Accepter le changement : Mon voyage dans le secteur des ONG

Faculté des sciences sociales
From the Field
Colombie

Par Soraya

Program Officer, Mines Action Canada

Un quartier vu depuis le toit d'un immeuble. Plusieurs bâtiments de différentes tailles et de différentes couleurs (généralement blanc, orange et vert).
« Malgré l'adaptation initiale à la vie dans une ville de 8 millions d'habitants, je ressens un sentiment d'appartenance qui se renforce chaque jour. »

Soraya, 4ème année, Études des conflits et des droits de l'homme
Pays de stage: Colombie
ONG canadienne: Mines Action Canada
ONG locale: Association pour l'autonomisation des personnes handicapées

Alors que je suis assis ici, surplombant la ville animée de Bogota depuis le 14e étage du bureau de la Campagne colombienne pour l'interdiction des mines antipersonnel (CCBL), je ne peux m'empêcher de réfléchir au tourbillon d'expériences qui m'a mené jusqu'ici.

Mon parcours d'étudiante en études des conflits et des droits de l'homme a ouvert la voie à mon désir de m'immerger dans le monde des ONG et de contribuer de manière significative aux causes humanitaires. Avec deux ans d'expérience au sein du gouvernement fédéral, je souhaitais découvrir l'environnement dynamique d'une ONG. Souhaitant élargir mes horizons, tant linguistiques que culturels, j'ai jeté mon dévolu sur la Colombie, un pays riche en histoire et aux prises avec les séquelles d'un conflit armé.

En arrivant en Colombie il y a deux mois, j'ai été immédiatement frappé par les différences frappantes entre le secteur gouvernemental et le paysage des ONG. Le CCBL, qui se concentre sur le déminage humanitaire, la sensibilisation aux dangers des mines et l'assistance aux victimes, opère avec un niveau d'intimité et de dévouement à sa mission qui est vraiment inspirant. L'accent mis par le CCBL sur l'assistance aux victimes et aux survivants souligne l'engagement de l'organisation à donner la priorité aux personnes, un principe qui résonne profondément en moi.

Outre les gens, qu'est-ce qui me manquera le plus au bureau ? - Les fruits frais et le délicieux café colombien tous les matins. Et bien sûr, le cours de danse du vendredi après-midi, où les rires et les rythmes emplissent l'espace du bureau, rapprochant ainsi l'équipe.

Mes journées sont désormais occupées à traduire des documents, à rédiger des rapports et à me plonger dans les complexités du travail de la CCBL. Chaque tâche me donne l'occasion d'améliorer mes compétences en espagnol et de mieux comprendre les défis et les succès de l'action anti-mines en Colombie.

Malgré l'adaptation initiale à la vie dans une ville de 8 millions d'habitants, je ressens un sentiment d'appartenance qui se renforce chaque jour. Les déjeuners avec les collègues au marché voisin sont l'occasion d'essayer des plats colombiens traditionnels comme l'Ajiaco, une soupe de poulet et de pommes de terre avec de la coriandre fraîche qui est un aliment de base à Bogota. Et chaque week-end, j'essaie d'aller dans l'un des nombreux musées de Bogota.

Alors que mon séjour en Colombie passe à toute vitesse, je suis remplie de gratitude pour l'occasion qui m'est donnée d'être ici, de contribuer à un travail utile et de m'immerger dans une nouvelle culture. Chaque jour est une occasion d'appliquer les connaissances acquises dans le cadre de mes études sur les conflits et les droits de l'homme à un contexte réel, dans l'espoir de faire une différence tangible dans la vie des personnes touchées par les conflits armés. J'attends avec impatience les aventures qui m'attendent alors que je continue à explorer ce magnifique pays et à contribuer à l'important travail du CCBL.