« Allons à l'international... mais faisons-le de manière virtuelle »

Par Nicky

Student, Honours Conflict Studies and Human Rights

From the Field
Népal
une carte internationale
« Enfin, l'opportunité qui m'a été donnée de faire ce stage à l'étranger... mais virtuel, par le CECI Népal, a été la plus grande expérience pour laquelle je suis reconnaissante. »

Nicky,  Études sur les conflits et les droits humains
Pays de stage: Népal
ONG canadienne: Blue Diamond Society
ONG locale: CECI Népal

En un clin d'œil, la pandémie du COVID-19 a été déclarée et le monde a changé, plus vite et plus rapidement que nous ne l'avions prévu. Tout le monde et toutes les choses, comme les écoles et les lieux de travail, ont été transférés dans un monde virtuel, ce qui est désormais considéré comme la nouvelle « normalité. » Si quelqu'un m'avait demandé il y a un an, un mois avant la pandémie, voire une semaine avant, que cela allait se produire, je ne l'aurais pas cru. J'ai reçu un courriel de l'Université d'Ottawa au sujet du stage international et de la possibilité de devenir bénévole virtuel, et j'ai pensé à faire en sorte que cela soit possible. J'ai toujours voulu aller à l'étranger, alors j'ai utilisé cela à mon avantage en me disant : " Allons à l'international... mais faisons-le virtuellement ". Je savais dès le départ qu'être physiquement présent dans un autre pays serait une expérience totalement différente de l'expérience virtuelle, mais je savais qu'avec le temps et des ajustements, ce serait toujours une expérience formidable. Je fais partie du premier groupe de personnes à vivre ce stage de manière entièrement virtuelle, du début à la fin, alors bienvenue dans le nouveau monde.

Je travaille pour le Centre d'étude et de coopération internationale (CECI) en tant que stagiaire en recherche au Népal. Le CECI se concentre principalement sur la lutte contre la pauvreté et l'exclusion économique. Au Népal, l'accent est mis sur l'autonomisation économique des femmes et des jeunes femmes marginalisées en raison de leur identité (sexe, orientation sexuelle, appartenance, etc.). Lorsque j'ai commencé mon stage avec le CECI Népal, j'ai été chargée de travailler avec l'une de leurs organisations partenaires pour les soutenir dans leur travail, qui consiste à mettre l'accent sur les droits économiques et environnementaux. J'ai choisi de travailler avec la Blue Diamond Society (BDS) au Népal. Cette organisation de défense des droits LGBTIQ soutient et défend la communauté afin que les lois contre l'homosexualité soient modifiées, ainsi que les droits des communautés transgenres marginalisées. En tant que stagiaire, je suis chargée de mener des recherches personnelles afin d'approfondir mes connaissances sur l'organisation, le pays d'accueil et les problèmes auxquels la communauté est confrontée. En outre, ces derniers jours, j'ai été chargée d'envoyer une proposition concernant les préoccupations économiques liées au COVID-19 sur la communauté transgenre.

Il est indéniable que j'aurais préféré effectuer ce stage à l'étranger.  Cependant, le travail à distance m'a permis de relever de nouveaux défis que je n'aurais jamais cru pouvoir relever. L'expérience de nouvelles responsabilités et de nouveaux engagements que je n'avais jamais connus auparavant m'a permis de développer mes compétences ainsi que de nouvelles caractéristiques de moi-même. Cela m'a ouvert les yeux sur différentes perspectives me concernant et concernant mon éthique de travail. Par nature, nous sommes créés pour vivre des scénarios différents, qui nous aident à nous développer personnellement et à découvrir de nouvelles dimensions de la vie. L'expérience d'un décalage horaire important et d'une communication limitée m'a forcée à être plus indépendante et à faire de mon mieux, sans jamais abandonner. Bien que le décalage horaire puisse sembler présenter de nombreux inconvénients, il m'a permis de travailler et de développer mes compétences en matière de gestion du temps tout en développant des capacités d'adaptation. En conséquence, j'ai acquis différentes stratégies pour gérer mon stress et mon anxiété, mais aussi la réalité d'une nouvelle vie.

Enfin, l'opportunité qui m'a été donnée de faire ce stage à l'étranger... mais virtuel, par le CECI Népal, a été la plus grande expérience pour laquelle je suis reconnaissante. La seule chose qui vous sépare de ce stage, c'est la peur de « serai-je capable de le faire ? » Et la réponse est oui, il suffit de le vouloir, d'affronter ses peurs et les obstacles qui l'accompagnent. Ne laissez jamais passer cette opportunité, je vous le recommande vivement, vous ne le regretterez pas.