Des temps difficiles

Faculté des sciences sociales
From the Field
Liban

Par Fatima

Student, DVM, minor in Sociology

Une carte continentale
« J'ai toujours espéré pouvoir participer à un stage international pour contribuer à changer le monde. »

Fatima, DVM, mineure en sociologie
Pays de stage virtuel: Liban
ONG canadienne: Mines Action Canada
ONG locale: Centre de ressources sur les mines terrestres à la faculté des sciences de la santé de l'université de Balamand (LMRC)

Alors que notre monde s'est mis en pause en mars et que nous sommes tous restés chez nous, d'autres personnes dans le monde ont dû se préoccuper de mettre un repas sur la table et de trouver un endroit où dormir la nuit. Pour ces personnes, la pandémie n'était pas la priorité absolue, car elles ont connu des jours et des nuits difficiles. Le besoin d'aide humanitaire n'a fait qu'augmenter en ces temps difficiles.

J'ai toujours espéré pouvoir participer à un stage international pour aider à changer le monde. Le faire virtuellement n'a jamais été une possibilité pour moi. Néanmoins, 2020 s'est avérée être une année où il n'y a pas de norme, mais plutôt une année d'adaptation à un changement constant. Effectuer mon stage international virtuellement était tout simplement une autre occasion de s'adapter.

Par l'intermédiaire de Mines Action Canada, j'ai été associée au Landmines Resource Center de la faculté des sciences de la santé de l'université de Balamand, une mission qui m'a réjouie, car j'ai des racines libanaises. Le groupe de Balamand effectue un travail d'assistance et de sensibilisation sur les dangers existants des mines dans le pays. Ce travail revêt une grande importance au Liban, car le nombre de victimes des mines ne cesse d'augmenter. Les mines, les grenades à main et les autres vestiges de la guerre, ainsi que les déversements en provenance de la Syrie voisine, restent une grande menace pour la population. L'équipe s'est également adaptée à la fabrication de matériel lié au COVID-19 afin de sensibiliser la population et de minimiser la propagation.

Le début du stage a été particulièrement difficile, l'équipe ayant perdu ses bureaux dans l'explosion du port de Beyrouth qui s'est produite le 4 août. Les ramifications auxquelles l'équipe a dû faire face ont entravé notre capacité à avoir une communication constante et efficace. Cela les a également poussés à sauter la formation formelle qu'un stagiaire recevrait habituellement et à me confier immédiatement des projets.

Le projet le plus important sur lequel j'ai travaillé est le projet DCA MVA qui fournit aux victimes des mines des ressources pour les aider à atteindre un stade d'autosuffisance. De nombreux services ont été fournis, notamment des bourses d'études, une aide financière, un soutien psychosocial et les moyens d'ouvrir une petite entreprise telle que l'élevage de poulets. Le pays souffrant également d'une crise économique, il existe de nombreuses pistes à explorer pour faire de ce projet une réussite.

Bien que travailler virtuellement sur un projet d'une telle envergure ne soit pas l'idéal, une chose que j'ai apprise grâce à ce stage jusqu'à présent est que l'on n'est jamais trop loin pour aider et que l'aide se présente sous de nombreuses formes. J'ai hâte de continuer à apprendre grâce à ce stage et je suis heureuse qu'il ait été possible de l'effectuer en ces temps difficiles.