Créer une relation spéciale

Par Rebecca

Étudiante, ECH

Népal
Une carte du monde
« Après plus de sept semaines en tant qu’agente en communication au sein d’un organisme local du Népal, je dois avouer mon inquiétude face à la situation de ce pays d’Asie qui ne fait qu’empirer. »

Rebecca, ECH, CECI, Népal, Trans Himalayan Environment and Livelihood Program (T-HELP), Agente aux communications. 

Depuis le début de la COVID, nous avons été à quelques reprises sujet à entendre, par les nouvelles, ce qui se passe dans d’autres coins du monde. En revanche, depuis quelques semaines, l’information est plus ou moins présente. En m’informant sur la situation du Népal, que je doutais semblable à celle de l’Inde, j’ai eu la surprise, à mon grand désarroi, que la situation est davantage médiocre que nous pouvions le penser. En effet, le Népal traverse maintenant une deuxième vague effroyable. L’accès aux équipements médicaux en plus de la revente de faux équipements médicaux sur le marché noir consistent en soi deux problématiques importantes. Il faut mentionner que l’instabilité politique qui s’ajoute aux nombreux défis sociaux du Népal confronte la stabilité du pays. En plus de voir les cas et les décès qui augmentent sans cesse, des manifestations se font voir pour dénoncer les actions jugées non-démocratiques par le gouvernement. En plus de tout cela, le Népal, gravement susceptible de vivre les effets du réchauffement climatique, traverse une période où plusieurs inondations frappent certaines parties du pays.

Bref, ce que je lis chaque semaine au sein du Kathmandu Post, je n’aime pas ça.

Chaque semaine, chaque jour, j’ai une pensée particulière à ces femmes que je côtoie régulièrement avec lesquelles j’échange des courriels et des rencontres bimensuelles. Je dois également avouer que j’ai une inquiétude particulière dès que je n’ai pas de nouvelles de celles-ci pendant quelques jours, en craignant qu’elles ou un membre de leurs familles aient attrapé la COVID ou encore que leur ménage ait été affecté par une inondation. Mon empathie et ma compassion ne pourraient être plus présentes. Sans oublier que mon sens de l’altruisme se sent également bien impuissant par rapport à cette situation, par rapport à ces femmes, à ces collègues. C’est peut-être moi qui est naïve, mais je souhaiterais de tout cœur, en un seul clin d’œil, être capable de leur assurer une sécurité personnelle. Je ne suis pas en train de dire qu’en tant que stagiaire qui a la chance d’habiter dans l’Ouest que nous devrions être des héros et des sauveurs, mais je réfléchis grandement à comment nous pouvons être des acteurs.ices de changement.

Un stage international, c’est plus que d’offrir son aide et ses connaissances à un organisme à l’opposé de la planète. C’est également de créer une relation spéciale, et ce, même si elle reste professionnelle, avec une culture, une histoire et une population. C’est aussi d’embrasser à bras ouvert les problématiques de cet État, d’y réfléchir et de se positionner sur l’impact que nous pouvons avoir dans la vie de tous les jours de ces collègues, de ces femmes, de cette population.