L’ancienne Courtney Sabey a publié un article dans la revue Health Policy and Planning

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L’ancienne étudiante graduée de l’École de développement international et mondialisation, Courtney Sabey, a publié un article dans la revue Health Policy and Planning intitulé “Implementation of mental health policies and reform in post-conflict countries: the case of post-genocide Rwanda”

La charge mondiale des maladies mentales est en augmentation, et les populations des pays en situation de post-conflit y contribuent de manière significative. Les gouvernements de ces pays sont confrontés au double défi de répondre aux besoins accrus en matière de santé mentale et de mettre en œuvre cette réponse avec des institutions et des économies affaiblies par la guerre. Cette recherche étudie le processus, les succès et les défis de la mise en œuvre d'une réforme de la santé mentale dans un pays post-conflit à faibles ressources, un sujet rarement étudié. Basée sur un travail de terrain mené au Rwanda en 2019, l'étude se concentre sur la mise en œuvre de la politique de santé mentale post-génocide de ce pays africain, qui repose principalement sur des stratégies de décentralisation et d'intégration dans le système de soins de santé primaires. Les résultats sont basés sur 30 entretiens menés à Kigali et à Ngoma avec les principales parties prenantes, notamment des fonctionnaires, des représentants d'organisations non gouvernementales, des prestataires de services et des universitaires. Ces parties prenantes avaient une opinion positive des principales stratégies de la politique, car elles ont permis d'accroître l'accessibilité et la disponibilité des soins pour les Rwandais. Cependant, ils ont également noté que l'institutionnalisation et l'individualisation des soins de santé mentale sont des lacunes dans la mise en œuvre qui ne répondent pas au contexte rwandais. En s'appuyant sur la théorie de la complexité, l'analyse a révélé que le gouvernement passe à côté d'un grand nombre de ces lacunes, ainsi que des possibilités de les combler, en raison d'une mise en œuvre descendante et d'un manque de collaboration avec les organisations locales et les prestataires de services travaillant dans ce domaine. Les résultats de la recherche suggèrent que, bien qu'il soit possible de donner la priorité à la santé mentale dans des contextes complexes et à faibles ressources, la mise en œuvre d'une telle réforme nécessite des approches collaboratives, adaptatives et horizontales afin d'aborder et de répondre de manière adéquate aux besoins des citoyens et de garantir des soins de santé mentale de qualité pour tous.

Lien à l'article (en anglais) : “Implementation of mental health policies and reform in post-conflict countries: the case of post-genocide Rwanda”