Organisé dans le but de resserrer les liens de collaboration dans la recherche en sciences de la santé et en sciences sociales axée sur les priorités des communautés inuites, le colloque a réuni plus de 70 personnes inuites et non inuites, dont des membres des communautés étudiantes de l’Université d’Ottawa et d’autres établissements, des chercheuses et chercheurs en sciences de la santé et en sciences sociales qui travaillent avec des communautés inuites, ainsi que des membres du public (résidentes et résidents, artistes, professionnelles et professionnels de la santé et des services sociaux, etc.). Le panel de discussion, les présentations et les affiches de projets de recherche ont nourri les échanges interculturels sur la vision inuite de la santé et du mieux-être.
En ouverture du colloque, l’aînée Jeannie Okalik a allumé le qulliq, lampe à l’huile traditionnelle faite de pierre utilisant la graisse de phoque ou de baleine comme combustible. La coutume veut qu’on allume cette lampe avant chaque cérémonie pour symboliser la force des femmes inuites. C’est également un moyen de transmettre les traditions ancestrales. La cuisine et l’art inuits étaient aussi à l’honneur lors du colloque.
L’événement avait lieu au Centre communautaire de la Côte-de-Sable, sur le site du parc Annie Pootoogook, nommé en hommage posthume à cette artiste inuite en 2021.
Sur le thème « Inu-vation : défis et possibilités pour un changement systémique », le panel de discussion a soulevé de nombreuses réactions dans l’assistance, soulignant l’urgence d’effectuer des recherches pour changer le système et s’attaquer au problème du logement en priorité. Wendy Gifford, professeure titulaire à l’École des sciences infirmières de l’Université d’Ottawa, codirectrice du Centre de recherche en santé et sciences infirmières et responsable de l’événement, espère voir la recherche prospective porter ses fruits.
C’était la deuxième édition de ce colloque, financé par le Cabinet du vice-recteur à la recherche grâce à une subvention d’échange de connaissances du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), en partenariat avec Pauktuutit. La première édition avait eu lieu en 2019 avec les communautés des Premières Nations, inuites et métisses.
Avec son équipe, la professeure Gifford entend poursuivre ses efforts pour resserrer la collaboration avec les communautés inuites, et déterminer les priorités pour la recherche éthique et culturellement sûre en vue d’élaborer des politiques, programmes et pratiques adaptés en matière de santé.