Xumeng, 4ème année, Développement international et mondialisation
Pays d'accueil: Ghana
ONG canadienne: AFS Interculture Canada
ONG locale: Centre pour la transformation durable (CeST)
Depuis que j'ai choisi d'étudier les relations internationales et la mondialisation, j'ai toujours su que j'aurais l'occasion de voir le monde sous un angle plus large et de participer au développement mondial. Ce stage international est l'incarnation de ces deux aspects et m'apporte des connaissances précieuses qui ne peuvent être acquises que sur le terrain.
Je suis actuellement stagiaire au Center for Sustainable Transformation (CeST) avec ASF Canada et j'utilise mes connaissances académiques pour les aider dans leurs projets sur le développement durable. Je peux également contribuer en utilisant mes compétences en rédaction et participer à la gestion de leur page de médias sociaux grâce à ma familiarité avec la technologie. Bien que je me sois inscrite au programme de stage international pour sortir de ma zone de confort, l'expérience n'a pas été aussi difficile que je l'imaginais. En fait, j'ai reçu un immense soutien de la part des deux ONG, avec une formation d'orientation obligatoire à l'arrivée qui m'a permis d'acquérir des connaissances de base, et des collègues bienveillants qui m'ont volontairement guidée à travers le système de transport local. Même si c'est encore un grand pas pour moi de vivre seule dans un pays étranger, l'excitation et l'anticipation l'emportent sur la nervosité et la peur.
L'un des aspects importants de cette expérience est qu'elle me permet de réfléchir aux préjugés et aux suppositions. Bien que ces thèmes aient été soulignés dans divers cours, je commence seulement à voir à quel point ils s'intègrent parfaitement dans notre vie quotidienne. J'ai effectué des recherches sur la région dans laquelle je vais séjourner avant mon départ, mais lorsque je repense à ce que les guides m'ont dit après avoir passé quelques semaines à Accra, je comprends mieux leur exactitude et leur véracité. Lors de ma première recherche, le web m'a présenté les paysages magnifiques du Ghana, sa faune et ses habitants passionnés- essentiellement ce que les médias dépeignent des pays africains aux touristes, mais des recherches plus approfondies montrent que le Ghana est une nation profondément religieuse, avec plus de la moitié de la population qui est chrétienne, et le reste qui adhère à l'islamisme ou aux croyances traditionnelles, et avec seulement 6 % des Ghanéens qui sont athées. La famille d'accueil avec laquelle je vis me permet de mieux comprendre la réalité de la déclaration, car elle est catholique et le quartier dans lequel je vis est également religieux. Il est vrai qu'il est strictement interdit de fumer et de boire de l'alcool dans les foyers ghanéens, mais outre le fait qu'il est impoli de le faire, il y a aussi l'aspect de la croyance religieuse de la famille, où l'église considère que fumer est un péché spirituel et qu'il est mal vu de boire jusqu'à l'ivresse.
Avant mon arrivée, je pensais également que les rôles des hommes et des femmes au Ghana étaient extrêmement traditionnels, ce qui n'est pas tout à fait le cas. Par exemple, même si les femmes sont censées s'occuper des tâches ménagères, le père de ma famille d'accueil aide beaucoup à faire le ménage et la cuisine. En outre, comme mon lieu de travail et ma résidence sont proches du commissariat de police et de l'académie de police, j'ai rencontré de nombreuses policières, qui représentent 30 % de la main-d'œuvre.
En résumé, je suis non seulement en mesure d'exercer mes compétences académiques dans un cadre professionnel, mais aussi de remettre en question mes suppositions afin de mieux naviguer dans les stéréotypes de la vie quotidienne des gens. Je suis reconnaissante de la manière dont le programme a élargi mon point de vue sur la manière de parvenir à un développement durable mondial, mais je suis également heureuse de réévaluer mes points de vue pour créer une vision du monde plus complexe et plus complète.