Chaire de recherche de l’Université (physiologie de l’exercice et de l’environnement)
  • Thermorégulation chez l’humain
  • Réchauffement climatique et santé des populations
  • Stress thermique chez les populations vulnérables (personnes âgées, personnes atteintes d’une maladie chronique)
  • Santé et sécurité de travailleurs et travailleuses en conditions délétères
  • Technologies de gestion et de surveillance de la chaleur

Recherche

Unité de recherche sur la physiologie environnementale et humaine (HEPRU) 

Les recherches du professeur Kenny ont permis de mieux comprendre les facteurs qui influencent la capacité d’une personne à vivre et à travailler de manière productive dans la chaleur; cette capacité est définie par des domaines de recherche bien établis et fortement interconnectés qui évaluent le stress thermique chez l’humain du point de vue du corps entier, des organes cibles et de la cellule. Au cœur de ces travaux se trouvent des recherches d’avant-garde sur la réingénierie du seul calorimètre à air au monde, un appareil capable de mesurer avec précision la chaleur dissipée par l’entièreté du corps. Cette technologie est largement reconnue comme la référence par excellence pour étudier la résistance à la chaleur chez l’humain. Le professeur Kenny a utilisé cet outil unique pour définir pour la première fois le niveau de stress thermique à partir duquel les facteurs individuels limitent la capacité physiologique du corps à évacuer la chaleur, et pour traduire des données de haute résolution en solutions et technologies de protection contre la chaleur (voir ci-après).

Axe de recherche no 1 : Comprendre les mécanismes gouvernant la régulation de la perte de chaleur
Ces travaux ont pour but de déterminer les mécanismes qui sous-tendent la régulation des réactions de perte de chaleur du flux sanguin cutané et de la transpiration en fonction de caractéristiques individuelles (p. ex. sexe, âge, présence de maladies, origine ethnique, condition physique) dont nous avons montré qu’ils modifient la capacité physiologique à dissiper la chaleur. Pour ce faire, il s’agit notamment d’évaluer l’influence de facteurs non thermiques associés à la tension artérielle, à l’équilibre hydrique et à la régulation des métabolites musculaires, ainsi que d’autres facteurs susceptibles de moduler l’activation des réactions de perte de chaleur. En étudiant les transmetteurs et co-transmetteurs putatifs intervenant dans la régulation de la perte de chaleur, nous comprenons mieux les mécanismes physiologiques qui limitent la tolérance humaine à la chaleur pendant le repos ou l’exercice en cas de températures élevées.

Axe de recherche no 2 : Élucider la réponse cellulaire complexe du stress thermique chez l’humain
Ces travaux examinent la réponse cellulaire au stress thermique, notamment les phénomènes liés à l’autophagie, à l’apoptose, à l’inflammation et à la réaction au choc thermique. Le stress thermique provoque la libération de divers biomarqueurs neuroendocriniens et immunitaires, qui contribuent à protéger l’organisme contre les dommages cellulaires induits par la chaleur. Alors que, normalement, l’autophagie joue un rôle essentiel dans la protection des cellules, nos travaux montrent que le stress thermique peut perturber l’activité autophagique, entraînant une dégradation de la fonction cellulaire. En évaluant les mécanismes cellulaires à l’aide de techniques telles que le transfert de Western (pour analyser la teneur en protéines) et la réaction en chaîne par polymérase quantitative en temps réel (pour évaluer les changements dans la régulation de la transcription en cas de stress thermique), nous saisissons mieux les manifestations du stress thermique.

Axe de recherche no 3 : Définir la capacité physiologique du corps à évacuer la chaleur
Ces travaux expliquent les mécanismes physiologiques qui régissent l’échange de chaleur pendant le repos et l’exercice lorsqu’il fait chaud en fonction de différents facteurs individuels (p. ex. le sexe, l’âge, la présence de maladies, l’origine ethnique, l’hydratation, le cycle menstruel, la médication, la qualité du sommeil). Unique au monde, notre calorimètre à air nous permet de délimiter le niveau de stress thermique (défini par la charge thermique combinée de l’environnement et de la chaleur générée par les processus métaboliques pendant l’exercice) qui est atteint lorsque les mécanismes d’élimination de la chaleur du corps font défaut, et d’ainsi établir les limites physiologiques de la tolérance humaine à la chaleur.

Axe de recherche no 4 : Concevoir des stratégies de résistance à la chaleur extrême
L’un des principaux axes de notre travail consiste à trouver des mesures de protection contre la chaleur qui soient exploitables et qui intègrent les nouvelles données physiologiques obtenues lors de nos essais de simulation de chaleur en laboratoire et sur le terrain. Le travail sur le terrain nécessite d’évaluer l’environnement, les exigences physiques (ou professionnelles) des activités exercées ainsi que les réactions physiologiques ou autres des individus dans des situations « réelles » de vie et de travail. En recréant ces conditions dans un milieu contrôlé, nous pouvons étudier les réponses physiologiques en conditions de risque élevé qui mettent à mal le rendement, la santé ou la sécurité du public et de la main-d’œuvre, pour ensuite recommander des solutions de gestion de la chaleur valables d’un point de vue écologique.

Axe de recherche no 5 : Créer des technologies de protection contre la chaleur pour protéger la santé et la sécurité
Une autre priorité de notre programme concerne la conception de solutions avancées pour gérer la chaleur (en partenariat avec Smartcone Technologies) sous forme de techniques de contrôle et de surveillance de la contrainte thermique chez les groupes vulnérables et la main-d’œuvre, grâce à l’exploitation de données à haute résolution acquises dans le cadre de nos études physiologiques en laboratoire et sur le terrain.

HEPRU – Vidéo de présentation (YouTube)

En savoir plus sur l’Unité de recherche sur la physiologie environnementale et humaine (HEPRU)

Publications

Consulter le dossier de publication de Glen Kenny sur PubMed et Google Scholar.