Pamela, études sur les conflits et les droits humains
Pays de stage virtuel: Colombie
ONG canadienne: Mines Action Canada
ONG locale: Campagne colombienne pour l'interdiction des mines antipersonnel
En m'engageant dans le voyage de trois mois qu'a été mon stage virtuel, je savais bien que des défis m'attendaient. Bien que ma cohorte et moi-même ayons été dûment préparés, il y avait certains aspects de cette expérience que chacun d'entre nous devait affronter de front et auxquels nous devions nous adapter pour répondre aux besoins changeants de nos organisations et de nos postes, ces derniers étant d'autant plus uniques qu'ils étaient basés en ligne. Heureusement, le soutien des superviseurs et des collègues de la Campagne colombienne pour l'interdiction des mines antipersonnel (CCBL) et des conseillers de la Faculté des sciences sociales a facilité ma transition dans le monde des stages virtuels et ses attentes à mon égard en tant qu'agent de soutien aux programmes pour l'équipe de liaison avec les communautés et l'équipe chargée des projets et du suivi de la CCBL.
J'ai commencé cette expérience avec plusieurs objectifs, mais je crois que le plus important d'entre eux était de respecter le conseil que je m'étais donné après avoir consulté diverses sources sur ce à quoi je devais m'attendre au cours de cette expérience: être aussi patiente, flexible et ouverte à l'apprentissage que possible. En travaillant à distance pour des organisations touchées par les réalités de la crise de santé publique COVID-19, les problèmes d'ordre public et l'évolution des situations de sécurité, il faut comprendre que les missions et les responsabilités changent en fonction des réalités du terrain. En travaillant pour l'équipe de liaison communautaire, j'ai écouté les rapports hebdomadaires de mes collègues et j'ai été frappée et humiliée par les expériences intenses qu'ils ont vécues au quotidien, des expériences telles que l'insécurité croissante menaçant la stabilité des communautés locales et les assassinats de dirigeants locaux et de pairs au sein ou impliqués dans le secteur de l'action contre les mines en Colombie. En outre, en travaillant avec cette équipe, j'ai découvert les principes et les composantes de l'assistance communautaire intégrée dans ce secteur, ainsi que certaines des complexités de la mise en œuvre de programmes humanitaires dans des environnements et des situations imprévisibles, tels que ceux que la pandémie de COVID-19 a présentés. Ces circonstances ont mis à rude épreuve les projets d'assistance et de déminage pour des raisons distinctes mais qui se recoupent.
Néanmoins, en travaillant avec l'équipe chargée des projets et du suivi, j'ai pu voir en temps réel comment les projets et les programmes étaient modifiés et améliorés en réponse à l'évolution de la situation. En utilisant des politiques internes, des protocoles opérationnels et des méthodes de communication nouveaux et/ou révisés, le dernier point m'ayant particulièrement intéressée, l'équipe chargée des projets et du suivi a veillé à ce que les projets mettent en œuvre des stratégies d'adaptation et d'atténuation afin de tenir compte des nouvelles difficultés liées à la montée des tensions régionales et aux aléas du COVID. Il a été très intéressant de constater la quantité d'efforts et de coordination déployés pour les projets dont j'ai aidé à examiner les rapports, par exemple les éléments des principes et objectifs généraux, les considérations sur les exigences éthiques, la gestion des projets/données, la production de connaissances, la gestion des risques, les lignes directrices pour les pratiques de contrôle et de suivi, et les mécanismes de retour d'information pour l'amélioration continue, la responsabilité, les enseignements tirés et l'amélioration des pratiques.
Enfin, bien qu'étant basée en dehors de mon pays d'accueil, j'ai beaucoup appris sur le secteur de l'action antimines grâce au contexte colombien et aux piliers de l'action antimines, en particulier l'éducation au risque des mines, le déminage et l'assistance aux victimes. De plus, ce stage virtuel m'a permis d'en apprendre beaucoup plus sur moi-même, sur mes préférences et sur mes habitudes de travail, tout en contribuant à une mission importante. Ce stage virtuel n'a pas été sans difficultés, mais le fait d'aller plus loin, de lire les rapports des autres départements, de tendre la main aux autres équipes et de leur offrir un soutien supplémentaire, et de profiter des formations optionnelles et des réunions qui se sont présentées personnellement m'a permis de tirer le meilleur parti possible de cette expérience. Je suis reconnaissante d'avoir eu cette opportunité, car un stage international était toujours hors de portée en raison des coûts et des difficultés associées à une relocalisation temporaire. Je conseille donc vivement aux candidats potentiels de se renseigner sur les stages virtuels et sur les organisations auxquelles ils souhaitent postuler, et d'envisager sérieusement cette opportunité, qu'elle soit virtuelle ou sous forme de voyage, car vous pourriez être surpris de ce que vous pouvez apprendre et de ce que vous pouvez faire pour faciliter un changement positif, quels que soient votre environnement et les circonstances dans lesquelles vous vous trouvez.