Il ne s'agit pas de moi, mais d'eux

Faculté des sciences sociales
From the Field
Népal

Par Alyna

Student, International Development and Globalization

Une carte du monde
« Alors que je termine la première moitié de mon stage international à distance avec le Centre d'étude et de coopération internationale (CECI) et SETU Nepal, je réfléchis beaucoup aux différentes choses que j'ai apprises et expérimentées jusqu'à présent. »

Alyna, Développement international et mondialisation
Pays de stage virtuel: Népal
ONG canadienne: CECI
ONG locale: SETU Nepal

SETU Nepal est une petite équipe qui travaille avec des femmes séropositives et des enfants orphelins dans la région de la vallée de Katmandou au Népal. Le travail qu'ils accomplissent est vraiment extraordinaire et, malgré leur personnel et leurs ressources limitées, ils ont accompli tant de choses formidables. Non seulement ils organisent des programmes de formation au renforcement des capacités pour les femmes avec lesquelles ils travaillent, mais ils gèrent également un petit foyer pour les enfants, où ils leur fournissent une éducation et leur enseignent des compétences de vie telles que la cuisine et l'artisanat.

En voyant tout le travail extraordinaire que fait mon organisation d'accueil et compte tenu des situations extrêmement difficiles des personnes qu'elle cherche à aider, je me suis souvent sentie coupable. L'une des principales choses avec lesquelles j'ai lutté en termes de culpabilité, c'est le privilège que j'ai. En essayant de comprendre et de réfléchir à ce privilège et à ma position de femme blanche, de classe moyenne, éduquée et vivant au Canada, je me pose encore et toujours les mêmes questions. Comment puis-je être utile en tant que stagiaire? Qui suis-je pour essayer d'aider? Et s'ils ne veulent pas de mon aide?

Lors de ma première rencontre avec les bénéficiaires de la SETU, j'étais nerveuse à l'idée qu'ils soient rebutés par ma présence en tant que jeune fille blanche du Canada qui ne parle pas leur langue. J'étais assise lors de l'appel vidéo, souriant et hochant la tête tandis que le groupe discutait en népalais et que mon superviseur tapait frénétiquement une traduction au fur et à mesure dans notre chat WhatsApp, et je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir coupable d'être simplement là. Cependant, ce sentiment de culpabilité s'est rapidement dissipé, car les femmes m'ont accueillie à bras ouverts et étaient heureuses que je me joigne à elles. Pendant les 20 minutes qui ont suivi, les femmes m'ont montré leurs différents travaux, qu'il s'agisse de vêtements faits à la main, d'objets recyclés fabriqués à partir de vieux sacs de riz, de bandeaux tricotés ou de colliers de perles.

La gentillesse et la positivité des femmes que j'ai rencontrées m'ont aidée à accepter mes privilèges et la culpabilité que j'en ressentais. Cela m'a amenée à réévaluer mon rôle en tant que stagiaire et à essayer de mieux comprendre le rôle que je joue en soutenant SETU et ses bénéficiaires. En fin de compte, cela m'a permis de comprendre que cette expérience ne concernait pas que moi. J'ai passé trop de temps à me concentrer sur ma propre culpabilité, alors que j'aurais dû me concentrer sur mon rôle de soutien. Heureusement, l'une des tâches qu'ils aimeraient que je fasse pendant mon séjour à la SETU est d'écrire les histoires de réussite des femmes avec lesquelles ils ont travaillé. J'ai hâte de m'atteler à cette tâche, car c'est une façon pour moi d'utiliser mes compétences pour partager l'histoire de ces femmes. Leurs histoires méritent d'être entendues et leurs réalisations méritent d'être connues, et j'espère pouvoir les partager de la meilleure façon possible.