Célébration de l'excellence : Julie Godin, lauréate de la bourse d'études supérieures du Canada Vanier 2024

Prix et distinctions
Étudiants cycles supérieurs
École de travail social
Études supérieures
Julie Godin
Nous sommes ravis de féliciter Julie Godin pour l'obtention de la prestigieuse bourse d'études supérieures du Canada Vanier. Cette distinction souligne les résultats universitaires exceptionnels de Julie, son potentiel de recherche et ses compétences en matière de leadership. Son dévouement et son travail acharné lui ont permis non seulement d'obtenir cette prestigieuse bourse, mais aussi de contribuer de manière significative à la communauté universitaire de la Faculté des sciences sociales.

Le professeur Alexandre Baril présente Julie Godin comme un véritable chef de file dans le domaine de la lutte contre la violence à l'égard des femmes, faisant le lien entre les sphères communautaire et universitaire. Son projet de recherche novateur porte sur la violence sexuelle subie par les femmes de forte corpulence et sur leur rapport à leur corps après l'agression. Ce sujet est non seulement d'actualité, mais aussi largement sous-représenté dans la littérature francophone. La thèse de Godin promet non seulement d'apporter un éclairage original à la recherche en travail social, mais aussi d'être la première thèse en langue française sur le sujet, marquant ainsi une avancée cruciale dans les études de genre et les études sur la corpulence.

Pour mieux comprendre le parcours remarquable de Julie, nous avons eu le plaisir de lui poser quelques questions sur son expérience à la Faculté des sciences sociales et sur ses projets d'avenir.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier à l'Université d'Ottawa et à la Faculté des sciences sociales ?

Pour moi, la Faculté des sciences sociales de l'Université d'Ottawa est l'environnement idéal pour poursuivre ma réflexion et mon travail sur la violence faite aux femmes, en particulier celles dont le corps est marginalisé. Je bénéficierai de l'excellence de l'UO en matière de recherche et d'enseignement, et de la spécialisation de l'École de travail social dans le domaine de la santé. La présence de l'Institute of Feminist and Gender Studies et l'ancrage du Feminist Anti-Violence Research Collective (FemAnVi) à l'École de travail social, collectif dans lequel je suis déjà impliquée, sont également des atouts majeurs dans mon choix d'université, car leur proximité me permettra d'évoluer dans un contexte multidisciplinaire.

Enfin, l'un des facteurs les plus importants dans ma décision de poursuivre des études doctorales a été la relation que j'ai développée avec mon directeur Alexandre Baril, professeur à l'École de service social. Dès le début de mon séjour à l'UO, il m'a soutenue et s'est véritablement engagé pour ma réussite. Lui-même spécialiste des études sur le genre et le corps, je bénéficie de son expertise et de son soutien pour atteindre les objectifs de mon doctorat. Ainsi, malgré la distance entre mon domicile au Saguenay-Lac-Saint-Jean et l'Université d'Ottawa, tous ces facteurs m'ont amenée à vouloir étudier à la Faculté des sciences sociales.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre recherche ?

Bien que l'on pense généralement qu'il est peu probable que les femmes grosses soient victimes de violences sexuelles, sur la base de stéréotypes grossophobes concernant leur sexualité, elles font état d'un taux de violence plus élevé que les femmes plus minces. Elles sont la cible de ces violences en raison de leur poids, et les agressions qu'elles subissent sont liées à leur corpulence, par exemple par l'utilisation d'insultes grossophobes. Les conséquences de cette violence affectent toutes les sphères de leur vie, y compris leur rapport au corps.

C'est pourquoi ce projet vise à répondre à la question suivante : comment les violences sexuelles et grossophobes vécues par les femmes grosses au Québec influencent-elles leur rapport au corps ? En mobilisant l'intersectionnalité, ce projet propose d'utiliser les théories des fat studies, des études féministes et des études de genre. Il utilisera deux modes de collecte de données. D'une part, il rendra visible l'expérience de ces femmes et les conséquences de cette violence sur leur rapport au corps par le biais de 25 entrevues individuelles avec des femmes qui ont vécu des expériences de violence.

Quelle a été l'importance de votre séjour à la Faculté des sciences sociales pour vos réalisations ?

Ayant commencé mon programme de doctorat en janvier 2024, je suis encore au début de ma carrière à la Faculté des sciences sociales. Cependant, l'écoute, la disponibilité et la solidarité des collègues, des professeurs et du personnel de soutien sont indéniables et m'ont permis de m'intégrer en très peu de temps, facilitant ainsi mon adaptation à ce nouveau contexte d'études. Le fait de pouvoir bénéficier d'un enseignement de qualité en français est également un levier pour ma réussite et me rend fière de pouvoir développer des connaissances et réaliser des travaux dans ma langue maternelle. Quelle a été l'importance de votre passage à la Faculté des sciences sociales dans vos réalisations ?

Ayant commencé mon programme de doctorat en janvier 2024, je suis encore au début de ma carrière à la Faculté des sciences sociales. Cependant, l'écoute, la disponibilité et la solidarité des collègues, des professeurs et du personnel de soutien sont indéniables et m'ont permis de m'intégrer en très peu de temps, facilitant ainsi mon adaptation à ce nouveau contexte d'études. Le fait de pouvoir bénéficier d'un enseignement de qualité en français est également un levier pour ma réussite et me rend fière de pouvoir développer des connaissances et effectuer des travaux dans ma langue maternelle.

Quelles sont vos prochaines étapes ?

Toutes les étapes menant à l'obtention de mon doctorat me permettront de poursuivre mes réflexions sur les liens entre violences sexuelles et grossophobie sur le rapport au corps des femmes, mais aussi sur ma position de chercheuse et de militante. Pour l'instant, je suis à mi-parcours de mon programme et mes cours seront terminés à la fin du semestre d'automne 2024. Je pourrai alors me lancer dans mon examen de synthèse pour consolider mes apprentissages théoriques sur mon objet d'étude. À l'été 2025, je pourrai commencer à développer les outils de recrutement et de collecte de données nécessaires à la présentation de mon projet au Comité d'éthique de la recherche (CER) en sciences humaines de l'UO. Cette étape est essentielle avant de pouvoir commencer à recueillir des données auprès des femmes de ma population d'étude. Enfin, l'analyse des données et la rédaction de ma thèse