Le système de santé du Canada connaît une véritable crise. Selon Emploi et Développement social Canada (communiqué de presse du 8 juin 2023), plus de 96 200 postes étaient restés vacants en 2022 dans le secteur de la santé, et cette pénurie de personnel était encore plus marquée dans les petites collectivités et les localités éloignées, qui peinent à attirer des prestataires de services de santé. Le nouveau pavillon de la Faculté des sciences de la santé fait partie de la réponse de l’Université d’Ottawa à cette crise.
Notre université est résolue à apporter des solutions à ce qui représente l’un des plus grands enjeux au pays. C’est pourquoi elle a investi 130 millions de dollars dans la construction d’espaces modernes polyvalents où la relève du secteur de la santé recevra une formation concrète et appliquée qui lui permettra de prodiguer des soins de qualité.
Situé au bord de la rivière Rideau, l’édifice de cinq étages est l’un des mieux conçus de toute la ville sur les plans de la durabilité et de l’efficacité énergétique. Il est l’un des rares bâtiments certifiés LEED platine à Ottawa. Le nouveau pavillon peut accueillir 4 000 étudiantes et étudiants qui contribueront à combler la pénurie chronique de main-d’œuvre dans le domaine. Il réunira en un seul endroit les écoles des sciences infirmières, des sciences de la nutrition et des sciences de la réadaptation, où seront enseignées l’audiologie, l’orthophonie, la physiothérapie et l’ergothérapie. Les salles de classe et les laboratoires sont équipés des toutes dernières technologies de manière à ancrer l’apprentissage en contexte réel, à stimuler l’innovation et à promouvoir des travaux de recherche cruciaux pour améliorer les soins et la qualité de vie des gens dans le monde entier.
« Le cadre d’apprentissage de nos étudiantes et étudiants leur conférera un avantage parce qu’il reproduit leurs futurs environnements de travail . »
Lucie Thibault
— Doyenne de la Faculté des sciences de la santé
Dans les laboratoires de pointe, les membres de la population étudiante et de la communauté de recherche pourront procéder à toute une gamme d’analyses, de la composition des aliments aux effets de la température et du taux d’oxygène sur le corps humain. Les ergothérapeutes s’exerceront dans de véritables lieux de vie, tandis que la relève infirmière pourra étudier les techniques de diagnostic et de traitement dans un cadre reproduisant le milieu hospitalier, sur des mannequins capables de simuler divers troubles de la santé.
Un carrefour de recherche transformatrice
Ce nouveau pavillon témoigne également de l’engagement de l’Université d’Ottawa envers la recherche et l’innovation en lien avec la santé : un vaste programme y sera exécuté qui alliera entre autres la biomécanique, la physiologie de l’exercice, les sciences de la réadaptation, les sciences de la nutrition et de l’alimentation, la motricité et la neuroscience ainsi que la santé féminine et autochtone.
Comme les grandes découvertes ne se font pas en vase clos, les laboratoires sont stratégiquement placés à proximité les uns des autres afin de promouvoir la collaboration spontanée entre les différentes disciplines.
Pascal Imbeault, professeur en sciences de l’activité physique, compare ce centre de recherche sur la santé et le bien-être à un couteau suisse :
« Disons que vous vous intéressez au comportement alimentaire. Vous pourriez travailler comme physiologiste et découvrir l’effet de la surcharge pondérale ou de l’obésité sur diverses variables biomécaniques, motrices ou même physiologiques. On réunit plusieurs disciplines sous un même toit, et ce rapprochement enrichira certainement la formation des futurs professionnels et professionnelles de la santé qui y étudieront. »
L’importance qu’accorde notre établissement à la technologie et à la recherche est ce qui a décidé l’étudiante aux cycles supérieurs en sciences infirmières Sandra Pierre à choisir l’Université d’Ottawa. « Je voulais étudier dans une université réputée dans le monde entier pour ses recherches. Nous avons besoin que plus d’infirmières fassent de la recherche, nos avons besoin de personnel infirmier pour offrir des soins de première qualité et pour trouver de nouvelles façons d’améliorer les soins. Je peux faire tout ça à l’Université d’Ottawa. »
« Il règne dans notre nouveau pavillon une belle énergie positive, conclut la doyenne Lucie Thibault. On le sent chez la communauté étudiante et le corps professoral aussi bien que le personnel non enseignant. C’est un endroit extraordinaire. L’enthousiasme est palpable, et je suis convaincue que ce sera un lieu d’apprentissage, d’enseignement et de recherche fabuleux. »
L’ouverture du nouveau pavillon de la Faculté des sciences de la santé n’est qu’une des grandes initiatives que l’Université d’Ottawa a mises en branle pour bonifier ses programmes d’études et de recherche en vue de renforcer le système de santé national. Récemment, l’École des sciences pharmaceutiques a lancé le seul programme de pharmacie en français à l’extérieur du Québec.
De plus, l’Université entamera prochainement la construction du Centre de recherche médicale de pointe, où nos étoiles de la recherche s’associeront à des entreprises en démarrage dans le milieu des sciences médicales pour accélérer la découverte, le développement et la commercialisation de nouveaux outils et traitements dans le domaine de la santé.